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Berger voit Vettel mener Aston Martin à la victoire

Gerhard Berger a de grands espoirs pour Sebastian Vettel chez Aston Martin.

Sebastian Vettel, Aston Martin AMR21

Glenn Dunbar / Motorsport Images

Après une saison 2020 particulièrement difficile chez Ferrari, le doute demeure sur ce que Sebastian Vettel va être capable d'accomplir avec sa nouvelle écurie, Aston Martin (ex-Racing Point). Le quadruple Champion du monde va-t-il parvenir à retrouver son niveau d'antan ?

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Auteur d'une belle carrière en Formule 1 de 1984 à 1997 avec 210 départs en Grand Prix pour dix victoires et douze pole positions, Gerhard Berger ne cache pas qu'à la place de Vettel, il aurait pris sa retraite après avoir été si outrageusement dominé par Charles Leclerc en 2020. Cependant, la motivation de l'Allemand paraît intacte, et Berger croit donc en ses chances.

"Sebastian est dans la situation heureuse d'être quadruple Champion du monde et de pouvoir décider lui-même s'il continue ou non", analyse l'Autrichien pour Motorsport.com. "Il est complètement indépendant financièrement et a décidé lui-même qu'il voulait continuer de courir. Aston Martin était certainement le bon choix. En termes d'image, Aston Martin est un nom célèbre, presque comparable à Ferrari. Aston Martin collabore étroitement avec Mercedes. La technologie qu'ils utilisent est donc de premier choix."

"À sa place, j'aurais probablement décidé d'arrêter. Après quatre titres mondiaux, j'aurais considéré que j'avais fait une belle carrière et j'en serais resté là. Mais si l'on dit 'je veux continuer à courir parce que ça m'intéresse et parce que c'est ma vie', alors c'est le bon choix. Bien qu'il faille souligner qu'il n'a pas les ressources nécessaires pour se battre pour le titre. La question est de savoir s'il peut gagner une course. Et je pense que oui. L'an dernier, l'équipe en a gagné une, et avec Sebastian Vettel comme pilote, elle pourrait jouer la victoire encore plus souvent. Bref, je pense que Sebastian peut y faire bonne impression. Mais le véritable niveau de l'écurie reste à voir."

Sebastian Vettel, Aston Martin AMR21

Sebastian Vettel a toutefois la réputation d'avoir besoin d'un train arrière relativement stable pour être performant. Cette problématique a été minimisée par Aston Martin, dont le directeur technique Andrew Green a décrit le style de pilotage de Vettel comme "bien moins extrême" que celui de son prédécesseur Sergio Pérez. Cependant, lorsque nous demandons à Berger si cela pourrait être un problème pour Vettel cette année, il répond sans hésiter : "Oui. Si l'on préfère piloter des voitures sous-vireuses, comme c'était mon cas dans ma carrière, il est vraiment désagréable de devoir composer avec un train arrière instable."

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Berger a justement connu une situation similaire lorsqu'il courait en Formule 1, notamment lors de ses deux dernières saisons dans l'élite, chez Benetton. "Mais encore plus quand les voitures sont passées aux pneus arrière plus étroits, au début des années 1990", souligne celui qui a également couru pour McLaren et Ferrari, associé à Ayrton Senna ou encore Nigel Mansell. "C'est là que tout d'un coup, les voitures n'étaient plus que sur le train avant… Le train arrière était toujours inférieur en termes d'adhérence, c'était juste différent d'avant. Le train arrière fort manquait. Les pilotes de karting, en particulier, avaient un sacré avantage, car ils étaient habitués à ça. Comme nombre de mes collègues, j'ai eu du mal avec ça. J'ai fait avec jusqu'à mon départ."

"Sebastian pourrait également en souffrir s'il a aussi besoin de voitures sous-vireuses. Michael Schumacher, par exemple, aimait piloter avec un train arrière peu stable dans ce genre. Ayrton Senna savait faire pareil. C'est pourquoi ces pilotes étaient toujours très rapides à Monaco, car à Monaco, il faut un train avant optimal, et il faut savoir gérer l'instabilité de l'arrière d'une manière ou d'une autre."

"Oui, pour répondre à la question, c'est certainement un handicap pour Sebastian Vettel. Mais tout le monde a des difficultés avec ça en ce moment, à part peut-être la Red Bull. Car ce changement de réglementation [pour 2021] signifie que beaucoup d'appui a été perdu à l'arrière. Adrian Newey [qui conserve un rôle chez Red Bull, ndlr] a la réputation d'être le plus rapide à comprendre ce qui doit être changé pour retrouver le bon équilibre. Et cela semble avoir été le cas à Bahreïn, où Adrian a probablement déjà trouvé une bonne manière [de le faire] tandis que les autres restent en difficulté. Mais cela arrive très vite. Les autres savent aussi comment modifier ça afin d'avoir un train arrière stable à nouveau."

Propos recueillis par Christian Nimmervoll 

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