Analyse

Bilan saison - Bottas, la constance incarnée

Avec la retraite de Nico Rosberg, Valtteri Bottas a hérité d'une opportunité unique, et s'il n'a pas montré être du calibre de Hamilton, il n'a pas démérité pour autant, loin de là.

Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1

Sutton Motorsport Images

Bilan F1 2017

Le bilan de la saison 2017 de Formule 1, pilote par pilote.

Le 2 décembre 2016, lorsque Nico Rosberg annonce sa retraite, le monde de la Formule 1 est sous le choc. Personne ne l'a vu venir, pas même sa propre écurie Mercedes, qui doit trouver une solution de dernière minute pour la saison 2018. Mais à ce stade de la saison, toutes les valeurs sûres sont déjà sous contrat ; la marque à l'étoile trouve finalement un accord avec Williams, qui accepte de libérer Valtteri Bottas. Le 16 janvier, l'arrivée du Finlandais est confirmée.

L'opportunité est unique : alors qu'il n'a remporté aucun Grand Prix en quatre ans de carrière, faute de voiture capable de le faire, Bottas se retrouve propulsé dans l'écurie triple Championne du monde en titre. Les enjeux, quant à eux, sont énormes : avec un contrat d'une seule année, le nouveau pilote Mercedes se doit de convaincre, sous peine d'être remplacé pour 2018.

Toto Wolff, directeur exécutif Mercedes AMG F1,  Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1

Convaincre, c'est plus facile à dire qu'à faire, surtout quand on se retrouve face à l'un des plus grands pilotes de l'Histoire, Lewis Hamilton, qui plus est actuellement au sommet de son art. C'est donc logiquement que Bottas a été globalement dominé.

Confronté au détenteur du record de pole positions avec 72 réalisations, Bottas n'a toutefois pas vraiment flanché. Le score de 13-7 à l'avantage de Hamilton est honorable à son égard, d'autant que le nordique a montré non seulement une certaine rapidité par moments, avec quatre pole positions, mais aussi une constance remarquable. Il est le seul pilote à s'être immanquablement qualifié dans le top 6 à chaque course.

On ne pourra s'empêcher de remarquer que Bottas a obtenu les trois poles les plus serrées de la saison – 23 millièmes d'avance à Bahreïn, 42 en Autriche, 38 au Brésil – mais encore faut-il les réaliser.

Le vainqueur Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1

Le dimanche, Bottas a été le parfait numéro 2, extrêmement constant aux avant-postes et capable de saisir une victoire lorsque l'opportunité de se présente. Là aussi, il s'est classé dans le top 6 plus que tout autre pilote cette saison, 19 fois, sans oublier qu'il a signé autant de podiums que les candidats au titre Hamilton et Vettel, en l'occurrence 13.

Le plus souvent, Bottas accusait toutefois un léger déficit de rythme sur Hamilton. Parfois, son niveau de performance pouvait être abyssal, comme à Sepang, où il tournait quasiment une seconde moins vite que son coéquipier ; à d'autres moments, il s'avérait intouchable par rapport au Britannique, par exemple en Russie.

Cette première victoire n'a toutefois pas été aisée, loin de là. Bottas a dû composer avec la pression intense que lui imposait Vettel, tout comme en Autriche, alors que c'est Hamilton qui l'a menacé à Abu Dhabi, mais dans les trois cas, il n'a rien lâché.

Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W08

Ne rien lâcher, c'est précisément ce qu'a fait le #77 à Bakou, d'ailleurs. Relégué à trois minutes et 15 secondes du leader après un accrochage avec son compatriote Kimi Räikkönen au premier tour, Bottas a profité d'une intervention de la voiture de sécurité pour revenir dans le match et est remonté jusqu'à la deuxième place, chipant cette dernière à Lance Stroll dans les tout derniers mètres !

Le contact avec Räikkönen, imputable à Bottas, fut d'ailleurs l'une des très rares erreurs de sa saison. On note également un tête-à-queue sous Safety Car en Chine et une sortie de piste en essais libres à Suzuka ; à part ça, le Finlandais a démontré une fiabilité sans faille dans son pilotage. C'est cette constance qui lui a permis d'être longtemps un outsider pour le titre, et toujours en lice pour la deuxième place, qui lui a échappé pour 12 points.

"Je pense qu'il a gagné sa place dans la famille Mercedes à long terme", déclarait Lewis Hamilton dès le mois de juillet au sujet de son coéquipier. Cependant, ce dernier n'aura pas intérêt à faiblir la saison prochaine. Car pour 2019, le marché des transferts sera ouvert, très ouvert...

Les chiffres de Mercedes en 2017

Mercedes, le bilan

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