Pas de "pression supplémentaire" sur les commissaires après le Canada
Malgré un contexte difficile, la décision prise par les commissaires dimanche soir au terme du Grand Prix d'Autriche n'a pas été influencée par quoi que ce soit d'extérieur, selon la FIA. Et ce en dépit de la polémique qui avait fait rage à Montréal.
Le vainqueur Max Verstappen, Red Bull Racing, célébrant sa victoire sur le podium
Steven Tee / Motorsport Images
Alors qu'une enquête a rapidement été ouverte suite au dépassement de Max Verstappen sur Charles Leclerc pour la victoire, le directeur de course Michael Masi n'a aucun doute quant à la sérénité avec laquelle les commissaires ont pu travailler. Trois heures après l'arrivée, ils ont finalement décidé en leur âme et conscience de ne pas pénaliser le pilote Red Bull, ce que certains ont interprété comme un possible changement d'attitude suite à la controverse du Canada. Néanmoins, après avoir expliqué que chaque cas de figure devait être traité de manière dissociée, Michael Masi insiste sur la manière dont le collège des commissaires a procédé : ce dernier n'a pas changé de d'habitude, en se concentrant uniquement sur l'affaire à juger tout en faisant abstraction des récentes critiques envers les pénalités consécutives à des manœuvres en piste.
"La pression est toujours sur nous tous", rappelle le successeur de Charlie Whiting. "Les commissaires se réunissent et étudient tout indépendamment. Personnellement, je n'ai pas l'impression d'une pression supplémentaire consécutive au Canada ou à tout autre incident qui est survenu. Ce sont des hommes et des femmes qui sont tous estimés dans leur domaine respectif, ce sont tous des commissaires expérimentés, et cela fait partie de leur rôle d'arbitrer."
"La F1, la FIA, les équipes et les pilotes sont tous partenaires pour s'assurer que ça fonctionne, et que ce soit aussi solide que possible. Mais au final, d'un point de vue réglementaire, nous avons des textes et un ensemble de règles à appliquer. Pour voir si [les règles] changent, quand elles changent et comment, c'est un autre processus et d'autres discussions. Mais cela fait partie de notre rôle de faire en sorte que ces règles soient appliquées."
L'interprétation des règles "a évolué"
Au Canada, la pénalité de cinq secondes infligée à Sebastian Vettel pendant la course et lui ayant coûté la victoire avait fait couler énormément d'encre, jusqu'à provoquer une demande de révision par Ferrari, finalement déboutée. Néanmoins, Michael Masi assure que la FIA fait tout son possible pour éviter d'infliger des sanctions qui seraient vues comme trop tatillonnes et qui viendraient semer le trouble, ce qui est parfois inévitable.
"Même avec les incidents et ce qui se passe en essais libres, nous essayons de faire de notre mieux pour que les choses stupides et sans intérêt – autant qu'elles le soient –, et qui auraient peut-être engendré une pénalité il y a deux ou trois ans, n'aient pas d'incidence ou pas trop", explique-t-il. "Je déteste les gens qui reviennent des années en arrière, car le règlement a évolué, la manière de l'interprété a évolué et tout le monde a été impliqué dans cette discussion. Quand nous parlons de précédents et d'incidents survenus il y a trois ans, ils auraient pu constituer une infraction car la manière d'interpréter les choses a évolué, et s'est peut-être relâchée. C'est une question d'équilibre."
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