Et Carlos Sainz mena le Grand Prix du Portugal !
Auteur d'un début de course canon, Carlos Sainz a hérité rapidement des commandes du Grand Prix du Portugal. Un moment de gloire éphémère.

À la lecture du classement du Grand Prix du Portugal, on oublierait presque que Carlos Sainz a été le grand animateur des premiers tours de course. Dans des conditions très inhabituelles et avec une bruine qui a touché le circuit de Portimão et son asphalte déjà glissant juste après le départ, l'Espagnol n'a pas manqué l'occasion de profiter de pneus parfaitement montés en température. Capable de prendre le dessus sur des Mercedes d'abord en délicatesse avec leurs pneus mediums, il s'est offert le droit de mener du deuxième au cinquième tour, avant que la hiérarchie ne rentre dans l'ordre.
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Les commandes de la course, Sainz avoue en avoir presque hérité sans forcer, lui qui ne s'attendait pas à être à pareille fête après s'être élancé septième sur la grille de départ. "Les doubler était en fait assez facile", confesse le pilote McLaren au micro de Sky Sports. "Ce n'était pas une rude bagarre ou quoi que ce soit de ce genre, il s'agissait juste de les dépasser comme eux le font la plupart du temps."
"J'ai beaucoup insisté dans le tour de chauffe pour essayer de mettre les pneus en température", ajoute celui qui s'élançait en gommes tendres. "Il y avait quelques voitures en mediums, d'autres en tendres, mais je crois que ces quelques degrés supplémentaires dans le pneu tendre que j'ai réussi à trouver dans le tour de formation m'ont permis de faire un bon premier tour."
Pourtant, ce premier tour aurait pu tourner à la catastrophe pour Sainz, qui révèle être passé très près de l'accrochage avec Lewis Hamilton. "Je lui suis presque rentré dedans car il freinait très tôt, mais j'ai pu le dépasser sans problème par l'extérieur", précise-t-il. "Après je voyais Valtteri [Bottas], et je m'attendais à ce qu'il hausse le rythme car il ne pleuvait plus. Je ne sais pas, j'étais juste super à l'aise. J'ai essayé de pointer le bout de mon nez, de le rendre un peu nerveux et de l'inciter à regarder dans ses rétroviseurs, et il a un peu manqué la corde. Je pense que montrer mon museau dans ses rétroviseurs lui a fait rater la corde, et j'ai pris la tête."
Ces cinq premiers tours resteront toutefois le seul excellent souvenir de Sainz dans ce Grand Prix du Portugal. Une fois repris par les Mercedes, l'Espagnol a vécu une course compliquée avec une gestion délicate de ses pneumatiques. Il a finalement terminé sixième.
"Lors des deux derniers Grands Prix, nous avons eu du mal avec les températures fraîches", constate-t-il. "Notre voiture a tendance à sous-virer en milieu de virage, et ça use énormément le pneu avant gauche. C'est une récurrence sur notre voiture récemment, et nous devons continuer à chercher pourquoi. Aujourd'hui, sans le graining et après avoir mené au départ, je pense que nous aurions au moins pu terminer quatrième ou cinquième."

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Événement | GP du Portugal |
Catégorie | Course |
Lieu | Portimão |
Pilotes | Carlos Sainz Jr. |
Équipes | McLaren |
Auteur | Basile Davoine |
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