Bilan 2018 - Leclerc les a tous conquis, même Ferrari !
De rookie à pilote Ferrari, il n'aura fallu qu'une année à Charles Leclerc pour conquérir ce qui fait partie des totems les plus précieux pour un pilote de Formule 1 : un baquet Ferrari.
Charles Leclerc, Sauber C37, en lutte avec Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H, devant Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB14
Zak Mauger / Motorsport Images
Bilans Saison 2018
Motorsport.com dresse le bilan de la saison 2018 de Formule 1, pilote par pilote.
Peut-être y aura-t-il des jaloux ! En une saison de Formule 1 seulement, Charles Leclerc a décroché ce que tant de ses pairs considèrent comme le graal : un volant Ferrari. Nombre d'entre eux y étaient promis avant lui, nombre d'entre eux ont travaillé dans cette optique, nombre d'entre eux ont espéré séduire la Scuderia. Tous s'y sont cassé les dents depuis des années, et c'est finalement un jeune talent de 21 ans qui a mis tout le monde d'accord en un rien de temps.
Partout où il est passé après son cursus junior, le Monégasque a brillé. Champion la première année en GP3, il a fait de même en GP2 la saison suivante pour s'ouvrir les portes de la Formule 1, alors que Ferrari l'avait déjà pris sous son aile. Placé chez Sauber grâce aux liens renforcés entre l'écurie suisse et le constructeur italien, il était difficile d'imaginer au départ le voir étinceler à ce point.
Mais quand tout veut se mettre d'aplomb, la donne change. Profitant de la reconstruction de Sauber, à laquelle il a pris une part indéniable, Charles Leclerc s'est retrouvé à jouer les points plus vite qu'à son tour. Dur avec lui-même, il n'a pas manqué de faire remarquer lors de ses deux premiers Grands Prix qu'il n'avait pas été au niveau qu'il attendait de lui-même. Perfectionniste, il a souvent mis en avant ses propres erreurs dans la foulée d'un excellent résultat, allant à contresens des compliments dithyrambiques.
C'est peut-être ce qui caractérise le pilote par rapport à d'autres. On a vite pu déceler chez lui la minutie, l'investissement, le réalisme ou encore la faculté à garder les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Le jeune homme est humble, et ce qui l'a porté jusqu'à l'écurie la plus prestigieuse de la Formule 1, il ne le doit qu'à son travail. Dans un paddock si souvent critiqué – à tort ou à raison – pour l'omniprésence de la politique et des choix parfois guidés par des considérations financières plutôt que sportives, il est sans doute bon de le rappeler.
Dans les pas de Jules Bianchi
De l'exploit de Bakou pour ses premiers points avec la sixième place, à la régularité implacable de la fin de la saison (trois fois septième lors des trois derniers Grands Prix), la progression de Leclerc s'est matérialisée de manière nette. La façon dont il a conclu sa première campagne dans la catégorie reine démontre d'ailleurs, au passage, à quel point il n'a jamais cédé au relâchement, en dépit de la garantie obtenue dès septembre de filer chez Ferrari en 2019. De quel bois est fait ce champion potentiel ? Sans aucun doute de celui nécessaire pour se fondre à la perfection dans l'environnement F1. Les exemples ne manquent pas, ce n'est pas donné à tout le monde !
Charles Leclerc a pour lui d'avoir fait ce qui lui avait été demandé en cochant une à une les cases en face des missions données. Le timing lui sourit également, puisque l'éternelle reconduction annuelle de Kimi Räikkönen devait bien cesser un jour ou l'autre, et l'avertissement très clair lancé par Sergio Marchionne avant sa disparition laissait présager du changement d'ère possible chez Ferrari. Voici qu'il devient ainsi le premier membre de la Ferrari Driver Academy à aller au bout du parcours. Un véritable tournant dans la politique interne, puisqu'il est la première recrue à rejoindre Maranello sans jamais avoir remporté de Grand Prix depuis Felipe Massa en 2006. Quant à son âge, il faut garder en tête que, lorsqu'il endossera la combinaison rouge pour la première fois en compétition, il sera le deuxième plus jeune pilote de l'Histoire de Ferrari en F1.
Inévitablement, la belle histoire de Charles Leclerc ravive le souvenir parfois encore très frais de Jules Bianchi, que chacun avait déjà vu comme le successeur naturel de Räikkönen. Il était le parrain sportif de Leclerc, et invariablement, leurs destins resteront liés.
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