Brawn répond aux critiques sur la piste de l'Istanbul Park

Ross Brawn a exprimé sa satisfaction après un Grand Prix de Turquie où le revêtement de la piste était loin de faire l'unanimité.

Carlos Sainz Jr., McLaren MCL35, fait un tête à queue

Carlos Sainz Jr., McLaren MCL35, fait un tête à queue

Charles Coates / Motorsport Images

Le manque d'adhérence était inédit pour le retour du Grand Prix de Turquie de Formule 1, sur un Istanbul Park dont la surface de la piste a été refaite quelques semaines seulement avant l'événement… alors que Pirelli avait déjà choisi d'emporter ses composés pneumatiques les plus durs selon les données liées au revêtement précédent.

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De surcroît, la nouvelle piste n'a pas été utilisée avant ce week-end et était donc complètement lisse lorsque les F1 l'ont empruntée, avec des glissades en cascade… à tel point que des véhicules de tourisme ont été invités à y rouler le vendredi soir, dans l'espoir d'améliorer le niveau d'adhérence ! Certains pilotes comme observateurs se sont donc plaints, les premiers frustrés de ne pas pouvoir exploiter leur bolide, les seconds soulignant un éventuel manque de sécurité, mais Ross Brawn, manager sportif de la F1, n'est pas d'accord.

"Le promoteur et le pays ont fait un travail fantastique pour mettre le circuit en position d'organiser un Grand Prix sensationnel", écrit Brawn dans sa chronique sur le site officiel de la F1. "Je suis conscient que les pilotes n'étaient pas satisfaits du niveau d'adhérence, mais c'était la conséquence de la décision tardive d'y courir lorsque le calendrier a été modifié pour réagir au COVID-19."

"Je crois que les pilotes doivent parfois se rappeler que c'est une compétition pour être celui qui franchit la ligne d'arrivée en premier. Si le niveau d'adhérence n'était pas élevé, c'était pareil pour tout le monde. Certains pilotes se sont concentrés et s'y sont faits, d'autres ont vécu ça comme une source de distraction."

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"Avoir une surface éprouvante comme c'était le cas ce week-end n'était pas une mauvaise chose. Cela dévoilait pleinement le talent du pilote. Je ne crois pas que le niveau d'adhérence soit représentatif du niveau de compétition. La compétition doit être juste et équitable. C'est un sport, donc nous devons donner à tout le monde la même opportunité. C'est difficile, mais ce devrait être vu comme une bonne chose."

"Par exemple, Monaco a toujours été considéré comme une course très difficile, mais si l'on s'y faisait et considérait ça comme un grand défi avec un état d'esprit positif, alors on avait du succès et on y gagnait des courses. Si l'on y allait avec un état d'esprit négatif, on n'avait pas de succès. La Turquie n'avait pas la surface avec le plus d'adhérence, mais ceux qui se sont mis au travail et ont vu ça comme une opportunité ont eu du succès."

Le deuxième Sergio Perez, Racing Point RP20, et le troisième Sebastian Vettel, Ferrari SF1000, franchissent la ligne d'arrivée

Une erreur de Charles Leclerc à la fin du dernier tour à permis à Sergio Pérez et à Sebastian Vettel de compléter le podium aux côtés de Lewis Hamilton, pour l'un des top 3 les plus âgés et expérimentés du XXIe siècle, avec 33 ans, 4 mois et 2 jours d'âge moyen et un total cumulé de 706 départs en Grand Prix. D'après Brawn, il est clair que l'expérience a primé dans ces conditions délicates, notamment pour un Vettel qui a marqué quasiment autant de points en Turquie (15) que lors des 13 premiers Grands Prix de la saison (18).

"Ce que nous avons vu [dimanche], c'est la vieille garde qui a démontré son expérience et les jeunes prétendants qui ont montré qu'ils avaient encore un peu à apprendre", poursuit le Britannique. "Il était fascinant d'observer la performance de Sebastian ce week-end, les gens sont prompts à enterrer un sportif s'il vit une période discrète. Ce dimanche nous a rappelé son grand talent. Il est un peu dans l'ombre de Charles cette année et atteindre la fin de son mariage avec Ferrari n'est pas facile, je pense donc que le Grand Prix de Turquie a été une très bonne journée pour lui. Il n'a pas fait un pas de travers et était prêt à sauter sur l'opportunité quand elle s'est présentée."

"Pérez a réalisé une belle performance, et je l'ai déjà dit dans cette chronique, ce serait une tragédie s'il n'était pas en F1 l'an prochain. Il mérite amplement sa place sur la grille. Si une équipe veut un pilote compétitif pour maximiser chaque opportunité, Pérez est son homme."

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"En comparaison, les jeunes pilotes comme Charles et Max [Verstappen] ont commis des erreurs. Ils n’ont probablement pas fait l'expérience d'une telle course auparavant. C'était un vrai challenge d'évaluer comment les pneus allaient se comporter et évoluer, et d'anticiper comment ils seraient dix ou vingt tours plus tard – c'est là que l'expérience jouait. Mais ce sera un nouveau point de référence dans la banque de données de ces jeunes pilotes. Si nous faisions une autre course en Turquie demain, je suis sûr que nombre d'entre eux l'aborderaient différemment."

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