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Binotto a remis en question son rôle chez Ferrari

Face aux difficultés rencontrées par la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto reconnaît s'être demandé s'il était à sa place dans le rôle de directeur d'équipe.

Mattia Binotto, Team Principal Ferrari, en conférence de presse

Mattia Binotto, Team Principal Ferrari, en conférence de presse

FIA

Ferrari connaît en 2020 son pire début de saison depuis 2009 en raison d'une SF1000 en difficulté aussi bien sur le plan aérodynamique qu'au niveau du moteur, avec une perte de puissance que l'on présume consécutive à l'accord confidentiel trouvé avec la FIA sur la légalité du groupe propulseur.

Dans ce contexte, il est légitime d'imaginer la position du directeur d'équipe Mattia Binotto fragilisée, mais les dirigeants de la marque au cheval cabré lui renouvellent régulièrement leur soutien, comme vient de le faire Louis Camilleri, PDG de Ferrari.

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Lorsque le quotidien italien Corriere della Sera lui demande s'il s'est déjà senti menacé, Binotto répond : "Franchement, jamais, car je sais avoir le soutien de mes dirigeants. Mais je me suis remis en question. Je me suis demandé si j'étais fait pour le rôle de directeur d'équipe."

En effet, à l'origine, Binotto était davantage ingénieur que gestionnaire, lui qui a rejoint le département moteur de la Scuderia en 1995 avant d'en prendre la tête en 2013 puis de devenir directeur technique en 2016. Le transalpin ne manque pas de faire son autocritique.

"J'aurais pu faire mieux dans certains domaines, par exemple la réorganisation technique aurait pu être faite plus tôt", reconnaît-il. "Mais j'estime que mes 25 années en F1 et ma connaissance de cette entreprise sont des éléments clés pour bien faire ce job."

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"En tant que directeur d'équipe, le premier rôle n'est pas technique. Nous avons travaillé sur la prolongation de Charles [Leclerc], sur le recrutement de [Carlos] Sainz et sur de nombreux autres fronts. Il est possible qu'en étant moins focalisés sur la technique, nous n'ayons pas été suffisamment organisés en déléguant les tâches, mais n'oublions pas que je suis devenu directeur d'équipe sans préavis il y a un an et demi. Cela prend du temps, tous les cycles de victoire l'ont montré. Quand je repense à Ferrari enntre 1995 et 2000, beaucoup de choses ont changé. Cette réorganisation ne sera pas la dernière."

Binotto tient également à clarifier la teneur de ses relations avec Louis Camilleri et le président John Elkann qui, malgré des personnalités très différentes de celle du regretté Sergio Marchionne, ne seraient pas aussi distants que cela a été suggéré par certains observateurs. "J'ai rarement entendu quelque chose de plus erroné", affirme Binotto. "Je ne suis pas seul, je peux vous l'assurer. Je bénéficie de leurs conseils, et leur style de leadership est certainement différent de ce dont nous avions l'habitude auparavant. Mais je ne suis pas seul. Je ne le suis simplement pas."

Avec Franco Nugnes

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