Course - Tout est chaos au Mugello mais Hamilton reste enchanté !
Dans un Grand Prix de Toscane marqué par les accidents et par deux drapeaux rouges, Lewis Hamilton est resté le plus fort, s'approchant encore un peu plus du record absolu de Michael Schumacher.
Photo de: Andy Hone / Motorsport Images
C'est un Grand Prix historique qu'offre la Toscane à la Formule 1 par un dimanche chaud et ensoleillé. D'abord parce que le Mugello accueille pour la première fois la catégorie reine en compétition, mais aussi parce que Ferrari y célèbre le 1000e Grand Prix de son Histoire. Le Cheval cabré est chez lui et les allusions à cette page d'histoire sont nombreuses, jusqu'à voir Mick Schumacher piloter la F2004 de son père en lever de rideau de la course. Compte tenu de l'état de forme de la Scuderia cette saison, il n'est pas impossible que les réjouissances s'arrêtent ici...
Côté piste, Lewis Hamilton s'élance donc en pole position après avoir mis un coup sur la tête de son coéquipier Valtteri Bottas en qualifications. En embuscade, Max Verstappen aspire à jouer les trouble-fêtes sur la longueur des relais, malgré une petite alerte mécanique survenue sur la grille et réglée in extremis par les mécaniciens Red Bull. Avec 30°C dans l'air et 45°C sur la piste, la course s'annonce chaude et incertaine pour ce qui concerne les pneumatiques, avec un top 10 intégralement chaussé des pneus tendres. Daniil Kvyat, Kimi Räikkönen, Romain Grosjean, George Russell et Nicholas Latifi sont les seuls à tenter un premier relais en mediums.
À l'extinction des feux, Hamilton et Verstappen manquent leur envol et, surtout, Bottas réussit le sien pour jaillir en tête avant même le premier virage. Le premier enchaînement est le théâtre de plusieurs accrochages qui impliquent Stroll, Sainz et Vettel d'abord, puis Räikkönen, Grosjean, Verstappen et Gasly. Alors que la voiture de sécurité intervient, Verstappen et Gasly abandonnent dans le bac à gravier. Les autres repassent par les stands pour réparer.
Le désastre au restart
C'est avec 18 voitures encore en piste que la course reprend, après six tours de neutralisation. Bottas ralentit le peloton jusqu'à la ligne de chronométrage puis relance, mais à l'arrière, Giovinazzi est piégé par le ralentissement extrême et par un changement de trajectoire devant lui, puis heurte de plein fouet la Haas de Magnussen. Latifi et Sainz sont les victimes collatérales de ce carambolage impressionnant, à la suite duquel la voiture de sécurité est d'abord déployée une deuxième fois. Dans un second temps, la direction de course opte pour le drapeau rouge.
Comme à Monza la semaine passée, c'est par un départ arrêté que l'épreuve reprend, avec désormais 13 pilotes sur la grille puisqu'Esteban Ocon doit renoncer en raison d'un problème de freins. Le changement de pneus étant autorisé sous drapeau rouge, tout est alors question de pari : pari que font les Mercedes en chaussant les pneus mediums, alors que leurs poursuivants directs restent en tendres.
Lorsque les feux s'éteignent une deuxième fois ce dimanche, il reste 50 tours à parcourir. Et cette fois Hamilton rend la monnaie de sa pièce à Bottas en prenant l'ascendant dans la première courbe. Derrière, tout se passe (enfin) sans encombre avec Leclerc troisième devant Stroll, Pérez, Ricciardo et Albon. Après quelques tours de patience, Stroll prend le meilleur sur Leclerc, qui baisse également pavillon un peu plus tard devant Ricciardo, Albon et Pérez. Ferrari tente alors de passer le Monégasque en pneus durs.
Tandis que les Mercedes se sont envolées tout en voyant l'écart qui les sépare augmenter, la lutte pour le podium se dessine entre Stroll et Ricciardo. L'Australien est le premier à s'arrêter pour tenter de prendre l'avantage sur la Racing Point, un coup stratégique qui fonctionne une fois le Canadien passé à son tour par les stands pour chausser les mediums.
