Analyse

Bilan 2018 - Ericsson, une saison dans l'ombre

Marcus Ericsson va quitter la Formule 1 alors qu'il vit probablement l'une de ses meilleures années sur le plan des résultats, même s'il a peiné à rivaliser avec le rookie Charles Leclerc, dans l'ombre duquel il s'est souvent trouvé.

Marcus Ericsson, Sauber C37

Marcus Ericsson, Sauber C37

Sutton Motorsport Images

Bilans Saison 2018

Motorsport.com dresse le bilan de la saison 2018 de Formule 1, pilote par pilote.

Au moment de l'annonce de son départ de la F1, supplanté par l'arrivée dans les rangs de l'écurie Sauber de Kimi Räikkönen, les réactions étaient étonnamment bienveillantes envers le Suédois. Ce dernier, en discipline reine sans discontinuer depuis 2014 et son passage chez Caterham, a laissé une impression plutôt positive : certes il n'est sans doute pas parmi les plus grands talents de la Formule 1, mais il aura à la fois su démontrer régularité et sportivité. S'il n'est pas une figure incontournable du championnat, il en est un visage familier qui ne prête pas à polémique et qui, de l'avis de tous, aura globalement fait le travail pour inscrire des points quand ses monoplaces le lui permettaient.

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Pour revenir plus précisément sur 2018, Ericsson aura égalé son meilleur total de points en carrière, avec neuf unités. Il s'agit toutefois d'un bilan maigre, surtout au vu des 39 points glanés par Leclerc sur la même période et de l'évolution globale d'une Sauber C37 qui aura régulièrement joué le top 10 en deuxième partie d'année. Dans la comparaison entre équipiers, Ericsson a inscrit seulement 23% des points du numéro 16 ; seul Brendon Hartley et Sergey Sirotkin ont fait moins bien.

En qualifications, la donne n'est pas vraiment reluisante non plus. Ericsson a subi un cuisant 4 à 17 dans l'exercice, accusant un retard moyen d'une demi-seconde sur son coéquipier monégasque en conditions comparables. 

On retiendra toutefois que c'est bien le Suédois qui a offert à la nouvelle association Alfa Romeo Sauber ses tout premiers points, lors du Grand Prix de Bahreïn, dans un moment où Leclerc peinait encore à se mettre dans le bain de la Formule 1. Globalement, même si l'avantage en vitesse du protégé de la Scuderia Ferrari s'est rapidement et grandement matérialisé, les résultats en course et les points inscrits sont restés assez proches jusqu'au deux tiers de la saison. Au soir du GP d'Italie, au terme d'un week-end où Ericsson a été victime d'un terrible accident lors des essais libres, Leclerc comptait 13 points contre six.

Mais le dernier tiers de l'année aura très nettement été à l'avantage de ce dernier, infligeant au natif de Kumla un cinglant 26 à 3, avec à la clé quatre septièmes places contre une neuvième et une dixième pour Ericsson, et ce en dépit d'une prometteuse sixième position sur la grille à Interlagos (la meilleure position de départ d'une Sauber cette année), gâchée par un problème rencontré lors du tour de reconnaissance avant la course.

Ce dernier tiers d'exercice correspond, sur le plan personnel, au moment où son avenir s'est décidé et où Kimi Räikkönen et Antonio Giovinazzi ont tour à tour été annoncés pour 2019 à Hinwil, fermant donc la porte d'une nouvelle saison en catégorie reine. Mais Ericsson aura assez rapidement su rebondir en trouvant un volant en IndyCar pour une année complète, tout en maintenant des attaches avec la F1 par le biais d'un poste de réserve chez Sauber, même si ce dernier est clairement remis en cause par l'intéressé lui-même.

Au final, même s'il est rapidement apparu que Leclerc était un véritable client et clairement plus rapide qu'Ericsson sur un tour, le Suédois a souvent compensé cela par son expérience en course et une de ses grandes qualités, la gestion pneumatique, tout en subissant parfois le jeu des consignes de course, comme il s'en est plaint au Mexique. Toutefois, une fois son avenir décidé il a été clair qu'il n'a pas su autant tirer parti de la forme des Sauber en fin d'année que son équipier, sans doute lui-même grisé par l'annonce de sa promotion chez Ferrari.

Le bilan de Sauber
 

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