Carlos Sainz : "Ce virage ne devrait pas exister"

Carlos Sainz ne cache pas sa frustration après un accident évitable qui l'a éliminé du Grand Prix de Russie au bout d'un kilomètre seulement.

La course de Carlos Sainz à Sotchi n'a décidément pas duré longtemps. Sixième sur la grille de départ, le pilote McLaren a abordé le premier freinage – le virage 2 – au coude-à-coude avec Lance Stroll pour la septième place. Situé à l'extérieur, il n'a pas pu aborder cette courbe correctement et a été contraint d'emprunter l'échappatoire, mais impatient de revenir en piste aussi vite que possible, il a mal emprunté le tracé entre les panneaux de polystyrène et a percuté le mur à cet endroit. C'était l'abandon.

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S'il accepte la responsabilité de cet accident, Sainz se montre critique du design de cette portion de piste. "Malheureusement, au virage 2, j'avais quelqu'un à l'intérieur et je suis sorti un peu large", relate l'Espagnol. "Le temps de décider de contourner le panneau, je suis passé à côté avec un angle très, très étroit, j'ai mal évalué la vitesse à laquelle j'arrivais et j'ai tapé le mur très fort. C'est un mauvais jugement de ma part, une erreur."

"Je pense quand même que ce virage ne devrait pas exister. Ce n'est pas un virage très agréable au niveau du pilotage, et il engendre ce genre de situation. Mais j'ai juste fait une erreur. Ce n'est quand même pas un virage bien conçu. On a vu en course combien de pilotes manquaient la corde et devaient contourner les panneaux, détruire les panneaux [comme l'a fait Grosjean malgré lui, ndlr]. Ce n'est clairement pas un super virage."

La monoplace endommagée de Carlos Sainz Jr., McLaren MCL35, sur un camion

Les autres pilotes abondent dans le sens de Sainz, à l'image de George Russell, qui a emprunté l'échappatoire juste derrière la McLaren au premier tour. "Primo, c'est l'un des pires virages du calendrier. Secundo, c'est un design épouvantable pour la course", énumère le pilote Williams.

"En fait, j'ai suggéré lors d'un briefing des pilotes cette saison que nous avions la place pour créer un enchaînement semblable aux deux premiers virages de Bahreïn, une presque-épingle suivie d'un virage rapide, ce qui permet aux pilotes d'aborder le premier virage côte à côte, pour que la bataille soit meilleure, et évite qu'ils doivent couper la piste. Car quand on aborde un virage à 90° qui se resserre en étant à trois ou quatre de front, il y a forcément des voitures qui vont se faire pousser dehors."

"La géométrie [de ce virage] est étrange", analyse Ricciardo, qui affirme n'avoir jamais emprunté l'échappatoire ce week-end – ce qui lui a valu une pénalité de cinq secondes lorsqu'il n'a pu respecter le tracé. "Dans ma situation, par exemple, j'ai bloqué les roues et je me suis dit que ça allait être serré."

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"Mais c'est juste la forme du virage qui laisse de l'espoir jusqu'à la dernière minute, voire la toute dernière seconde, je dirais. Forcément, une fois engagé, on ne peut pas vraiment retraverser, on perdrait probablement plus de cinq secondes. J'imagine qu'il y a ce point de non-retour que j'avais atteint, et je me suis dit que si j'étais pénalisé, je ferais avec."

Esteban Ocon, Renault F1 Team R.S.20, Daniel Ricciardo, Renault F1 Team R.S.20, et Sergio Perez, Racing Point RP20

Directeur de course FIA, Michael Masi a reconnu que cet enchaînement représentait un problème : "Le virage 2 est l'un de ceux qui ont représenté une difficulté de différentes manières chaque année. Quand on résout un problème, cela a un autre impact. Nous essayons donc de trouver la meilleure solution possible. Et je pense que nous avons trouvé une solution raisonnable. Y a-t-il une marge d'amélioration ? Oui. Il y a toujours une marge d'amélioration."

Lorsqu'il lui est demandé si les graviers pourraient être utilisés pour ralentir les voitures, il réitère néanmoins sa position habituelle : "Comme je l'ai dit à de nombreuses reprises, il y a des solutions différentes pour les différents circuits et les différents virages, en prenant tout en compte. Les graviers ne sont pas une solution partout."

"En ce qui concerne la vitesse dans les échappatoires, ce que nous essayons et espérons évidemment accomplir est, dans de telles circonstances, un retour en piste organisé de manière aussi sûre que possible. C'est l'objectif prioritaire. Ensuite, ralentir les voitures dans cette zone si possible. Cependant, en raison de la nature du virage 2, il est très difficile de trouver une solution parfaite dans chaque cas de figure. Nous allons continuer d'étudier ça et verrons ce que nous pouvons faire."

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