Binotto en danger : "Rome ne s'est pas faite en un jour" rappelle Sainz
Alors que l'avenir de Mattia Binotto à la tête de Ferrari semble désormais très incertain, Carlos Sainz a rappelé que le retour de la Scuderia au sommet de la F1 n'était pas une affaire aisée.
Photo de: Erik Junius
Après avoir suscité énormément d'espoirs auprès de ses supporters en début de saison, Ferrari a vite perdu pied dans une saison 2022 où elle semblait disposer, au moins en première partie de campagne, d'une F1 tout à fait capable de rivaliser avec la Red Bull. Et au terme d'une seconde moitié d'année où les déconvenues se sont enchaînées, la position de Mattia Binotto, le directeur de la Scuderia, semble désormais très fragilisée.
La première mèche a été allumée peu avant le Grand Prix final de la saison, à Abu Dhabi, quand la Gazzetta dello Sport a rapporté que les jours de Binotto à la tête de l'écurie étaient comptés et que Frédéric Vasseur était fortement pressenti pour lui succéder dès janvier. En dépit d'un démenti formel dans les heures qui ont suivi de la part de Ferrari, l'on a appris ce vendredi via diverses sources, dont le Corriere della Serra, que le technicien italo-suisse aurait été jusqu'à remettre sa démission et entamé des négociations en vue de la fin de la collaboration. La Scuderia s'est cette fois-ci refusée à tout commentaire.
Dans un entretien pour CNBC ce mercredi, Benedetto Vigna, directeur général de Ferrari et également cité pour assurer un éventuel intérim si Binotto venait à partir, a pour sa part indiqué : "Je ne suis pas satisfait de la deuxième place, également parce que le deuxième est le premier des perdants. Nous avons fait des progrès et j'en suis satisfait. Mais je ne suis pas satisfait de la deuxième place. Cependant, je crois que l'équipe a ce qu'il faut pour s'améliorer avec le temps."
Interrogé dans ce contexte particulier et au sortir d'une campagne 2022 marquée par des défaillances dans divers domaines, Carlos Sainz a de son côté mis en avant la progression de l'écurie entre 2021 et 2022 et le besoin de stabilité en phase de progression : "Je ne vais pas me lancer dans ce que je préfère [ou ce que] je ne préfère pas", a déclaré Sainz pour Sky Sports. "Je sais juste que, par expérience, Rome ne s'est pas faite en un jour, et il faut tenir compte d'où nous venons."
Mattia Binotto avec ses pilotes Charles Leclerc et Carlos Sainz
"Si vous regardez les progrès que nous avons fait en tant qu'équipe au cours de ces deux dernières saisons, c'est énorme, et l'équipe travaille bien. Nous sommes très critiques envers nous-mêmes en privé. Probablement qu'en ce qui concerne l'opinion publique, nous protégeons chaque individu de l'équipe et nous avons cette fameuse culture de l'absence de reproches, où nous voulons, évidemment, protéger tout le monde."
"Nous faisons, je pense, un excellent travail à ce niveau, mais il est vrai que nous avons fait beaucoup d'erreurs cette année et que nous voulons être une meilleure équipe. Mais comme je l'ai dit, cela ne se fait pas d'une année à l'autre et nous devons continuer à nous améliorer. Je pense que [pendant] la deuxième moitié de la saison, nous avons été un peu meilleurs dans tous les domaines. Nous n'avons juste pas assez développé [la F1-75]."
Interrogé sur ce qu'il fallait selon lui améliorer, Sainz a répondu : "Je pense que c'est très simple. Je pense que nous devons être meilleurs dans l'exécution des courses, que ce soit au niveau du départ comme, par exemple, pour moi. Cette année, nous avons eu un souci avec un problème inhérent à la voiture qui ne nous a pas permis de bien partir. J'ai eu un problème d'embrayage tout le week-end [à Abu Dhabi] et cela m'a coûté une position par rapport à Lewis [Hamilton], ce qui signifie que j'ai perdu cinq ou six secondes de temps de course dans la folle bagarre que j'ai eue avec lui."
"Le deuxième point est évidemment la stratégie, et le fait de fixer les bons objectifs et de monter les bons pneus sur la voiture le dimanche. C'est quelque chose sur lequel nous travaillons pour l'année prochaine, et puis il y a le développement. Si nous voulons battre Mercedes et Red Bull, nous devons développer plus qu'eux."
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Voir aussi :
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires