Bilan 2015 - Ricciardo, l'atout développement de Red Bull
Si Daniel Ricciardo n’a pas pris le dessus sur Daniil Kvyat d'une manière aussi évidente que l’on aurait pu l'attendre en 2015, le statut de leader de l’Australien au sein de l’équipe Red Bull n’a jamais été remis en question. Voici pourquoi...
Photo de: XPB Images
Les amateurs de statistiques s’appuieront sur des chiffres plus creusés que le simple comparatif de points en fin de saison tournant à l’avantage de Kvyat pour 3 unités afin de juger la performance de l’Australien face à son équipier.
Certes, Kvyat a peu à peu trouvé son aise avec le fonctionnement du team, mais c’est globalement par rapport au reste du plateau et des enjeux internes auxquels faisait face Red Bull que celui que l’on surnomme le Ratel doit être évalué.
Un as en qualifications
Ainsi, Ricciardo s’est classé à une position moyenne de 7,26 sur la grille (avant pénalités) cette saison ; mieux que le score de 8,68 de son équipier. L’Australien s’est qualifié à seulement une fraction d’un Räikkönen disposant pourtant de la seconde monoplace du plateau, et devant un Massa ayant lui aussi joui d’une meilleure auto cette saison.
Si Kvyat s’est rapproché de son équipier en qualifications en fin de saison et a fait monter sa cote dans le paddock, le duel tourne tout de même très nettement à l’avantage de Ricciardo, vainqueur par 12 à 7 le samedi avec un écart moyen de 0.253s. Seuls Vettel (15-4 contre Räikkönen) et Grosjean (17-2 contre Maldonado) ont été aussi dominateurs cette saison en qualifications.
Plus notablement encore, la vitesse de Ricciardo aux moments qui comptent fut incontestable avec un passage en Q3 manqué à seulement deux reprises cette saison, contre 6 pour son équipier.
Frappé par les pénalités mécaniques
Derrière les deux pilotes McLaren-Honda, Daniel Ricciardo a été cette saison le pilote le plus pénalisé de la grille après des changements mécaniques sur l’unité de puissance et la transmission, collectant un total de 80 positions (contre 45 pour Kvyat)!
Cela n’a rien d’un hasard : alors que Red Bull avait besoin de faire gagner de la confiance à Kvyat progressivement en lui offrant des situations aussi prévisibles que possible, Ricciardo, en bon leader, a souvent été choisi comme cobaye par le team pour la qualité de son retour technique sur les nouveautés et sa capacité à guider le développement au moment d’éprouver de nouvelles solutions ou de changer des éléments du moteur. Avec les pénalités que cela impliquait. Cette marque de confiance du team a été récompensée, car l’Australien est régulièrement parvenu à aller contre de lourds inconvénients pour se refaire le dimanche, en se frayant un chemin dans le peloton.
Accablé par un handicap au départ plus souvent qu’à son tour, l’Australien a été notablement en mesure de jouer avec des autos plus rapides que la sienne de manière régulière, en exécutant à la perfection des stratégies agressives développées par le muret des stands. Des stratégies qui, quand il disposait l’an dernier d’une auto capable de se battre plus haut, ont fait la différence à trois reprises et lui ont permis de décrocher des victoires convaincantes.
Le droit d'exiger plus de garanties de son team pour le futur
Que l’on se rassure, donc, Ricciardo n’a rien perdu de sa superbe qui avait poussé Vettel à s’offrir un nouveau défi chez Ferrari, et reste affamé. Certes, l’intuition de l’Allemand a porté ses fruits, mais Ricciardo dispose lui aussi d’une équipe acquise à sa cause, et convaincue du fait qu’elle tient en lui un Champion du Monde potentiel, et un gentleman hors-pair. Reste à savoir si elle pourra elle-même proposer la même assurance à celui qui se sait courtisé (partout) ailleurs.
Cette saison 2015, lors de laquelle l’Australien ne savait pas à quelle sauce il serait mangé en raison de la politique liée à la fourniture d’un moteur à Red Bull en 2016, a permis de constater que Ricciardo est un combattant solidaire de ses troupes et dévoué. Mais elle a aussi permis à celui-ci de se forger des attentes, conscient qu’il est des offres arrivées sur sa table pour un futur avec plusieurs autres équipes, dès son contrat arrivé à son terme.
Nul doute que ce sera à Red Bull, et non à lui, de prouver l’an prochain que cette union doit durer.
Daniel Ricciardo en 2015
GP disputés | 19 |
Tours parcourus | 1080 |
Top 10 | 13 |
Meilleur résultat | 2e (Singapour) |
Meilleure qualification | 2e (Singapour) |
Points marqués | 92 |
Abandons | 3 |
Clt Championnat | 8e |
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