La dernière chicane, catalyseur d'incidents en qualifications ?
Carlos Sainz espère que les commissaires feront preuve de constance dans leurs décisions si des pilotes se gênent dans la dernière chicane du Circuit Gilles Villeneuve en qualifications.
Photo de: Sutton Motorsport Images
Après les essais libres de vendredi, Carlos Sainz a reçu une réprimande alors qu'un accrochage a été évité de justesse dans la dernière chicane, lors des EL2 du Grand Prix du Canada. Le pilote Toro Rosso était au ralenti pour préparer un tour rapide, et son équipe lui a indiqué que Kevin Magnussen, qui arrivait derrière lui, se trouvait bien plus loin qu'il ne l'était réellement. Le Danois a raconté qu'il avait manqué de peu de heurter Sainz, l'évitant de justesse en changeant de trajectoire au dernier moment. L'Espagnol est ensuite allé présenter ses excuses, mais les commissaires ont estimé qu'il s'agissait d'une "situation potentiellement dangereuse".
Pas de consensus entre pilotes
Les incidents de ce type au niveau de la dernière chicane du tracé sont communs, et ils s'annoncent plus nombreux cette année en raison des difficultés qu'ont les pilotes à bien préparer les pneus Pirelli avant un tour rapide. Il existe donc un risque réel de voir la situation se produire à nouveau, plus particulièrement lors des qualifications. Durant le briefing des pilotes, vendredi soir, le sujet a largement été abordé afin de déterminer comment éviter au mieux ce type de mésentente. Néanmoins, aucun accord ni procédure claire n'ont été trouvés, et Carlos Sainz espère que chacun sera traité de la même manière par les commissaires.
"C'est un incident très commun ici, au Canada", rappelle l'Espagnol, interrogé par Motorsport.com. "Nous en discutions lors du briefing des pilotes pour essayer de trouver une solution, mais il n'y en a pas vraiment. Ou disons plutôt que nous n'étions pas tous d'accord pour une solution. Mais ce que l'on ne peut pas faire, c'est mettre des pénalités à certains et pas à d'autres. J'espère donc que les commissaires garderont une approche simple et traiteront tout le monde de la même manière."
Dans le cas de figure qu'il a rencontré avec Magnussen, Sainz met en évidence deux facteurs ayant aggravé la situation : la mauvaise information envoyée par son équipe, et le manque de visibilité dans les rétroviseurs des F1.
"Je suis allé lui présenter des excuses", insiste-t-il. "J'allais commencer un tour chronométré et je pensais qu'il était sur un tour de décélération, mais il était dans un tour d'attaque. C'était un malentendu. Je ne l'ai pas vu du tout. Mon ingénieur m'a indiqué que Kevin allait entrer dans les stands, et en fait il a manqué le virage. Mais mon équipe pensait qu'il était dans un tour de rentrée plutôt qu'un tour d'attaque, c'est pour cela qu'ils ne m'ont pas prévenu. Et puis, avec les rétroviseurs de cette année, je ne l'ai vraiment pas vu."
Propos recueillis par Jonathan Noble
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires