Bilan 2015 - Jenson Button rêve encore de lendemains qui chantent
En 2015, on aurait facilement pardonné à l’homme le plus expérimenté de la grille de préférer regarder avec envie sa télévision en voyant Mark Webber et Nico Hülkenberg triompher en Endurance avec Porsche...
Photo de: XPB Images
284 GP, 1214 points, 15 victoires, 50 podiums, un titre mondial et une attitude irréprochable ont fait de Jenson Button l’un des pilotes les plus respectés du plateau F1 par ses pairs et les directeurs d’équipe.
Des saisons de galère, JB en a connu. 2001 : l’Anglais, qui avait lancé une prometteuse carrière avec BMW Williams en 2000, survit à sa position de cobaye alors que Renault introduit chez Benetton son moteur à 111° et que Fernando Alonso, chouchou de Briatore, attend sagement son tour.
2007/2008, Honda n’est nulle part et celui qui est alors considéré par Schumacher comme l’un des pilotes les plus complets du plateau fait face au vent, attendant des jours plus heureux, qui fort heureusement arriveront avec la campagne Brawn GP de 2009. Puis, en 2013, Hamilton enfin parti de chez McLaren, Button a sans doute pensé que la désastreuse campagne des Gris, qui aura raison de la réputation de Sergio Pérez, n’était qu’un incident de parcours avant de le voir disposer d'une des meilleures autos de la grille pour se battre pour le titre.
Le prix de l'exclusivité
En 2015, Ron Dennis n’hésite pas à suggérer que le team paie encore les erreurs commises en 2013, même si les difficultés rencontrées aujourd’hui par le team de Woking concernent plus l’obligation de l’équipe de se lier dans une étroite relation avec Honda.
Pourtant, le choix du motoriste japonais, jamais le management de l’équipe ni ses pilotes ne le discuteront, ou ne seront à même de le faire. Tous, chez McLaren, savent pour l’avoir expérimenté au premier degré qu’un motoriste comme Mercedes pouvait contrôler directement la performance de ses clients, quand l’intérêt est évidemment de faire gagner le team d’usine. Dès lors, si l’alternative consiste à devoir perdre de longues années à relancer un cycle de développement avec un motoriste dans une relation unique, McLaren est prêt à traverser un long désert. Et pour supporter cela, Button, qui n’a plus rien à prouver dans la discipline, doit être salué.
L’espoir de l’Anglais, qui est parvenu à éliminer par deux reprises la menace de la jeunesse incarnée par Kevin Magnussen puis Stoffel Vandoorne pour conserver son volant, repose bien entendu sur les grands changements de règles techniques en 2017, et les bouleversements de hiérarchie qu’ils apporteront. Avant cela, il faudra survivre à une saison 2016 dont on ne sait si elle pourrait offrir beaucoup plus que cet annus horribilis tout juste achevé. Il aurait certes été plus simple d’arriver en héros dans une autre discipline, comme l’endurance, et de s’y tailler un costume de patron. Mais Button vibre encore pour la F1, et estime avoir encore des choses à offrir en tant que pilote au plus haut niveau.
Décontraction et maintien en respect d'Alonso
Pour garder une force positive à un stade avancé de sa carrière, Jenson Button a été contraint de recourir à l’humour plus d’une fois, pénalisé qu’il fut d’un total aberrant de 165 places sur la grille cette année en raison de problèmes mécaniques.
Les interviews dans le carré presse le virent plus souvent qu’à son tour blaguer ou philosopher sur le destin, les siestes de mi-course, le rallycross, le triathlon, les goûts vestimentaires d’Eddie Jordan ou la cérémonie de podium improvisée avec Alonso à Sao Paolo. La signature d’une prolongation contractuelle avec Santander, quand TAG quitte McLaren, n’apporte d’autre promesse que des liquidités ; mais c’est d’une auto compétitive que celui qui a déjà collecté des dizaines de millions au cours de sa carrière rêve vraiment.
En attendant, Button s’est consolé en prouvant, après avoir déjà rivalisé pendant 3 ans avec Hamilton chez McLaren, qu’un pilote du calibre de Fernando Alonso ne lui faisait pas peur. Sans voir la Q3 de toute la saison, Button a tenu la comparaison face à son équipier par 8/7, avec un écart moyen de 0’901s au tour. Après pénalités, Button s’est élancé en moyenne derrière Alonso mais est parvenu à inscrire 16 des 27 points du team, en intégrant le Top10 à 4 occasions, finissant devant l'Espagnol au Championnat du Monde.
Jenson Button en 2015
GP disputés | 18 |
Tours parcourus | 928 |
Top 10 | 4 |
Meilleur résultat | 6e (États-Unis) |
Meilleure qualification | 12e (Monaco, Abu Dhabi) |
Points marqués | 16 |
Abandons | 5 |
Clt Championnat | 16e |
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