En tête, Bottas laisse filer Hamilton et il est le premier des deux hommes à rentrer, chaussant des gommes dures. Une boucle plus tard, Hamilton rentre à son tour pour passer les pneus durs également et repart en conservant les commandes. Au cours de ce deuxième relais, consigne est donnée aux deux pilotes Mercedes de se tenir au maximum à l'écart des vibreurs, en raison d'une défaillance décelée sur le premier train de pneus de Bottas.
Deuxième drapeau rouge
La lutte pour le podium, elle, s'intensifie au fil des tours et concerne trois hommes puisqu'Albon vient s'y mêler derrière Ricciardo et Stroll. Mais le Canadien sort très violemment de la piste au 43e tour et déclenche une troisième intervention de la voiture de sécurité. L'image de l'accident de Stroll est saisissante : la RP20 est littéralement pliée dans tous les sens, gisant dans le mur de pneus. Groggy, le pilote s'extrait lui-même du cockpit, indemne, et suspecte une défaillance pneumatique survenue juste après le premier virage d'Arrabbiata.
Conséquence de cette neutralisation, plusieurs pilotes rentrent au stand pour changer de pneus. Quelques instants plus tard, la direction de course opte pour un nouveau drapeau rouge en raison de la durée d'évacuation de la monoplace et de réparation des protections. Il est 17h12 quand les 12 pilotes encore en course reprennent la piste pour aller se placer sur la grille et vivre un troisième départ arrêté, avant une course sprint de 12 tours ! Hamilton et Bottas forment la première ligne devant Ricciardo, Albon, Pérez et Norris.
Ce départ est fatal à Bottas, qui se retrouve troisième derrière Ricciardo alors que Hamilton s'envole. Le Finlandais reprend le dessus sur la Renault un tour plus tard au bout de la ligne droite principale. La situation profite à Albon, qui se montre de plus en plus menaçant pour le gain de la troisième place. Le Thaïlandais ne se fait pas prier pour profiter du DRS et entrevoit enfin son premier podium en Formule 1.
Jamais vraiment inquiété dans cet ultime run, s'octroyant même le point du meilleur tour en course, Hamilton s'impose et décroche la 90e victoire de sa carrière, ne pointant plus qu'à un seul succès du record absolu de Michael Schumacher. Bottas prend la deuxième place devant Albon. Ricciardo termine quatrième, Pérez cinquième, Norris sixième, Kvyat septième et Leclerc huitième. Pénalisé de cinq secondes pour avoir coupé l'entrée des stands, Räikkönen prend la neuvième place devant Vettel.
Grand Prix de Toscane 2020
P. | Pilote | Constructeur | Tours | Écart | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Lewis Hamilton | Mercedes | 59 | ||
2 | Valtteri Bottas | Mercedes | 59 | 4.880 | |
3 | Alexander Albon | Red Bull | 59 | 8.064 | |
4 | Daniel Ricciardo | Renault | 59 | 10.417 | |
5 | Sergio Pérez | Racing Point | 59 | 15.650 | |
6 | Lando Norris | McLaren | 59 | 18.883 | |
7 | Daniil Kvyat | AlphaTauri | 59 | 21.756 | |
8 | Charles Leclerc | Ferrari | 59 | 28.345 | |
9 | Kimi Räikkönen | Alfa Romeo | 59 | 29.770 | |
10 | Sebastian Vettel | Ferrari | 59 | 29.983 | |
11 | George Russell | Williams | 59 | 32.404 | |
12 | Romain Grosjean | Haas | 59 | 42.036 | |
Lance Stroll | Racing Point | 42 | |||
Esteban Ocon | Renault | 7 | |||
Nicholas Latifi | Williams | 6 | |||
Kevin Magnussen | Haas | 5 | |||
Antonio Giovinazzi | Alfa Romeo | 5 | |||
Carlos Sainz Jr. | McLaren | 5 | |||
Max Verstappen | Red Bull | 0 | |||
Pierre Gasly | AlphaTauri | 0 | |||
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