Analyse

Bilan 2015 - Nico Rosberg, touché mais pas coulé?

Nombreux sont les pilotes qui ont voulu riposter après le titre mondial d’un coéquipier, l’année suivante. David Coulthard chez McLaren, Giancarlo Fisichella chez Renault, Mark Webber chez Red Bull…

Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06

Photo de: Mercedes AMG

Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06 et Felipe Massa, Williams FW37 en lutte
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Le vainqueur Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06 envoie des étincelles
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06 devant son équipier Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06
Les équipiers Mercedes Lewis Hamilton et Nico Rosberg
Nico Rosberg, Mercedes et Lewis Hamilton, Mercedes se touchent au premier virage
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 avec son équipier Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06

En fait, personne n’y est arrivé depuis Alain Prost face à Ayrton Senna pour leur deuxième année de collaboration chez McLaren en 1989. Cette tendance s'est perpétuée cette saison avec Nico Rosberg, qui n’a rien pu faire pour empêcher son coéquipier Lewis Hamilton de s’octroyer un troisième titre mondial.

Moins de facilités en qualifications

Il faut dire que sur l’ensemble de la saison, Rosberg s’est avéré un peu moins performant que l’an dernier, notamment en qualifications. Là où il obtenu 11 pole positions contre 7 pour Hamilton l’an passé, l'Allemand s’est vu infliger un 11-1 jusqu’au Grand Prix d’Italie, après quoi la course singapourienne a vu les Mercedes en grande difficulté. Sur ces treize premières épreuves, l’écart moyen entre Hamilton et Rosberg était de 0,293 seconde à l’avantage du Britannique, évoluant fréquemment autour de la demi-seconde.

C’est en fin de saison que Rosberg a retourné la situation à son avantage de façon spectaculaire, concluant l’année avec une série de six pole positions qui le place parmi les plus grands : c'est la meilleure série de poles consécutives pour un pilote qui n'a jamais remporté le titre, à deux réalisations du record d'Ayrton Senna! L’écart moyen s’avérait toutefois plus faible que lorsque Hamilton était devant : 0,191 seconde.

Souvent derrière en course, mais jamais très loin

En dépit des apparences, en termes de performance, la saison peut presque être divisée en deux moitiés, plutôt que de séparer les trois victoires consécutives de Rosberg du reste de la saison.

Lors de la première moitié de saison, Rosberg n’a que rarement été en mesure de vaincre son coéquipier, même s’il n’était jamais en grande difficulté. Nombreuses sont les courses où le pilote allemand s’est classé juste derrière Hamilton, comme en Australie, en Malaisie, en Chine ou au Canada.

Occasionnellement, c’est toutefois Rosberg qui avait l’avantage, comme en Espagne, où il a réalisé sa performance la plus dominatrice de l'année avec une pole position et une victoire sans coup férir. Il s’est également imposé en Autriche, où Hamilton a réalisé une performance quelque peu décevante, et à Monaco, où le Britannique et son écurie ont commis une erreur en voulant effectuer un dernier arrêt au stand par sécurité : Hamilton s’est alors retrouvé troisième à quelques mètres près, et Rosberg a hérité de la victoire.

Ce dernier a été relativement épargné par les incidents, à l’exception d’une surchauffe de freins qui lui a coûté la deuxième place à Bahreïn et d’un accrochage avec Daniel Ricciardo en Hongrie.

Des chances de titre évaporées

Avec 21 points de retard sur Hamilton à la trêve, Rosberg avait encore des chances de titre réalistes au moment d’aborder la deuxième moitié de saison, mais celles-ci se sont rapidement évaporées.

Lors des six courses suivantes, le pilote Mercedes a perdu 59 points sur son coéquipier malgré des performances qui restaient honorables. Les circonstances ont cependant quelque peu joué contre lui : à Monza, son moteur a cassé alors qu’il était troisième, tandis qu’à Sotchi, auteur de la pole position, il pouvait se battre pour la victoire, mais son accélérateur l’a trahi dès le début de la course.

C’est le plus souvent au départ que Rosberg a perdu des places et un temps précieux difficile à rattraper face à un pilote du calibre de Hamilton : en Belgique, un mauvais envol l’a empêché de menacer son coéquipier malgré un écart très faible à l’arrivée, alors qu’à Suzuka et à Austin, c’est Hamilton lui-même qui a tassé Rosberg hors de la piste de façon musclée au premier virage. À chaque fois, l’Allemand se retrouvait quatrième à la fin du premier tour pendant que son rival prenait le large.

Relation sous tension

C’est avec ces incidents que les tensions qui s’étaient accumulées tout au long de la saison entre les deux hommes se sont accrues. En Chine déjà, Rosberg s’est plaint à son équipe que Hamilton, juste devant lui, n’était pas suffisamment rapide, ce qui a provoqué une polémique. Mercedes déclarait alors déjà son intention d’empêcher la situation de dégénérer.

Le départ du Grand Prix des États-Unis semble avoir été la goutte d’eau qui a légèrement fait déborder le vase, Rosberg évacuant sa frustration en jetant sur son coéquipier la casquette de 2e que celui-ci venait de lui lancer. Il faut dire que le vice-champion du monde en titre ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même : la manœuvre de son coéquipier au départ ne l’avait certes pas aidé, mais il avait perdu la victoire et ses dernières chances de titre tout seul, en commettant une erreur en fin de course, apparemment victime d’une bourrasque de vent.

Hamilton, quant à lui, n’a pas fait grand-chose pour apaiser la situation en fin de saison, ne se privant jamais de lancer des petites piques à peines voilées à son coéquipier, comme lors de l’épisode des cadeaux de Noël après le dernier Grand Prix de la saison!

Toujours est-il que Rosberg a conclu sa campagne 2015 sur les chapeaux de roue, avec trois pole positions et trois victoires incontestées à Mexico, Interlagos et Abu Dhabi. Certes, Hamilton a été quelque peu restreint par la rigidité (voire frigidité) stratégique de son écurie, lui qui aurait parfois souhaité adopter une tactique alternative pour tenter de contrer son rival. Reste que si Rosberg conserve cet élan jusqu’en 2016, il pourrait être un candidat très crédible au titre mondial.

 Nico Rosberg en 2015

GP disputés  19
Tours parcourus  1100
Top 10  17
Meilleur résultat  1er (x6)
Meilleure qualification  1er (x7)
Point marqués  322
Abandons  2
Clt Championnat  2e

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