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Comment est née la douche au champagne ?

D’après la légende, le champagne tel qu’on le connait aujourd’hui aurait été « inventé » le 4 août 1693 par le moine Dom Pérignon

D’après la légende, le champagne tel qu’on le connait aujourd’hui aurait été « inventé » le 4 août 1693 par le moine Dom Pérignon. L’histoire est partagée sur les origines précises de la méthode champenoise qui a offert au monde les luxueuses bulles de vin, et l’heure n’en est pas au cours d’histoire magistral sur ToileF1. Mais l’occasion nous est donc donnée de revenir sur la tradition du champagne sur les podiums de Formule 1.

Une idée lancée dans son berceau rémois

Si le champagne est devenu une institution sur les podiums de la catégorie reine, c’est parce qu’il est ancré dans les gènes de la F1 depuis son origine. Il a ainsi fait son apparition dès la première saison du Championnat du Monde, créé en 1950, mais pas dès le premier Grand Prix… Alors que la toute première épreuve est organisée à Silverstone en mai, il faut attendre le 2 juillet et le Grand Prix de France pour que la folle histoire d’amour débute entre le champagne et le sport automobile.

La course se déroule alors sur le circuit de Reims, au cœur de la Champagne, de ses vignobles et de ses productions. Paul Chandon Moët et Frédéric Chandon de Brailles dirigent alors la célèbre production répondant au nom simplifié de Moët & Chandon. Grands amateurs de course automobile, ces deux cousins ont alors l’idée d’offrir une bouteille de champagne au vainqueur du jour, un certain Juan-Manuel Fangio. La bouteille est conséquente, puisqu’il s’agit d’un jéroboam, d’une contenance de 3 Litres.

A l’époque, hors de question de mépriser un tel cadeau, et la bouteille n’est pas ouverte sur le podium, ou alors avec prudence pour le déguster poliment. Si ce présent remis au vainqueur va rapidement se répandre lors des courses et années suivantes, ce n’est que bien plus tard que la douche au champagne va faire son apparition… Il faudra attendre 16 ans !

Pendant l’hymne, le bouchon sauta…

Comme bien souvent, c’est par accident que la coutume se fait jour. Mais ce n’est pas un podium de F1 qui en sera le théâtre. Il faut aller au Mans pour voir une première fois le champagne couler à flots… Nous sommes en 1966 : vainqueur de sa catégorie aux côtés de Colin Davis sur une Porsche, Jo Siffert se présente sur le podium. Alors que les hymnes retentissent, le bouchon de la bouteille de champagne qui lui est dévolue saute sans prévenir et le public est aspergé !

1967 au Mans, Dan Gurney lance une mode qui ne se démentira plus jamais !

Un an plus tard, Dan Gurney remporte l’épreuve mancelle sur une Ford GT40 avec A.J. Foyt. L’Américain n’hésite pas un instant pour célébrer sa victoire et se remémore l’incident de l’année précédente. Il agite volontairement sa bouteille et fait de nouveau sauter le bouchon. La joie est réelle, le public adore, la tradition est née. Elle va perdurer.

Un champagne parfois oublié

Dans l’histoire de la F1, on peut néanmoins noter quelques entorses à la tradition historique pour diverses raisons. Ainsi, le champagne est remplacé par une boisson pétillante à l’eau de rose à Bahreïn depuis 2004, la vente d’alcool étant prohibée dans le pays.

En France, la loi Evin est aussi venue contrarier l’histoire dans les années 90, empêchant les organisateurs de remettre des bouteilles aux trois premiers. Agacé, Bernie Ecclestone sortit de ses gonds lors de l’édition 1997 du Grand Prix de France et fit apporter des bouteilles qu’il avait lui-même achetées, montrant alors sa désapprobation et rétablissant la coutume. Lors des éditions suivantes, le champagne était bien de retour, mais sans étiquette afin de ne pas faire la promotion d’une boisson alcoolisée.

Gilles Villeneuve commit lui aussi un impair en 1978, lorsqu’il remporta « son » Grand Prix du Canada. Il célébra alors cette victoire à la bière, dans un élan patriotique, mettant à l’honneur une marque locale. Un fin calcul surtout, puisqu’il s’agissait de l’un de ses sponsors personnels !

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