Button : "Une super expérience" avec des autos "gigantesques"
Rouillé, Jenson Button ? Pensez-vous !
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
Le Champion du monde 2009 n’est pas resté éloigné des circuits bien longtemps puisqu’il n’a manqué que cinq Grands Prix avant de revenir au volant d’une McLaren pour une pige spéciale à Monaco, en remplacement d’un Fernando Alonso assoiffé de nouveauté sur l’Indy 500.
Pour Button, qui plaisantait en conférence de presse, assurant qu'il avait "l'autorisation de ses chiens pour être là", la journée de jeudi était une prise de contact avec les F1 millésime 2017. Pour sa toute première prise en main d’une de ces monoplaces battant déjà les records historiques du circuit de Monaco, Button s’est régalé, malgré quelques détails rappelant déjà à quel point l’esprit de compétition reprend vite le dessus sur le fun pour tout pilote évoluant à ce niveau.
Comme être débutant en F1
"Au début, c’est étrange", commente le #22. "On coupe plus les virages et on a l’impression qu’on va finir dans les barrières. Mais je m’en sors, clairement. La vitesse est vraiment fun ! La première partie de la Piscine est à fond… et je crois qu’elle ne l’a jamais été pour moi ! C’est génial. Arriver dans le virage 3, au Casino, est très sympa aussi."
Mais il y a encore beaucoup de travail à faire, comme sur le freinage.
"Pour être en confiance, pour freiner fort, oui. C’est un peu comme être un débutant en F1, là. Je freine tôt, je tourne tôt, je ré-accélère tôt, et je prends du sous-virage en sortant. Il y en a encore beaucoup à assimiler et régler d’ici samedi, espérons-le !"
Button ne s’inquiète pas de sa condition physique et est loin d’être resté inactif pendant les quelques mois de coupure de la F1. L’Anglais a par exemple participé à un Iron Man, un fameux double triathlon qu’il a d’ailleurs achevé en position avantageuse, lui offrant un ticket qualificatif au Championnat du monde de la discipline.
"Physiquement, non," répond-il, interrogé sur son ressenti d’une possible difficulté physique. "C’est juste que, comme c’est une position légèrement différente dans la voiture, mon système HANS me rentre dedans. C’est très compressé contre ma clavicule ; c’est la seule chose. Je suis sûr que j’aurai un peu de courbatures au cou ce soir, mais ça va, tranquille !"
Le plaisir...d'être compétitif
Les yeux hilares, Button donne clairement l’impression de quelqu’un qui s’est amusé au volant, après s'être même autorisé un dépassement à la chicane de sortie du tunnel sur la Mercedes de Lewis Hamilton.
"C’était fun dans la matinée ! J’ai rigolé intérieurement en arrivant dans Mirabeau. C’est une super expérience de piloter ces autos. Non, ça ne m’a pas manqué, mais une fois qu’on saute dans l’auto, on prend du plaisir. J’ai apprécié aussi bien les longs relais que les courts ; mais en EL2, c’était un peu plus compliqué de trouver le feeling avec l’auto. Ceci dit, je suis confiant quant au fait qu’on aura progressé samedi."
Et quand toute la presse amassée à Monaco lui parle d’arrivée potentielle dans les points pour la première fois de la saison pour une McLaren, Button garde l'appétit ouvert.
"Pour être franc, je n’ai pas vraiment réfléchi à là où j’aimerais finir. C’est vraiment difficile à dire. Je ne m’attends pas à être à un dixième d’une Mercedes en qualifications ! Les gars [de l’equipe] me connaissent et savent comment faire convenir un peu mieux la voiture à ma personne et mon ressenti. Gagner en confiance samedi permettra, je l’espère, de faire un bon pas en avant", poursuit celui qui connaît l’importance d’une bonne position sur la grille de départ, "particulièrement à Monaco où dépasser est si difficile".
D’autant plus difficile que Button doit encore avoir dans l’œil ces nouveaux monstres que sont les F1 2017, auxquels nous nous sommes déjà habitués !
"C’est un vrai privilège de pouvoir piloter l’auto ici. Dès que je suis sorti des stands, tout a été très naturel. Le plus bizarre est sans doute quand on laisse passer une auto de derrière, car quand on voit sa taille, c’est gigantesque ! On se sent mal à l’aise, on se dit : 'OK, peut-être que là, je suis trop près des barrières !' En EL2, ça a été un peu plus difficile : il faut freiner tellement plus tard que ce à quoi j’étais habitué, arriver avec tant de vitesse dans les virages… C'est juste une question de confiance, car ailleurs, on bloquerait juste une roue, mais ici c’est le mur. On a maintenant du temps pour progresser avec les ingénieurs."
"J’espère que tout le monde se donnera de la place samedi en qualifications. Mon but est de prendre du plaisir et de bénéficier du meilleur procuré par ces développements arrivés depuis la course de Barcelone ou encore introduits ici."
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