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Course - Vettel au chausse-pied et dans la tension

Sebastian Vettel a signé sa 27ème victoire en remportant le GP de Malaisie, devant son coéquipier Mark Webber et les deux Mercedes de Lewis Hamilton et Nico Rosberg, tournant à l’économie en fin de course

Sebastian Vettel a signé sa 27ème victoire en remportant le GP de Malaisie, devant son coéquipier Mark Webber et les deux Mercedes de Lewis Hamilton et Nico Rosberg, tournant à l’économie en fin de course. La tension fut forte entre les coéquipiers de ces deux équipes tout au long de la course.


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Par des conditions humides et fraîches selon les critères de Sepang (28°C en piste, 24°C dans l’air), l’ensemble de la grille est contraint de s’élancer en pneus intermédiaires (bande verte), sur une piste s’asséchant mais ne permettant pas d’envisager les slicks.



Alonso perd tout au départ
Le départ du Grand Prix de Malaisie restera un moment traumatisant dans l’esprit de nombreux supporters de la Scuderia Ferrari et de Fernando Alonso en particulier. Appréciant mal au freinage sa distance de la Red Bull du leader Vettel, l’Espagnol touche l’arrière de son rival et endommage son aileron avant, réduit à frotter le sol dans une gerbe d’étincelles. Vaillant, Mark Webber n’a cette fois pas manqué son départ et se montre d’entrée menaçant pour le Ferrari, qui fait l’étrange choix de ne pas entrer aux stands, en dépit des préparatifs de son équipe pour l’accueillir avec un nouveau museau. Il ne faut attendre que le premier freinage du second tour pour voir l’aileron avant d’Alonso se décrocher complètement et passer sous la F138, balayant Alonso hors-piste dans un tout droit qui mettra fin à sa course. Les deux Red Bull prennent le commandement de la course, devant Hamilton. Nico Rosberg prend le dessus sur Jenson Button -(auteur d’un beau départ depuis la 7ème position) pour le gain de la 4ème position.

L’heure des slicks et des bafouillages aux stands
Sebastian Vettel est le premier à prendre le pari de chausser les slicks en entrant dans les stands au 6ème passage, immédiatement imité par Massa. L’Allemand doit lutter dans le premier secteur, encore très humide, alors qu’il ressort dans le trafic. Räikkönen et Sutil choisissent le tour suivant pour s’arrêter. Le pilote Force India voit ses mécaniciens impuissants face à une roue arrière gauche récalcitrante et perd beaucoup de temps. La valse d’arrêts mène à de drôles de scènes de confusion dans la pitlane : Hamilton se trompe de stand lors de son passage, et passe chez McLaren, son team de six ans, avant de se rendre compte de son erreur et de continuer jusqu’au garage Mercedes. « On se défait difficilement des habitudes. Il faut rappeler que Lewis a fait toute sa carrière chez McLaren », s’amuse un Jacques Villeneuve indulgent. Moins d’indulgence envers les mécaniciens Toro Rosso devrait être montrée par les commissaires de la FIA, en revanche : l’équipe relâche Jean-Eric Vergne directement dans la Caterham de Charles Pic qui s’arrête. La manœuvre imprudente contraint un changement d’aileron pour Pic.
La seconde valse d’arrêts
Mark Webber est le seul pilote à avoir fait le choix de passer les pneus durs, lors de son arrêt au 11ème tour. L’Australien mène la course jusqu’à son second arrêt, au 20ème passage, où il chausse un train de mediums. Le commandement de la course revient à Vettel, qui mène Hamilton et Rosberg de respectivement 4.2 et 5.6 sec Le Champion du Monde pousse pendant deux tours pour tenter de se rapprocher de son coéquipier, mais ressort des stands à 2.6 sec de l’Australien, toujours devant les deux Mercedes. Pendant ce temps, les deux pilotes Force India vivent un véritable calvaire dans les stands avec des arrêts interminables liés à des difficultés rencontrées lors des changements de roues. Di Resta reste bloqué presque deux minutes avant de devoir renoncer. Sutil est de son côté relâché en dernière position pour son second arrêt anéanti, avant de renoncer.
Red Bull N°1 vs… Red Bull N°2 vs Mercedes
La lutte entre coéquipiers chez Red Bull prend du piquant à mi-course, devant, alors que Vettel revient sérieusement dans le dos de Webber. L’Australien dispose des pneus mediums, tandis que Vettel évolue en durs. Troisième, Hamilton a resserré l’écart à 1.8s du leader et a le contact visuel avec le duo. En trois tours, Rosberg a repris 4 secondes aux leaders et sera bientôt également une menace. « Ecartez-le du chemin, il est trop lent », rage alors Vettel dans la radio Red Bull, alors même que Webber aligne deux premiers secteurs plus rapides de 0.6 s que ceux de l’Allemand, dont la frustration pointe visiblement. « Sois patient, c’est seulement la mi-course », lui répond son ingénieur piste français, Guillaume Rocquelin, tandis que Martin Brundle s’offusque du « dédain » de l’Allemand à l’antenne de Sky Sports. Les troisièmes arrêts débutant au 30ème tour changent la donne, Hamilton parvenant à aligner un tour de sortie des stands particulièrement véloce et à s’intercaler entre les deux Red Bull. Jenson Button, leader provisoire, passe aux stands au 35ème passage mais perd tout, immobilisé quelques mètres après son arrêts : sa roue avant droite n’ayant pas été fixée correctement. Le Britannique, qui n’est pas autorisé à faire machine arrière dans la pitlane et reprend la piste à un tour.

Duels crispés nerveux chez Red Bull…
Red Bull et Mercedes évoluent sur une planète différente du reste du plateau. 5ème, Massa se trouve à 35 secondes du leadership au 38ème passage, lors duquel Vettel se débarrasse de Lewis Hamilton et se lance depuis la seconde position à la chasse derrière Webber. L’Allemand a 4 secondes à combler pour menacer son coéquipier. Hamilton voit désormais Rosberg dans ses rétroviseurs et doit défendre alors que Rosberg est dans la zone d’utilisation du DRS. Le Britannique observe son dernier arrêt au 41ème tour et rejoint la piste en mediums. Webber ressort de son dernier arrêt juste devant le museau de Vettel, qui tente immédiatement une manœuvre. Webber ferme la porte proprement et défend sur plusieurs virages. La tension est palpable chez Red Bull, Guillaume Rocquelin implorant son triple Champion du Monde de rester prudent dans la radio. Le tour 46 est palpitant : les deux coéquipiers n’en démordent pas et restent à quelques centimètres l’un de l’autre pendant tout le premier secteur. Livide, le muret Red Bull, qui observe en apnée, ne mâche pas ses mots dans la radio : « Sérieusement, Seb ! C’était idiot » ! La bataille tourne à l’avantage de Vettel, qui s’empare de la tête et se détache dans les tours suivants.
… Et conversations radio nerveuses chez Mercedes

Chez Mercedes, la tension est également palpable pour la troisième marche du podium : coincé derrière Hamilton, Rosberg demande à passer à son équipe, se jugeant plus rapide. « Négatif, Nico, négatif », sera la réponse de Ross Brawn, avant de préciser : « Nico, Lewis est là où nous le souhaitons et peut aller plus vite ». Le team a en effet demandé à Hamilton d’économiser du carburant, dont le niveau arrive à un point si critique que dérouler les derniers tours devient incertain. Rosberg insistera, argue pouvoir tirer parti des frictions entre les deux Red Bull. Brawn reste de marbre sur les terres sur sponsor principal de l’équipe. « S’il te plaît, je veux les deux voitures à l’arrivée, et les autres sont loin derrière ». A trois tours de l’arrivée, la sérénité n’est toujours pas de mise chez Red Bull, dont les deux monoplaces sont en tête : le niveau d’usure des pneus du leader préoccupe l’ingénieur de piste de Vettel. Requête est faite à l’Allemand de prendre soin de ses enveloppes. L’Allemand parvient à conserver une avance satisfaisante et franchit la ligne d’arrivée en vainqueur pour la 27ème fois, devant Webber et les deux Mercedes de Hamilton et Rosberg.
 Grand Prix de Malaisie - Course
#
Pilote / Ecurie
Ecart
Points
01   25
02 + 4.2 18
03 + 12.1 15
04 + 12.6 12
05 + 25.6 10
06 + 35.5 8
07 + 48.4 6
08 + 53.0 4
09 + 1:12.3 2
10 + 1:27.1 1
11 + 1:28.6  
12 + 1 tour  
13 + 1 tour  
14 + 1 tour  
15 + 2 tours  
16 + 2 tours  
17 + 3 tours  
18 + 5 tours  
19 + 11 tours  
20 + 29 tours  
21 + 34 tours  
22 + 55 tours  

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