Barcelone, J8 - Ferrari prend rendez-vous

On retiendra que c'est Ferrari qui a établi le meilleur temps absolu des essais d'intersaison sur le tracé de Barcelone.

Kimi Raikkonen, Ferrari SF70H

Photo de: LAT Images

Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR12
Kimi Raikkonen, Ferrari avec son fils Robin
Fernando Alonso, McLaren MCL32
Un chat se repose dans la ligne des stands
Un chat travers devant Sergio Perez, Force India VJM10 dans la ligne des stands
Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team RS17
Sergio Perez, Sahara Force India F1 VJM10
Lance Stroll, Williams FW40
Kimi Raikkonen, Ferrari SF70H
Marcus Ericsson, Sauber C36
Max Verstappen, Red Bull Racing RB13
Kimi Raikkonen, Ferrari SF70H
Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W08
Romain Grosjean's Haas F1 Team VF-17 is returned to the pits
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR12
Kimi Raikkonen, Ferrari SF70H
Fernando Alonso, McLaren MCL32
Lance Stroll, Williams FW40
Marcus Ericsson, Sauber C36

G.N., Barcelone - Cette dernière journée de tests sur le tracé de Barcelone fut un condensé de ce qu’on aurait pu voir sur l’ensemble d’un week-end de Grand Prix. Des évaluations de pneus, beaucoup. Des validations aéro de dernière minute, quelques-unes. Des passages en revue de procédures, fréquemment. D’intéressantes séries de tours en format qualif, au compte-goutte. Des petits drames techniques, de temps à autre. Et du refus de dévoiler son jeu, à la pelle !

Quelques simulations de Q1 ?

Ce qui aura retenu l’attention de tous aura bien entendu été la comparaison des séries de trois tours (chauffe, lancé, retour au stand) des teams, aussi dures à décrypter qu’une tablée de joueurs de poker.

Tout d’abord car ces courtes sorties ont rarement été réalisées avec des pneus similaires. Certains, comme Force India ou Williams, ont été très sains avec les pneus tendres. D’autres ont impressionné avec le mélange supertendre, à commencer par Räikkönen. Et si la référence de Verstappen avec le même pneu semble distante, gare ! Elle fut réalisée "à froid", sortie de nulle part, dans une fenêtre de fraîcheur de piste relative, et sans la montée en puissance progressive vue chez Ferrari, qui a réalisé méthodiquement une simulation globale de séance de qualifications.

Le temps de Mercedes en Pirelli supertendre semble aussi distancé par rapport à celui de Ferrari si l'on s'en tient aux chiffres bruts ; mais en pneu tendre, le team de Brackley s’est montré redoutable et l’infime écart entre le meilleur temps des Gris avec ces deux composés trahit un chrono en réalité compromis avec les supertendres.

McLaren ondule

Les drapeaux rouges interrompant la séance n’ont pas manqué. Sept au total. Ils sont venus de McLaren et Haas à deux reprises chacune, ainsi que de Toro Rosso, Ferrari et Force India.

La panne de Kimi Räikkönen, en fin de journée, ressemblait à une avarie moteur. Dans le cas de McLaren-Honda, on connaît déjà tous la réponse. La patience et la concentration du team de Woking sont tout de même à saluer. Après des efforts constants, l’équipe est tout de même parvenue à permettre quelques tours à Alonso, au cours des quatre dernières heures de ces essais d’intersaison.

Le chrono ? On n’y prêtera guère attention : c’est avec le mélange tendre que McLaren a signé son meilleur chrono, en dépit du fait d’avoir autant chaussé les deux mélanges plus tendres disponibles ce vendredi. Quand elle roule, cette auto n’est pas totalement lâchée côté performance, d’autant plus que l’on imagine bien une utilisation de cartographies encore très conservatrices chez l’équipe ayant réalisé le moins de kilométrage hivernal.

De bons et sages élèves

Du kilométrage, Lance Stroll en a avalé. Reconnaissons-lui cela, le rookie a bien corrigé le tir cette semaine après les tracas de sa première expérience dans le grand bain, au cours de laquelle il avait provoqué pas mal de railleries en raison de plusieurs coûteuses sorties de piste. Appliqué, le plus jeune pilote du plateau a engrangé kilomètres et expérience et a autant participé que Massa à la montée de la sérénité qui se ressent maintenant.

De sérénité, Force India n’en manque pas non plus, et la panne rencontrée par Pérez dans les dix dernières minutes n’y fera rien. L’autre client Mercedes roule avec discrétion, mais sa gourmandise est difficile à cacher. Si d’aventure les trois grands venaient à rencontrer des pépins à Melbourne et au-delà, la structure anglo-indienne semble être celle qui pourrait jouer de sa régularité et d’audace dans la gestion des pneus tendres pour venir s’approcher du podium.

Ce ne sera d’ailleurs peut-être pas en Australie que l’on verra le vrai potentiel de cette équipe, dont la robustesse (moteur, fiabilité, dégradation contrôlée) semble vouloir culminer sur des circuits éprouvants comme celui de Malaisie. Même si Toro Rosso et Renault ont signé des temps parfois plus flashy, l’impression donnée par Force India est celle d’une équipe qui fait ses devoirs pour l’examen final plutôt que l’interrogation au tableau qui ne rapporte pas de points. Comme chez les locataires du garage numéro 2, Red Bull.

Classement définitif

 PiloteÉcurieTemps Trs
1  K. Räikkönen  Ferrari 1:18.634 111
2  M. Verstappen  Red Bull 1:19.438 71
3  C. Sainz Toro Rosso 1:19.837 132
4  V. Bottas  Mercedes 1:19.845 53
5  L. Hamilton  Mercedes 1:19.850 54
6  N. Hülkenberg Renault 1:19.885 45
7  S. Pérez Force India 1:20.116 128
8  J. Palmer Renault 1:20.205 43
9  L. Stroll  Williams 1:20.335 132
10  R. Grosjean Haas 1:21.110 76
11  F. Alonso  McLaren 1:21.389 43
12  M. Ericsson  Sauber 1:21.670 59
13  P. Wehrlein  Sauber 1:23.527 42

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