Benetton 1994 - La B194, voiture du titre (1/2)
À l'aube de la saison 1994, Benetton s'apprêtait à disputer sa neuvième campagne en Formule 1
À l'aube de la saison 1994, Benetton s'apprêtait à disputer sa neuvième campagne en Formule 1. Depuis le rachat de Toleman en 1986, l'écurie basée à Enstone était habituée à jouer les trouble-fêtes, ayant obtenu pas moins de 50 podiums depuis ses débuts, bien que ceux-ci ne comptent que sept succès. Cependant, la domination de McLaren à la fin des années 1980, puis de Williams au début des années 1990, avait empêché l'équipe d'espérer mieux.
En 1994, la nouvelle réglementation technique représentait une opportunité pour tous les concurrents de rattraper leur retard sur Williams : les aides au pilotage, tel l'antipatinage, étaient bannies, alors qu'elles faisaient sans doute la force des monoplaces conçues par Adrian Newey pour l'écurie de Sir Frank. De plus, les ravitaillements en essence faisaient leur retour.
En ce qui concerne Benetton, l'équipe a obtenu un nouveau moteur Ford V8 en sa qualité d'écurie d'usine ; c'était un gros plus pour la B194, monoplace conçue par Rory Byrne. Dès ses premiers tours de roue, les hommes de Flavio Briatore ont su que l'année pourrait être fructueuse.
"Quand nous avons fait rouler la voiture '94 pour la première fois, c'était un de ces moments où l'on comprend tout de suite ce qui se passe", se remémore Pat Symonds, alors ingénieur de course de Michael Schumacher, pour Autosport. "En sortant de la voiture après son premier vrai relais, il a dit : 'Nous pouvons gagner des courses avec ça'. La voiture était tout simplement étonnament rapide, elle était vraiment facile à piloter, elle était vraiment facile à régler. Le seul problème, c'est qu'on ne pouvait même pas espérer qu'elle finisse une course à cause du moteur Zetec-R !"
Ce sont pourtant Benetton et Schumacher qui ont remporté les deux premières manches de la saison, à Interlagos et à Aïda, lors desquelles Ayrton Senna a abandonné. Le Brésilien était certes le seul à les menacer, mais tout n'a pas été facile pour Benetton pour autant.
"Lors des premières courses, nous avons pris Williams par les cornes", relate Joan Villadelprat, alors directeur sportif de l'équipe. "Ils avaient 100 chevaux de plus que nous. Tous nos arrêts au stand étaient parfaits, nous étions devant, et je pense que nous avons désespéré Ayrton et Williams, nous avons rendu tout le monde fou !"
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