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Brawn favorable à l’abandon des drapeaux bleus

Alors qu’il a pris ses fonctions il y a quelques jours, Ross Brawn a exprimé son opinion concernant la possibilité d’abandonner les drapeaux bleus.

Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H, et Felipe Nasr Sauber C35

Photo de: XPB Images

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid et Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid dépassent Esteban Gutiérrez, Haas F1 Team VF-16
Sean Bratches, manager, opérations commerciales ; Chase Carey, président et directeur général de la Formule 1 ; Ross Brawn, manager, sports mécaniques
Les drapeaux des commissaires
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H et Pascal Wehrlein, Manor Racing MRT05 en lutte pour une position
Pascal Wehrlein, Manor Racing MRT05, Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Ross Brawn, Mercedes AMG F1
Système d'avertissement des commissaires
Esteban Gutierrez, Haas F1 Team VF-16 et Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso STR11 en lutte pour une position
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H et son équipier Kimi Raikkonen, Ferrari SF16-H en lutte pour une position
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid et Nico Hulkenberg, Sahara Force India F1 VJM09 en lutte pour une position
Max Verstappen, Red Bull Racing RB12 en lutte pour une position avec son équipier Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB12
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR11 et Felipe Massa, Williams FW38 en lutte pour une position

Le Britannique a été nommé directeur sportif de la Formule 1 par Liberty Media après le rachat de la discipline. Une position depuis laquelle il aura pour objectif d’essayer d’améliorer le spectacle pour le rendre plus attirant pour les fans, les promoteurs et les diffuseurs.

Forcément, beaucoup d’idées et d’avis sur la question ont déjà été exprimés, mais ceux de Brawn, en raison de sa position nouvelle, ont une importance non négligeable.

Ainsi, interrogé par le journaliste Maurice Hamilton pour ESPN, l’ancien directeur d’écuries se penche sur la question des drapeaux bleus – qui sont brandis aux pilotes retardataires pour qu’ils laissent passer des pilotes sur le point de leur prendre un tour – en suggérant qu’ils pourraient disparaître.

"Vous et moi avons connu la course quand il n’y avait pas de drapeaux bleus. Ken Tyrrell était célèbre parce que ses pilotes avaient pour ordre de ne jamais laisser passer quiconque, même s’ils étaient en train de se faire prendre un tour !" se souvient-il.

"Mon instinct est qu’il serait amusant de se débarrasser des drapeaux bleus parce qu’ils créeraient du défi en course. Un pilote de course moderne, s’il est à l’avant du peloton, on l’entend à la radio tout le temps : ‘Dites-lui de lui montrer les drapeaux bleus ! Dites-lui de lui montrer les drapeaux bleus !’. Ils veulent un passage dégagé et mentalement ils sont habitués à avoir le passage libre."

Sebastian Vettel, notamment, est connu pour ses envolées lyriques quand il s’agit de demander au directeur de course, Charlie Whiting, d'indiquer aux commissaires de piste de brandir les drapeaux bleus aux pilotes à qui il va prendre un tour, même si ceux-ci se trouvent encore à distance raisonnable.

"Assurément, les pilotes de course il y a des années savaient qu’ils n’auraient pas le passage dégagé et qu’ils auraient à dépasser quiconque se trouvait devant eux. Et cela crée de l’incertitude en course et, il peut être soutenu que ce n’est pas aussi pur parce qu’on devrait permettre aux gars en tête d’avoir carte blanche, mais je pense que nous risquons de surréglementer la course."

Moins de pénalités

Par la suite, il revient sur une des nombreuses questions qui agitent la F1 : celui des pénalités, jugées trop nombreuses par une partie des observateurs, à tel point qu’a été inscrit dans le règlement le fait de punir seulement les infractions lorsqu’un pilote est en grande partie responsable.

"Tout un débat est en cours concernant les pénalités pour les pilotes et ainsi de suite, et je vois que la FIA vient de faire un changement selon lequel maintenant, à moins d’un problème très sérieux, ils n’infligeront pas de pénalités en course, ce qui est, je pense, un pas dans la bonne direction. Clairement, si quelqu’un fait quelque chose qui est très agressif et qui ne se fait vraiment pas, alors il faut réagir, mais laissons un petit peu de batailles – c’est la course."

"Par exemple, Verstappen a été une grande bouffée d’oxygène en Formule 1. Il a été très agressif et a agacé quelques personnes, mais c’est la course et c’est ce que nous voulons. Je ne pense pas qu’il ait fait quelque chose de scandaleux, donc nous devons juste prendre un peu de recul sur tout cela. La danger est de laisser cela aller trop loin et ensuite d’avoir une situation à contrôler, mais je pense que l’on peut."

Enfin, il exprime aussi son mécontentement quant aux pénalités infligées pour les changements d’éléments de l’unité de puissance, avec des exemples paroxystiques où des pilotes ont accumulé des dizaines de places de sanction lors d’un même Grand Prix.

"L’autre chose, je ne connais pas encore la solution, ce sont les pénalités techniques et les places sur la grille, où si vous faites quelque chose sur le moteur, vous reculez de cinq places. Nous avons eu la situation folle de voitures avec 70 places de pénalité et ce n’est pas bon pour la discipline."

"Je sais pourquoi nous en sommes arrivés là […] et je connais les raisons pour lesquelles nous avons ce système, mais trouver une solution différente doit être une priorité. Les fans pensent que c’est une farce que Fernando [Alonso] soit à l’arrière de la grille mais qu’il ait une pénalité de 70 places ou quelque chose comme ça – ça ne semble pas correct."

Il est à noter que la réglementation 2017 limitera cela, en disposant que si un pilote change plusieurs fois d’un même élément pendant un Grand Prix, seul le dernier monté pourra être utilisé lors des courses suivantes sans donner lieu à pénalité (article 23.3 e) du Règlement Sportif 2017).

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