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Bon anniversaire, Jacques Laffite ! (1/3)

La France a la chance de compter quatre représentants permanents depuis cette saison

La France a la chance de compter quatre représentants permanents depuis cette saison. Bien que ce nombre est enviable, il fut une époque où l'Hexagone était la première nation du plateau. Avec la filière Elf, bon nombre de jeunes talents ont pu briller au plus haut niveau, si bien qu'à la fin des années 70 et au début des années 80, six à sept pilotes tricolores se battaient régulièrement pour la victoire. Aujourd'hui, l'un de ceux qui incarnait cette F1 à consonance francophile fête ses 70 ans. Il est bien sûr question de Jacques Laffite.

A l'instar de Damon Hill, le Français débuta sur le tard : à 31 ans, après un titre de Champion de France de F3 et une troisième place en F2. Il entama sa carrière avec Frank Williams, mais à cette époque, l'équipe ne portait pas encore le nom de son fondateur – ce fut le cas l'année suivante – et l'argent faisait cruellement défaut, lui laissant peu de chances de briller.

Ce fut plus convaincant en 1975, et pas qu'en Formule 1 puisqu'il remporta le championnat d'Europe de F2. Dans la catégorie reine, une incroyable épidémie de crevaison sur le Nurburgring (dans sa version Nordshleife) lui permis de monter sur la deuxième marche du podium.

Un volant chez Tyrrell lui était promis mais son renoncement volontaire en Autriche sous les trombes d'eau fit changer d'avis Ken Tyrrell. Cependant, cela le dirigea vers l'équipe pour laquelle il fera la majorité de sa carrière : Ligier. L'équipe de Vichy débutait alors avec le moteur Matra V12 à la sonorité si caractéristique. Il engagea Laffite comme unique pilote à la place de Jean-Pierre Beltoise qui avait pourtant mené les essais de développement.

Il marqua les premiers points de l'équipe à Long Beach pour la troisième course, et monta trois fois sur le podium en Belgique, en Autriche et en Italie, où il avait signé par ailleurs la pole position, sa première. A noter qu'il avait également signé le meilleur tour lors dufinal dantesque au Japon, bien que les organisateurs n'aient pas corrigé l'erreur commise de l'attribuer au local Hasemi.

L'année suivante fut plus irrégulière, mais fut le théâtre en Suède de la première victoire d'un binôme français équipe-pilote en F1. Pourtant les qualifications se sont si mal passées que Laffite hurlera : "Cette chignole ne vaut rien, elle est bonne pour la poubelle !". Or un nouveau train de pneus transfigura la Ligier qui remonta progressivement dans le classement jusqu'à un arrêt de Mario Andretti à deux tours du but, laissant la voie libre au Français. La victoire était si surprenante que la Marseillaise n'a pas retenti à Anderstorp, les officiels ne l'ayant pas en stock !

Mais ce fut la seule éclaircie durant cette saison, en dehors d'une seconde place aux Pays-Bas. 1978 fut à peine plus brillant, malgré deux nouveaux podiums. Il était temps de passer à la vitesse supérieure, après ces années "de transition", terme que Guy Ligier affectionnait.

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