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Bon anniversaire, Jacques Laffite ! (3/3)

Au bout de sept saisons chez Ligier, Laffite quitta les Bleus pour l'équipe de ses débuts, Williams

Au bout de sept saisons chez Ligier, Laffite quitta les Bleus pour l'équipe de ses débuts, Williams. Si ce transfert fut inspiré dans le sens que l'équipe française ne marqua pas le moindre point en 1983, la préférence de l'équipe pour Keke Rosberg freina quelque peu le Français, si bien qu'il se contenta de quelques places d'honneurs, plus rares encore en 1984, non sans débarquer dans le paddock de Dallas en pyjama, décontenancé par l'horaire précoce de la course !

Désabusé, Laffite revint chez Ligier en 1985, qui commençait à reprendre du poil de la bête avec le moteur Renault turbo. Sans atteindre les hauteurs de 1979 à 1981, le Français put se satisfaire de trois podiums, dont une deuxième place lors de la finale à Adelaïde, devant son équipier Philippe Streiff. Débutant et fougueux, ce dernier accrocha son aîné dans le dernier tour, fort heureusement sans conséquence sur le résultat !

Laffite rempila pour 1986, toujours vert à 43 ans, et il le prouva avec cinq arrivées dans les points et deux podiums, dont celui de Détroit où il manqua de peu la victoire ! Il finit finalement deuxième, bien accompagné puisqu'il accompagna Ayrton Senna et Alain Prost sur les trois marches. Ce sera son dernier podium, le trente-deuxième.

Puis vint Brands Hatch, où il égalisait le record de participations à un Grand Prix, détenu alors par Graham Hill, à savoir 176 courses. Le tout pour 132 chez Ligier, une fidélité envers une équipe qui constituait un autre record. Il n'accorda cependant que peu d'importance à ces statistiques... au contraire de Damon Hill, le fils du champion du Monde britannique, qui félicita le Français pour avoir égalé son père avant le départ !

Or sa dernière course fut très courte : partant dix-neuvième après des essais catastrophiques, il s'accrocha avec la Ferrari de Stefan Johansson qui cherchait à éviter le carambolage devant lui, causé par la Williams de Nigel Mansell au ralenti. La sécurité discutable du circuit – lequel signa ici son arrêt de mort en F1 – fut douloureusement mise en évidence : à 140 km/h, la Ligier fut détruite à l'avant, brisant les jambes, chevilles et bassin du pilote. Ainsi se conclut la carrière de pilote en F1 de Jacques Laffite.

Cependant, sa carrière en tant que pilote tout court ne s'est jamais vraiment terminée. S'il conservera à jamais des séquelles de ce crash, Laffite participa par la suite régulièrement aux 24 Heures du Mans et s'essayera au Paris-Dakar sans grand résultat cependant. Il soutint aussi Ligier durant ses dernières années, assistant ainsi à leur dernière victoire à Monaco en 1996 avec Olivier Panis, laquelle reste à ce jour la dernière victoire d'un Français.

L'année suivante, il commença sa carrière de pilote-consultant chez TF1, laquelle perdura jusqu'en 2012. Il s'attira ainsi auprès de la génération actuelle une certains sympathie, en partie grâce à quelques perles renommées affectueusement "laffiteries" dues à un phrasé parfois hésitant ou à des envolées spectaculaires, dont la plus célèbre reste le "Quel con ! Ah merde !" de Jerez 1997, faisant suite à l'accrochage Villeneuve-Schumacher.

Aujourd'hui, Jacques Laffite reste encore actif comme consultant sur Eurosport, il reprend à l'occasion le volant pour le plaisir, tout en apportant sa contribution et son expérience aux jeunes pilotes français d'aujourd'hui et de demain. Le poids des ans ne semblant pas avoir d'incidence sur lui, il lui reste encore quelques belles années devant lui. Bon anniversaire !

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