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Comment bien se préparer pour un Dakar ? (2/3)

L’hygiène de vie une fois l’épreuve lancée C'est un euphémisme : les conditions climatiques et météorologiques peuvent s’avérer extrêmes sur le Dakar

L’hygiène de vie une fois l’épreuve lancée

C'est un euphémisme : les conditions climatiques et météorologiques peuvent s’avérer extrêmes sur le Dakar. Dans ce contexte, il est fortement recommandé de boire abondamment. A ce titre, il est impossible de conseiller une quantité de liquide particulière à absorber, variable propre à tout à chacun.

Contrairement à une idée reçue, il est nécessaire de consommer essentiellement de l’eau sucrée. En effet, la tendance humaine consiste, dans un contexte d’efforts intenses et de stress, à ne plus ressentir la déshydratation, ou tout du moins à reporter sa réhydratation, avec les conséquences néfastes qu’on peut imaginer. L’eau sucrée, sans pour autant stopper l’effet de bien-être et d’hydratation sur le moment, a donc pour objet de renouveler sur la durée ce besoin de consommation.

Dans le même ordre d’idées, boire de l'eau salée est aussi fortement recommandée – principalement par le biais de boissons gazeuses riches en sels minéraux. En effet, la chute de la quantité de sel contenue dans le corps engendre une réduction du pouvoir osmotique, c'est-à-dire la capacité de rétention d’eau de l'organisme.

L’équilibre alimentaire repose quant à lui sur des préceptes simples et maintes fois éprouvés, mais auxquels les pilotes doivent se conformer de façon très rigoureuse et sur la durée. Ainsi, dans le bivouac, les concurrents privilégieront un régime à base de féculents le soir, tout en adoptant des petits-déjeuners très copieux au réveil.

Une fois sur la spéciale, il est nécessaire de consommer sans restriction (et même si la faim ne se fait pas ressentir) des barres de céréales/énergétiques afin d'alimenter les capacités physiques tout au long de l’étape.

A noter que le fait d’uriner est aussi un bon indicateur du bon fonctionnement de l’organisme, signifiant une bonne assimilation et une bonne évacuation des éléments nutritifs.

Par ailleurs, le déficit de sommeil est un facteur inhérent au Dakar. A l’origine de l'humanité, le sommeil de l’être humain était qualifié de polyphasique, en cela qu’il n’excédait guère les 30 minutes, à une période où les risques d’attaque étaient très élevés.

La vie sédentaire et la sécurisation de notre environnement ont mené l’Homme à développer un sommeil qualifié de monophasique (quasi continu), constitué d’une première phase de "sommeil d’endormissement" (de transition), puis de multiples phases de sommeil de récupération, profond et enfin paradoxal.

Lors de la course, les efforts continus et le stress permanent obligent les pilotes à avoir de nouveau recours à un sommeil de polyphasique, avec des « micro-siestes » n’excédant pas 15 à 20 mn, excellentes pour la récupération. A noter qu’au-delà de 20 mn, le sujet entre en phase de sommeil profond, et son réveil soudain peut être source de désorientation et de déstabilisation du métabolisme. Une fois encore, il est recommandé de recourir à ces micro-siestes sitôt que l’occasion se présente (passage à un checkpoint par exemple), et d’appliquer un protocole méthodique avec mise en place d’un réveil.

Enfin, une nouvelle contrainte a fait son apparition sur le Dakar, depuis sa délocalisation en Amérique du Sud : l’altitude. Les pilotes doivent à présent affronter des passages de cols parfois très élevés : passage de l’Aconcagua à 4 300 m, décrochage pour les motos et les quads à proximité du salar d’Uyuni, à 3 000 m,…

Ces dénivelés très prononcés sont sources de fatigue, d’endormissements et de céphalées, et peuvent mener dans les cas les plus extrêmes à des désorientations et divers troubles neurologiques.

Si ces phénomènes et les risques qui leurs sont liés peuvent être plus ou moins maîtrisés lorsqu’il s’agit d’un équipage (catégories auto et camion, donc), il n’en va pas de même pour les motards et les quadeurs, qui bien souvent choisissent de voyager en convois lors de ces passages délicats, afin de ne jamais se retrouver isolé en cas de problème nécessitant éventuellement une ré-oxygénation.

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