Analyse

Comment Vettel et Ferrari ont-il vaincu à Sepang ?

Le vainqueur Sebastian Vettel, Ferrari fête sa victoire

Photo de: XPB Images

Vainqueur Sebastian Vettel, Ferrari célèbre avec son équipe
Sebastian Vettel, Scuderia Ferrari
Vainqueur Sebastian Vettel, Ferrari et Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 durant la conférence de presse de la FIA
Sebastian Vettel, Scuderia Ferrari
Le vainqueur Sebastian Vettel, Ferrari fête sa victoire dans le Parc Fermé
Sebastian Vettel, Scuderia Ferrari
Sebastian Vettel, Scuderia Ferrari et Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 Team
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T
Le vainqueur Sebastian Vettel, Ferrari fête sa victoire dans le Parc Fermé
Vainqueur Sebastian Vettel, Ferrari célèbre avec son équipe
Conférence de presse FIA d'après-course: Mercedes AMG F1, second; Sebastian Vettel, Ferrari, vainqueur; Nico Rosberg, Mercedes AMG F1, troisième
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T mène derrière le Safety Car
Podium : le vainqueur Sebastian Vettel, Ferrari, le deuxième Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, le troisième Nico Rosberg, Mercedes AMG F1, et Diego Ioverno, directeur des opérations de chez Ferrari
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T sur la grille

Ferrari n'avait pas remporté de victoire depuis près de deux ans. Sebastian Vettel arrive chez les rouges et gagne dès sa deuxième course. Comment ont-ils glané ce succès si rapidement ? 

La situation actuelle est emplie d'ironie : la SF15-T de Vettel fut en vérité la première Ferrari à moteur turbo à remporter une course de Formule 1 depuis 1988. Une période dominée par McLaren Honda, qui vogue aujourd'hui en fond de grille tandis que Mercedes incarne le successeur naturel de cet âge d'or d'antan. Et la boucle est bouclée, puisqu'en 1988, Mercedes était l'outsider, manquant même les 24 Heures du Mans en compagnie de Sauber à cause d'un problème de pneumatiques.

La Formule 1 fonctionne souvent par cycles, mais il est important de préciser ici qu'ils sont extrêmement difficiles à prédire.

En 2014, la Scuderia Ferrari nageait en plein marasme. Alonso a perdu patience au point de s'en aller et de désirer rejoindre l'équipe qui battait Ferrari à plate couture : Mercedes. Ce fut impossible, Alonso rejoignit McLaren Honda et Ferrari put alors battre ses nouvelles cartes. Personne n'aurait pu l'imaginer.

Comment Ferrari a joué ses atouts

La victoire de Sebastian Vettel à Sepang semble étrangement effacer bon nombre de ses succès antérieurs, presque tous contestés lorsqu'il évoluait sous les couleurs de Red Bull. Il faut remonter à sa victoire avec Toro Rosso en 2008 pour voir un public ravi après que le champion allemand ait franchi la ligne d'arrivée en première position...

Soudainement, ses années de domination parfois insolente avec Red Bull semblent pardonnées. L'année difficile subie par Vettel en 2014 aurait-elle contribué à cela ? Probablement. Vettel n'est plus conspué, il est au contraire applaudi sur le podium comme ce fut le cas dimanche dernier, au moment où il mit fin à une longue période de disette pour Ferrari.

Vettel - "Je fais maintenant partie de Ferrari"

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Si la victoire du quadruple Champion du Monde est en partie due aux erreurs stratégiques commises par Mercedes dès les qualifications - lorsqu'ils ont utilisé un train de pneus medium supplémentaire - la façon dont Ferrari a utilisé ses pneumatiques dans la chaleur malaisienne n'en est que plus remarquable. Pourtant, il y avait à craindre lorsque Vettel fut le seul ténor à rester sagement confiné dans les échappements de la voiture de sécurité, en début de course.

Le restart fut décisif

Mais les tours de reprise après que le Safety Car se soit effacé furent décisifs. Vettel a alors attaqué fort tout en maintenant la stratégie initiale : prolonger ce premier relais aussi longtemps que possible afin de ne s'arrêter qu'à deux reprises.

Comparons ici sept secteurs, tous parcourus durant les sept tours qui ont suivi l'intervention de la voiture de sécurité.

Vettel (pneus usés) : 46,037; 46,216; 46,326; 46,264; 46,470; 46,210; 46,677.
Hamilton (pneus frais) : 48,285; 47,999; 48,076; 46,846; 46,377; 46,352; 46,348.

Avant de s'arrêter, Vettel menait de 8 secondes et 791 millièmes. Il a remporté la course avec 8 secondes et 569 millièmes d'avance sur Hamilton. La course s'est donc bien jouée à cet instant.

Donner matière à réflexion à Mercedes

C'est donc sans surprise que Maurizio Arrivabene et ses hommes passèrent la première moitié de la course à manifester bon nombre de signes de nervosité, tandis qu'ils furent plus détendus durant la deuxième partie du Grand Prix. En vérité, sûrs de leur stratégie, ils attendaient simplement que le succès se confirme.

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L'espoir s'était transformé en réalité : Mercedes était battu. Grâce à la chaleur, à la dégradation des pneumatiques et à la gestion stratégique proche de la perfection chez les rouges.

Durant la course, nous avons également pu observer le dépassement de Vettel sur Rosberg. De quoi comparer les unités de puissance Ferrari et Mercedes : le moteur italien semble avoir l'avantage en vitesse de pointe désormais, tandis que le bloc allemand est toujours devant en termes de couple.

Les deux V6 turbo sont proches, et désormais loin devant le bloc Renault, mais c'est une autre histoire. Après la course, Vettel a admis qu'il trouvait cela encore un peu étrange de se voir habillé en rouge. Vraiment ? Il y a pourtant fort à parier que le champion va rapidement s'y habituer...

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