Analyse

Bilan 2015 - Grosjean a gardé Lotus à flot

Avant de s'envoler pour l'aventure américaine, Romain Grosjean a démontré qu'il avait les épaules pour être le maillon fort d'une écurie comme Lotus.

Romain Grosjean, Lotus F1 Team fête sa troisième place avec l'équipe

Romain Grosjean, Lotus F1 Team fête sa troisième place avec l'équipe

XPB Images

Romain Grosjean, Lotus F1 E23
Le troisième, Romain Grosjean, Lotus F1 E23
Romain Grosjean, Lotus F1 E23
Romain Grosjean, Lotus F1 E23
Romain Grosjean, Lotus F1 Team fête sa troisième place dans le Parc Fermé
Le troisième, Romain Grosjean, Lotus F1 E23
Lotus F1 Team fête la troisième place de Romain Grosjean, Lotus F1 Team
Romain Grosjean, Lotus F1 Team fête sa troisième place avec l'équipe
Romain Grosjean, Lotus F1 E23
Romain Grosjean, Lotus F1 Team
Romain Grosjean, Lotus F1 Team avec Ayao Komatsu, Ingénieur Lotus F1 Team sur la grille
Romain Grosjean, Lotus F1 Team lors d'une photo d'équipe

"Mon moment préféré, c'est facile : Spa sur le podium! Cette année, en termes de pilotage, nous avions une bonne base avec la voiture de l'an dernier, nous n'avons pas pu l'améliorer comme nous l'aurions voulu mais je suis content de ma dernière année avec Lotus"

C’est en ces mots que Romain Grosjean résume de prime abord une saison 2015 qui a forcément été marquée par ce retour sur le podium, lors du Grand Prix de Belgique. Une performance qui, survenue au début de la deuxième partie de la saison, a démontré que la Lotus E23 avait le potentiel pour réaliser quelques coups d’éclat. Mais l’absence de développement et les difficultés financières de l’écurie d’Enstone n’auront pas permis d’exploiter ce potentiel certain. 

Oublier une année noire

Pour Grosjean, aborder 2015 du bon côté n’avait rien de compliqué, tant l’année 2014 s’était rapidement transformée en un long chemin de croix à ranger au plus vite dans le rayon des mauvais souvenirs. Dès les essais hivernaux, le Franco-suisse avait retrouvé le sourire, enthousiasmé par une nouvelle monoplace à l’aéro revue et corrigée, et bénéficiant surtout de l’unité de puissance Mercedes-Benz.

Malgré un début de saison prometteur, il aura fallu attendre la troisième course de l’année pour que Grosjean puisse ouvrir son compteur, avec une belle 7e place à Bahreïn. Un septième rang probablement révélateur du niveau de sa monoplace, puisqu’il aura accroché cette même place à quatre reprises au total durant la saison.

Victime de 7 abandons en 19 courses, sans en être responsable dans la majorité des cas, Grosjean a réussi à concrétiser chaque occasion qui s’est présentée à lui. Ainsi, sur les douze Grands Prix où il est parvenu à voir le drapeau à damier, il n’a manqué le Top 10 que trois fois, notamment au Canada et à Monaco, où la Lotus n’était visiblement pas à l’aise. 

Numéro un sans le statut

Volontaire, appliqué, prêt à tout donner malgré les difficultés financières de l’équipe qui étaient plus pesantes à chaque course, Grosjean a fait preuve d’une régularité qui a fait de lui l’élément capital pour que Lotus accroche la sixième place du championnat constructeurs. A lui seul, il aura inscrit 51 des 78 points de l’écurie d’Enstone, face à un Maldonado dominé de la tête et des épaules. 

Car en plus d’avoir mené la charge pour Lotus tout au long de l’année en ramenant les résultats les plus précieux, Grosjean a tout simplement mis son coéquipier sous l’éteignoir. Devant le Vénézuélien à 17 reprises en 19 séances de qualifications, Grosjean n’a fait moins bien le samedi après-midi que lors du rendez-vous monégasque, et à Abu Dhabi où il a été trahi par sa boîte de vitesses! En plus d’être le plus efficace en course, il a donc démontré qu’il était le plus enclin à exploiter la pointe de vitesse de la Lotus E23 en qualifications. Dont acte. 

Faire fi du contexte

Après l’enfer de l’année 2014, Grosjean a montré sa capacité à mener une équipe qui ne manquait pas d’obstacles et de difficultés devant elle. Il l’a fait dans un contexte difficile, avec un traitement souvent dur à avaler lorsqu’il a dû céder son baquet à Jolyon Palmer le vendredi matin à de multiples occasions, et avec une perspective d’avenir longtemps incertaine. Un avenir pour lequel, démontrant sans doute sa maturité, il a pris les choses en main plus vite qu’attendu. Lassé d’attendre le feu vert de Renault pour racheter Lotus, Grosjean a finalement saisi la perche tendue par Haas F1 pour se lancer un nouveau défi en 2016. 

Décomplexé grâce à cette signature officialisée dès le début de l’automne, mais également rattrapé par ses émotions au moment d’aborder la phase finale d’une aventure de dix ans avec Enstone, il n’a pas failli dans sa mission. Pour preuve, sa fin de saison marquée par trois entrées consécutives dans les points : au Mexique, au Brésil et à Abu Dhabi. 

 Romain Grosjean en 2015

GP disputés 19
Tours parcourus 857
Top 10 9
Meilleur résultat 3e (Belgique)
Meilleure qualification 5e (Canada)
Points marqués 51
Abandons 7
Clt Championnat 11e

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