Binotto : Vettel "a joué un rôle d'équipier" pour Leclerc

Elle aura mis du temps à venir, cette première victoire Ferrari 2019 ! Et c'est finalement dans l'escarcelle de Charles Leclerc, arrivé en début de saison au sein de la Scuderia après avoir fait ses premiers pas en F1 avec Alfa Romeo, qu'est revenu ce succès tant attendu par une Scuderia qui s'annonçait cet hiver comme le possible rempart à Mercedes.

Charles Leclerc, Ferrari SF90, devant Sebastian Vettel, Ferrari SF90, Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10 et Valtteri Bottas, Mercedes AMG W10

Charles Leclerc, Ferrari SF90, devant Sebastian Vettel, Ferrari SF90, Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10 et Valtteri Bottas, Mercedes AMG W10

Glenn Dunbar / Motorsport Images

Une première victoire dans la catégorie reine pour Charles Leclerc, donc, mais aussi pour Mattia Binotto en tant que responsable des Rouges. Le total de 38 points du jour est le meilleur décroché par Maranello depuis 24 Grands Prix. "Il n'est pas question de moi, c'est la première de Charles et pas la dernière !", sourit l'Italien au micro de Sky Sports F1. "On doit maintenant apprendre l'hymne monégasque que l'on a entendu pour la première fois !"

Sur le muret des stands Ferrari, on a vite compris que Sebastian Vettel ne serait pas en mesure de rester dans la lutte pour la victoire et qu'une décision stratégique devait être prise  : ce qui semblait tout d'abord être une tentative d'undercut de la part de l'Allemand pour garder une chance de victoire, avec un arrêt au 15e tour pour chausser les mediums, était en réalité la réponse à une incapacité de l'Allemand à ne pas dégrader excessivement ses enveloppes pneumatiques, qui allaient devoir être changées une seconde fois en fin de course.

Seul pilote du quatuor de tête à observer deux arrêts, Vettel fut rapidement hors course pour la victoire et même le podium, et s'est ainsi fait équipier de luxe pour un Leclerc qu'il a permis de protéger, tout d'abord en le laissant – logiquement – passer au 27e tour pour disposer de nouveau de ce qui était sa première place virtuelle, puis en s'avérant être un obstacle coûtant deux secondes à Hamilton sa remontée. Verdict : c'est avec une seconde de retard que le Britannique a franchi la ligne derrière Leclerc, illustrant l'importance de cette intervention indirecte.

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"On a dû arrêter Seb pour protéger la position et nous-mêmes contre Mercedes et Hamilton, qui était prêt à aller aux stands", justifie Binotto. "On n'avait pas le choix à ce moment-là et Seb a aidé Charles aujourd'hui. Il a joué un rôle d'équipier et je pense que c'est très important pour l'esprit d'équipe. Je suis sûr qu'il aura d'autres opportunités [personnelles] cette saison."

Voici désormais les deux pilotes Ferrari séparés par 13 points au championnat, toujours à l'avantage de Vettel. "En début de saison, on avait dit que les point d'équipe comptent avant tout. On a aidé Charles car il était plus rapide ce week-end, pendant l'intégralité du week-end. C'était nécessaire, je pense", poursuit Binotto, louant par ailleurs le sang-froid de Leclerc, qui avoue avoir dû résister à une pression importante de Hamilton en fin de course. "Oui [le mental], c'était déjà une de ses forces en F3, en F2, et toujours maintenant. C'est un bon point !"

Désormais, les Rouges sont attendus de pied ferme en fin de semaine prochaine, à Monza. La première victoire de la saison, arrivée après 13 Grands Prix, n'est pas forcément une libération de la pression qui entoure toujours Ferrari. "Je ne suis pas sûr !", s'esclaffe Binotto, qui connaît les attentes des Tifosi, que l'on ne satisfait pas seulement avec une victoire. "Mais on ne doit juste pas s'en occuper, c'est la meilleure manière de la gérer. Je ne suis pas sûr qu'il n'en aura pas plein [de pression] à Monza !"

Il est cependant autorisé de rêver d'une autre victoire à domicile, grâce à la vitesse de pointe affichée par les monoplaces de Maranello ce week-end. "Ou mieux, si l'on peut !", souffle Binotto, qui rêve d'un doublé Ferrari, qui échappe à l'équipe depuis la Hongrie 2017. "La vitesse, on l'a : c'est notre avantage compétitif, on ne devrait pas s'en cacher. Mais ce sera encore difficile, j'en suis sûr. Nous devons nous battre contre nos adversaires, qui s'assureront qu'on ne gagnera pas."

GP de Belgique - Rappel du classement

P. Pilote Tours Temps Écart Points
1 Monaco Charles Leclerc 44 1:23'45.710   25
2 United Kingdom Lewis Hamilton 44 1:23'46.691 0.981 18
3 Finland Valtteri Bottas 44 1:23'58.295 12.585 15
4 Germany Sebastian Vettel 44 1:24'12.132 26.422 13

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