Analyse

Bilan saison - Giovinazzi, des crashs et un avenir en pointillés

Antonio Giovinazzi a connu une saison relativement inhabituelle, puisqu'il a eu l'opportunité de piloter trois F1 actuelles à de multiples reprises. Malheureusement pour lui, cela n'a pas abouti à un volant de titulaire pour 2018.

Antonio Giovinazzi, Sauber C36

Photo de: LAT Images

Bilan F1 2017

Le bilan de la saison 2017 de Formule 1, pilote par pilote.

Il y a ne serait-ce que deux ans, rares étaient ceux qui imaginaient voir un jour Antonio Giovinazzi en Formule 1, malgré sa belle deuxième place au championnat de F3 Europe 2015. Mais l'année suivante, l'Italien a déjoué les pronostics au sein de la nouvelle écurie Prema en GP2, tenant tête à son coéquipier Pierre Gasly, pourtant plus expérimenté et très estimé, dans la lutte pour le titre. Ce dernier lui a échappé, mais Giovinazzi est néanmoins parvenu à obtenir un poste de pilote de réserve chez Ferrari.

À partir de là, tout s'enchaîne. C'est le 19 décembre que l'arrivée de Giovinazzi au sein de la Scuderia est annoncée ; à peine un mois plus tard, Pascal Wehrlein subit un spectaculaire accident à la Race of Champions, s'envolant dans un accrochage avec Felipe Massa. Petit à petit, des rumeurs fuitent quant à la capacité – ou plutôt l'incapacité – du pilote Sauber à piloter une F1, en raison de problèmes au dos.

Giovinazzi est finalement appelé à prendre le relais au volant de la C36 à moteur Ferrari pour la première semaine d'essais hivernaux. Wehrlein fait son retour par la suite, mais sa préparation physique n'est pas au point et il est contraint de déclarer forfait pour le Grand Prix d'Australie après la première journée d'essais. Giovinazzi obtient ainsi l'opportunité de faire ses débuts en Formule 1, à la dernière minute.

Antonio Giovinazzi, Ferrari SF70H

Ces débuts sont plutôt prometteurs, compte tenu des circonstances. Logiquement dernier des Essais Libres 3 à plus d'une seconde de son coéquipier Marcus Ericsson, Giovinazzi est à moins de deux dixièmes en Q1, où il prend une étonnante 16e place. En course, il fait jeu égal avec le Suédois jusqu'à l'abandon de ce dernier au 22e tour sur problème hydraulique et se classe à la 12e place, profitant de nombreuses pannes chez la concurrence.

Au vu de ces débuts réussis, les attentes sont forcément élevées pour le Grand Prix de Chine, où Wehrlein est de nouveau absent. Mais là, rien ne se passe comme prévu. Compétitif en Q1 sous la pluie, Giovinazzi perd le contrôle de sa monoplace au dernier virage et percute violemment le mur ; il passe en Q2 mais est incapable d'y participer. En course, sur une piste humide, il prend le risque de passer les slicks mais commet une faute similaire dès le quatrième tour. C'est l'abandon.

C'est la dernière course de Giovinazzi en 2017, mais c'est loin d'être la fin de son programme. Neuf jours plus tard, le protégé de Ferrari teste la SF70H aux essais de Bahreïn, signant le deuxième temps en 1'31"984 avec 93 tours au compteur.

S'ensuivent quelques mois lors desquels il se contente d'apprendre dans l'ombre au sein du garage des rouges, jusqu'à ce que la Scuderia trouve un accord avec Haas pour faire rouler son poulain en essais libres. Giovinazzi participe ainsi à sept séances d'EL1 et parcourt un total de 149 tours sur divers circuits du Championnat du monde.

Antonio Giovinazzi, Haas F1 Team VF-17

En parallèle, Ferrari s'efforce de trouver des solutions pour placer ses deux jeunes loups prometteurs dans des baquets de titulaire pour 2018. Deux, car il faut compter avec Charles Leclerc, qui domine la saison de Formule 2 et est facilement sacré.

Or, malgré les liens étroits qui unissent Haas au cheval cabré d'un point de vue technique, l'écurie américaine refuse catégoriquement de se faire dicter le choix de ses pilotes, préférant l'expérience de Grosjean et Magnussen à la jeunesse de Giovinazzi.

Chez Sauber, la place de Leclerc paraît assurée grâce à ses prestations impressionnantes, d'autant que le Monégasque connaît bien son directeur Frédéric Vasseur, avec qui il a remporté le titre GP3 lorsqu'il courait chez ART en 2016.

Giovinazzi se retrouve donc en ballotage avec Marcus Ericsson, dont la carrière est soutenue par les propriétaires de l'écurie, et c'est ce dernier qui est finalement choisi. Le talent n'aura donc pas primé dans la décision, et le pilote de réserve Ferrari va devoir ronger son frein un an de plus, avec pour seule perspective de nouvelles séances d'essais. À moins d'un nouveau rebondissement ?

Les chiffres de Sauber en 2017

Sauber, le bilan

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