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Bilan saison : Jules Bianchi

Certes pilote d’expérience grâce à ses kilomètres accumulés en essais avec Force India et Ferrari au fil des années, Jules Bianchi s’est présenté à Melbourne avec une méconnaissance importante de la Marussia, en raison une confirmation de dernière minute en tant que titulaire

Certes pilote d’expérience grâce à ses kilomètres accumulés en essais avec Force India et Ferrari au fil des années, Jules Bianchi s’est présenté à Melbourne avec une méconnaissance importante de la Marussia, en raison une confirmation de dernière minute en tant que titulaire. C’est donc Max Chilton, débutant en F1 comme titulaire lui aussi, qui a bénéficié de l’opportunité de déverminer la monoplace de la modeste équipe de Banbury et d’accumuler plus de kilomètres en piste que n’importe qui à Barcelone et à Jerez.

Pourtant, le verdict fut sans appel dès les premiers tours de roues en Championnat du Monde : sur des tracés que les deux pilotes découvraient aux antipodes, c’est Bianchi qui s’imposa immédiatement en patron sur les premières épreuves de la saison. Donnant la direction technique et une importante motivation immédiate au team, Bianchi réalisa le petit exploit de surqualifier en plusieurs occasions quelques monoplaces plus véloces sur la grille, et surtout, d’acquérir la 13ème place du GP de Malaisie, synonyme en fin de saison de précieuse 10ème place au championnat du monde des constructeurs.

Jules Bianchi s’est défait cette saison d’une étiquette de pilote parfois brouillon, datant de sa montée dans les formules de promotion. Si l’on se souvient avec plaisir de sa croisade instoppable vers le titre F3 Euroseries, le GP2 fut moins glorieux, le Niçois se retrouvant plus souvent qu’à son tour impliqué dans des incidents de course coûtant cher en pièces de carbone et en espoirs de bien figurer au classement général. Mais le pilote de la Ferrari Academy a clairement évolué en piste (son seul accident de la saison est imputable à une manœuvre discutable de Giedo Van der Garde) et est devenu un vrai pilier pour son équipe, avec laquelle il dialogue bien pour mettre au point une machine ne pouvant bénéficier de nombreuses introductions techniques en cours de saison.

Salué par de nombreux patrons d’équipes et pilotes pour ses performances remarquées avec une monoplace au potentiel limité, Bianchi est parvenu à rapidement sécuriser son avenir au sein de l’équipe pour une nouvelle saison. Si certains peuvent voir cela comme une occasion manquée de monter dans un team plus huppée en 2014 en raison de l’important jeu de chaises musicales qu’a offert la seconde moitié de saison, Bianchi s’estime chez lui chez Marussia, et libre d’apprendre au bon rythme pour continuer à taper dans l’œil de Ferrari. Jules ne souhaite pas griller les étapes, et sait à quel point le fait de se trouver dans le giron Ferrari est précieux ; Sergio Pérez fait désormais figure d’exemple à ne pas suivre, après avoir choisi de quitter l’Academy pour rejoindre peut-être trop tôt McLaren. Et il faut bien dire également que Sauber n’a eu cette année que l’embarras du choix pour choisir un compétitif line-up 2014 !

Apportant de la confiance à son équipe, Bianchi visera l’an prochain un nouvel objectif : celui d’inscrire le tout premier point de Marussia en Formule 1, à la faveur, espère-t-il, d’importants changements techniques 2014 venant sans doute remettre de nombreuses références à plat. La première mission sera de sortir à temps la nouvelle monoplace ; le défi n’a rien d’évident, et même les plus grandes équipes peinent à rester dans les délais, tant la charge de travail et de Rechercher et Développement est importante.

La fiabilité affichée par Marussia cette saison a été exemplaire et représente l’une des forces de l’équipe : un atout qui sera important l’an prochain, la F1 s’attendant à traverser une ère de casses imprévues alors que tous expérimenteront en temps réel de nouvelles philosophies d’ingénierie. Et si le travail est bien fait au terme d’une nouvelle saison, qui sait si le téléphone ne sera pas décroché à Maranello pour faire passer le Niçois à la vitesse supérieure, chez une équipe partenaire ou même au sein de la grande Scuderia ? Après tout, le contrat de « deux ans » liant Kimi Räikkönen à la Ferrari n’engage fermement les deux parties que sur la saison 2014, et l’impatience d’Alonso à disposer d’une machine compétitive pourrait être exploitée par McLaren et Honda, en quête d’un grand leader à court terme…

Que ce soit là ou ailleurs, Bianchi sera sur le qui-vive, mais toujours avec comme philosophie de ne pas brûler les étapes.

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