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Budget, jetons de développement et handicap aéro au menu d'un vote

Un vote décisif doit avoir lieu ce vendredi et pourrait mener à l'approbation de règles restrictives en Formule 1 afin de réduire les coûts.

Sebastian Vettel, Ferrari SF90, avec des capteurs aéro

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Depuis plusieurs semaines et le début de la crise du coronavirus, les acteurs de la discipline discutent principalement de l'abaissement du plafond budgétaire qui sera mis en place à partir de 2021, mais cette mesure sur laquelle un consensus a été trouvé n'est pas la seule qui pourrait être adoptée. Il est également question d'un système de handicap pour le développement aérodynamique ainsi que du recours à des pièces en "open source".

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Concernant le plafond budgétaire, les équipes devraient entériner les chiffres dernièrement évoqués, à savoir 145 millions de dollars en 2021, puis 140 M$ en 2022 et 135 M$ en 2023. Ces chiffres permettent de satisfaire Ferrari sans aller aussi loin que le demandait des équipes comme McLaren, qui visait la barre symbolique des 100 M$.

"Le niveau de 145 millions de dollars est déjà une demande nouvelle et exigeante par rapport à ce qui avait été fixé en juin dernier", faisait remarquer le mois dernier Mattia Binotto, directeur de Ferrari, dans les colonnes du Guardian. "Il ne peut être atteint sans d'autres sacrifices importants, notamment en termes de ressources humaines. S'il devait être encore plus bas, nous ne voudrions pas être obligés d'envisager d'autres options pour déployer notre ADN de la course."

Au-delà de l'important sujet budgétaire, d'autres décisions sont en passe d'être votées, notamment la mise en place d'un système de jetons de développement pour le châssis. À plus long terme, il existe également la proposition d'un système radical de handicap pour le développement aérodynamique. Il consisterait en une attribution de moins de temps en soufflerie et CFD pour les équipes les plus performantes du plateau, afin de permettre aux équipes en retrait d'avoir une chance de réduire l'écart.

C'est cette option qui semble avoir été retenue par les écuries, alors que la F1 avait exploré de nombreuses autres voies, y compris celle de "success ballast" pour pénaliser les voitures en fonctions de leur performance. Cette dernière alternative aurait été jugée trop artificielle dans la quête de l'objectif affiché qui est de réduire les écarts au sein du plateau.

Enfin, le vote portera sur le partage en "open source" de certaines pièces. Cela permettrait à chaque équipe de disposer du travail d'une autre dans des domaines qui n'ont pas d'incidence cruciale sur la performance. On parle ici d'éléments comme la colonne de direction ou le pédalier, ce qui offrirait aux plus petites écuries la possibilité d'économiser des ressources.

Toutes ces mesures vont être soumises à un vote ce vendredi et doivent théoriquement recueillir l'unanimité pour être adoptée. Cependant, la FIA a la main pour les imposer si seule la majorité est atteinte et si l'instance internationale estime que ces mesures sont vitales pour l'avenir de la Formule 1.

Avec Jonathan Noble  

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