Bilan mi-saison - Roberto Merhi sur une pente ascendante
Quelle trajectoire étonnante que celle de Roberto Merhi. Champion de F3 EuroSeries en 2011, l’Espagnol a ensuite passé deux campagnes peu fructueuses en DTM avant de faire son arrivée en Formule Renault 3.5 en 2014 et de monter sur le podium du championnat grâce à une deuxième moitié de saison tonitruante.
Ce sont ces performances qui ont permis à Merhi, de façon surprenante, de décrocher un baquet en Formule 1 dans la plus petite écurie du plateau sans même apporter de budget. Manor a ainsi accueilli l’Ibère sans lui assurer le volant pour toute la saison, plutôt course par course, des fois qu’un pilote aussi fortuné que Will Stevens se présenterait d’ici-là.
Déceptions en Formule Renault 3.5
Peut-on faire un bilan de la première moitié de saison de Merhi sans évoquer sa nouvelle campagne en FR3.5, disputée en parallèle de la Formule 1? Le pilote Pons Racing était logiquement l’un des deux favoris pour le titre après ses performances de 2014, mais jusqu’à présent, a flanché. Avec de nombreux abandons qui lui sont parfois imputables, parfois pas, et des performances souvent décevantes par rapport aux attentes placées en lui, Merhi n’est que douzième du championnat.
En fait, son principal "fait d’armes" est son accident du Red Bull Ring… après avoir fini la course ! Dès qu’il a franchi le drapeau à damier, Merhi est sorti de la trajectoire pour venir déposer de la gomme sur son emplacement de départ de la deuxième course… et a été violemment percuté par Nicholas Latifi ! Il avait été spécifié aux pilotes de ne pas ralentir avant le premier virage après la fin de la course, si bien que Merhi a été disqualifié et exclu du weekend.
Performances convaincantes en Formule 1
C’est toutefois mieux en Formule 1. Manor a fait son retour dans la catégorie reine du sport automobile à la dernière minute, si bien que les MR03B n’étaient pas prêtes pour l’Australie. Merhi a donc fait ses débuts en F1 au Grand Prix de Malaisie, se classant quinzième de la course. L’Espagnol a montré une belle fiabilité en finissant huit de ses neuf courses, n’abandonnant qu’à Montréal suite à un problème de transmission.
En qualifications, le score est de 5-3 à l’avantage de Stevens, mais tandis que les quatre premières confrontations entre les deux hommes ont délivré un 4-0 pour le Britannique, Merhi a pris l’ascendant sur trois des quatre suivantes.
Il faut souligner que l'Ibère étant plus lourd que son coéquipier, il ne bénéficie pas de la même marge de manœuvre en ce qui concerne la répartition des marges, ce qui est un inconvénient certain.
En course, sur les Grands Prix où les deux hommes ont vu l’arrivée, le schéma est similaire avec un score de 3-2 pour Stevens, qui s’est classé devant son coéquipier lors des trois premières courses en question, alors que Merhi a eu l’avantage lors des deux plus récentes avec notamment le meilleur résultat de Manor cette saison, sa 12e place à Silverstone.
Si Merhi continue sur cette lancée face à un équipier qui, sans être un futur Champion du Monde, n’est pas un manche non plus, il aura réalisé une belle saison dans des circonstances difficiles.
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