Contrat Hamilton : Mercedes n'a "jamais joué la carte Russell"
Toto Wolff a fait le point sur les négociations contractuelles qui s'éternisent avec Lewis Hamilton en vue de la saison 2021.

Après une période de quarantaine observée en raison d'un test positif au COVID-19, qu'il a révélé ce week-end, Toto Wolff a donné une interview à la chaîne de télévision autrichienne ORF. L'occasion pour lui de faire le point sur l'avancée des négociations avec Lewis Hamilton, dont la prolongation de contrat continue de se faire attendre. Le septuple Champion du monde et l'écurie allemande ont tous les deux fait connaître leur souhait de continuer leur collaboration en 2021, mais depuis la fin de son bail le mois dernier, le Britannique n'a pas encore apposé sa signature. Une situation inhabituelle, qui ne manque pas d'alimenter des spéculations, mais au sujet de laquelle Toto Wolff rassure à nouveau.
"C'est comme ça avec les négociations", estime le directeur de Mercedes. "On part toujours de points différents, mais c'est plutôt normal. Nous avons de solides bases pour nos relations. Nous avons célébré de grands succès ensemble et nous voulons continuer ainsi à l'avenir. Mais il faut parfois parler des choses en détail, et ça a nous a pris ou nous prend toujours du temps, mais avant Bahreïn au plus tard, il faut avoir signé quelque chose."
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S'il évoque Bahreïn comme date évidente avant laquelle le contrat devra être signé, puisque les essais hivernaux puis le premier Grand Prix de la saison y auront lieu au mois de mars, Toto Wolff assure cependant n'avoir pas fixé de date butoir à proprement parler. Il précise également que les échanges ne sont pas facilités par la situation géographique, lui se trouvant en Autriche tandis que son pilote est sur le continent américain. "Les avocats travaillent beaucoup", insiste Wolff. "Nous ne leur rendons pas la vie facile, avec les discussions via Zoom et en les prenant de court. Mais il est aux États-Unis et je suis ici. À un moment donné nous finaliserons ça."
Dans ces discussions où les considérations financières, calendaires et politiques ont évidemment leur place, le patron de l'écurie de Brackley se veut toutefois très clair. Interrogé sur l'existence d'un plan B au cas où un accord ne serait pas trouvé avec Lewis Hamilton, Toto Wolff préfère d'abord ironiser : "Oui, je l'ai déjà menacé d'être dans le baquet à sa place. Enfin un Autrichien de retour en Formule 1 ! Le seul problème est que nous devrons adapter la voiture !"
Comprenant parfaitement le sens de la question, Wolff répond plus sérieusement en assurant que la pige réussie de George Russell début décembre à Sakhir, quand Hamilton avait contracté le COVID-19, n'a rien changé à la situation. "Nous n'avons jamais joué la carte George Russell", martèle-t-il. "Il s'est incroyablement bien vendu et il sera un jour dans une voiture de pointe, mais notre partenariat de longue date ne consiste pas en des menaces. Nous savions que nous voulions courir ensemble. Et nous devons désormais négocier le contrat."
Avec Norman Fischer

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Pilotes | Lewis Hamilton |
Équipes | Mercedes |
Tags | toto wolff |
Auteur | Basile Davoine |
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