
Bilans Saison 2020
Bilan 2020 - La lueur de l'étoile Räikkönen se tarit
Lorsque l'on voit les étoiles dans la nuit, celles-ci sont déjà mortes depuis bien longtemps, mais leur faisceau continue d'inonder l'univers. Dans le cas de Kimi Räikkönen, la lueur se tarit mais son aura demeure unique dans la galaxie F1.

Allez, disons-le tout de go : si Antonio Giovinazzi est ressorti plutôt à son avantage de la comparaison avec son équipier Kimi Räikkönen en 2020, ou tout du moins non affaibli, ce n'est pas tant du fait que l'Italien, qui montre certes des signes de progrès et de régularité, ait livré une campagne particulièrement impressionnante. Mais bel et bien parce qu'à ses côtés se trouvait un Finlandais dont l'anonymat des courses a finalement plus ou moins égalé celui des siennes.
Il faut dire que les occasions de s'attarder sur les Alfa Romeo ont été plutôt rares cette saison pour la réalisation TV. Néanmoins, Räikkönen a bien conservé ce qui le caractérise pour beaucoup de ses pairs : un talent à faire la course roues contre roues avec propreté, respect et juste ce qu'il faut de rudesse.
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Le grand moment de la saison d'Iceman aura été le premier tour du Grand Prix du Portugal, que l'on peut qualifier d'exceptionnel et à la fois, très représentatif de l'image que beaucoup ont encore de cet antihéros. Parti 16e sur la grille, il n'était que 17e au premier virage mais a ensuite réalisé des premiers kilomètres de course que l'on ne se lasse pas de voir en replay, le faisant émerger P6 au terme du premier passage. Une prestation hautement symbolique, réminiscence d'un glorieux passé, sur un circuit à l'ancienne et par des conditions d'adhérence précaires, laissant la place au feeling et au goût du pilotage sans dissection analytique permanente. C'est ensuite une autre grande qualité de Räikkönen, vue notamment chez Lotus, que l'on aura pu admirer sur le reste de ce GP encapsulant finalement très bien le personnage : capable de réaliser un relais de 54 tours en gommes mediums, il rallia l'arrivée à la porte des points.
Côté stats, l'homme le plus expérimenté de l'Histoire de la F1 depuis le GP de l'Eifel est bien loin de ses grands faits d'armes. Seulement 17e de la supergrille cumulant l'ensemble des résultats de qualifications de la saison, il a été battu sur un GP de plus par son équipier le samedi. Ses quatre points au championnat, inscrits avec deux arrivées dans le top 10, le placent à la 16e position du championnat 2020 : de loin son plus distant classement, alors que ses moins bons exercices avaient été couronnés par la douzième position, l'an dernier et en 2014.
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La pente prise par la carrière de Räikkönen était déjà fortement visible chez Ferrari aux côtés d'un Vettel déjà loin d'être irréprochable, mais la différence de performance de son matériel actuel (quoique pas toujours si notable non plus au moment de comparer ses performances à celle de l'Allemand cette année, comme l'a prouvé Abu Dhabi, où il termine premier des pilotes motorisés par Ferrari !) ne fait que renforcer la sensation d'assister à l'extinction progressive d'une étoile. Dont la lueur et la légende, néanmoins, illuminent toujours les fans rendus anxieux par l'irrémédiable renouvellement du plateau et le départ de ceux qui ont fait leurs souvenirs.

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Pilotes | Kimi Räikkönen |
Équipes | Alfa Romeo |
Auteur | Guillaume Navarro |
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