Coulthard - La quête de la performance ultime a disparu en F1
Pour David Coulthard, la Formule 1 actuelle laisse trop de place à l’économie du carburant et des pneus, et bride les pilotes.
Photo de: XPB Images
L'Ecossais, présent au Grand Prix de Russie en sa qualité de consultant pour la télévision, n’a pas manqué, dans sa chronique, de mettre en exergue une déclaration du vainqueur de l’épreuve.
"Il y a une remarque de Lewis Hamilton dans son interview d’après-course pour la BBC qui, pour moi, a résumé tout ce que la F1 doit, je pense, prendre en compte alors qu’elle envisage des changements réglementaires pour rendre le sport plus excitant en 2017."
"Hamilton a dit qu’il a senti durant la première partie de course, avant l’abandon de Rosberg, qu’il allait pouvoir avoir une chance de lutter contre lui", raconte-t-il. "Mais il a ajouté qu’il ne savait pas à quel point son équipier attaquait. Cette seule phrase résume les problèmes que j’ai avec la F1 actuellement."
Une économie d'essence exagérée?
En raison de sa nature, le tracé semi-urbain du Grand de Russie entraîne une consommation d’essence importante, avec une moyenne estimée à 1,89 kg par tour. Pour rappel, la réglementation limite cette même consommation à 100 kg maximum pendant toute la durée de la course.
"Sotchi est une des pires pistes au niveau de la consommation de carburant et tous les pilotes allaient devoir économiser de l’essence à plusieurs moments de l’épreuve pour s’assurer d’aller au bout", explique David Coulthard.
La problématique de la gestion de l’économie de carburant a été atténuée par les deux sorties de la voiture de sécurité après l’accrochage entre Nico Hulkenberg et Marcus Ericsson au départ, puis après l’accident de Romain Grosjean au 12ème tour. Ces neutralisations ont en effet offert aux pilotes une demi-douzaine de tours à allure modérée.
"Il y aura ceux qui diront que l’économie d’essence a toujours fait partie de la F1, mais pas comme nous le connaissons aujourd’hui", affirme le vice-champion du monde 2001. "A mon époque, oui, vous pouviez essayer d’économiser de l’essence pour faire un tour supplémentaire avant un ravitaillement, mais c’était pour obtenir un avantage stratégique, pas pour ne pas finir à sec avant la fin de l’épreuve."
Les avantages "discutables" des règles actuelles
L’an passé, la Formule 1 a introduit la technologie turbo hybride, alliant un V6 turbo traditionnel à d’importants dispositifs de récupération de l’énergie provenant des freins mais aussi des gaz d’échappement. Le tout permettant de réduire d’un tiers la consommation d’essence entre 2013 et 2014.
Coulthard s’interroge quant aux bénéfices de cette nouvelle ère : "C’est un exemple parmi tant d’autres de règles audacieuses que la F1 a mis en place ces dernières années, qui ont clairement satisfait les caprices de quelqu’un aux manettes à ce moment-là, mais dont les avantages pour le public sont, au mieux, discutables. Dans une certaine mesure, la quête de la performance ultime, qu’elle vienne de la puissance moteur ou de l’appui aérodynamique, a disparu en F1".
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