Boullier : "La F1 se tire une balle dans le pied"

Face aux nombreux débats et aux critiques qui se sont accumulées sur la nouvelle ère de la Formule 1, Eric Boullier a adopté une position similaire à celle de son grand patron Ron Dennis, plus tôt cette année. Comme le PDG du McLaren Group au printemps, le Français estime que le monde de la Formule 1 ne tourne pas rond en se sabordant lui-même.

C’est en substance la teneur des propos du patron de la compétition de McLaren, qui ne comprend pas pourquoi tout le monde ne tire pas dans le même sens pour mettre en valeur les aspects positifs du sport plutôt que toute la négativité, à laquelle beaucoup trop de place est donnée.

« On se tire nous-mêmes une balle dans le pied en ce moment, avec tout le monde qui critique, mais nous avons des courses formidables presque chaque week-end », prévient Boullier dans les colonnes d’Autosport. « Nous avons plus de pays intéressés pour accueillir des Grand Prix et nous devrions pousser et soutenir ces changements car c’est formidable de voir la F1 aller dans de nouveaux pays. La F1 devrait s’engager davantage avec les fans et avec les nouvelles technologies. »

A ce titre, le succès du Grand Prix d’Autriche reste un exemple, comme Niki Lauda lui-même l’avait souligné. Le triple Champion du Monde, aujourd’hui président non-exécutif de Mercedes, avait salué l’organisation de l’événement en juin dernier, menée de main de maître par Red Bull. « Les autres promoteurs doivent regarder ce qui s’est fait à Spielberg », avait lancé Lauda.

Comprendre le désir des fans et s’en rapprocher est une nécessité, mais les acteurs de la Formule 1 seraient donc bien inspirés, à en croire Boullier, de tourner sept fois la langue dans leur bouches avant d’émettre certaines critiques. Le Français n’est pas le dernier à penser que de nombreuses améliorations peuvent être apportées pour que la catégorie reine conserve ce statut qui lui est conféré, à condition de commencer par la mettre en valeur sur la place publique.