Avoir le crash de Senna à Monaco à l'esprit a aidé Hamilton
Vainqueur à Singapour alors que Mercedes y était en difficulté, Lewis Hamilton est revenu sur la soixantième victoire de sa carrière en évoquant le défi compliqué qu'il a relevé.
Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images
Toujours à l'aise sous la pluie, Lewis Hamilton a toutefois été plus que jamais sur ses gardes lors de ce qui a constitué le premier Grand Prix nocturne de l'Histoire de la Formule 1 à être disputé sur piste détrempée.
Le départ de la course a été marqué par l'accrochage éliminant Sebastian Vettel, Max Verstappen et Kimi Räikkönen, propulsant Hamilton en tête. Sachant la belle opération qu'il pouvait faire au championnat, le Britannique a alors adopté une approche pas forcément évidente, en voulant à tout prix finir la course pour réaliser la bonne opération en vue du championnat. Pour y parvenir, il s'est remémoré la mésaventure d'Ayrton Senna à Monaco en 1988. À l'époque, en tête de l'épreuve, le Brésilien avait ralenti en fin de course et était sorti de la piste, déconcentré par ce rythme "anormal".
"C'était la première fois pour nous tous que nous roulions ici sous la pluie, donc c'était un énorme défi", confie le triple Champion du monde. "Ça aurait pu facilement m'échapper. Dans l'ensemble, tout au long de la course, j'ai gardé en tête… de temps en temps, Senna surgit dans mon esprit… son Grand Prix de Monaco, où il était en tête et avait heurté le mur. Ça revient toujours et ça me rappelle de ne pas faire ça. C'est presque comme s'il me parlait, pour que je reste concentré."
Le scénario parfait
À la régulière, Mercedes a rencontré beaucoup de difficultés pour suivre le rythme des Red Bull et des Ferrari sur le tracé sinueux de Singapour. Les qualifications l'ont démontré, reléguant Hamilton au cinquième rang sur la grille de départ, mais en course, la donne a changé. Bien sûr, les incidents à l'extinction des feux ont servi les intérêts du leader du championnat, mais ensuite, le rythme de la W08 était solide, notamment grâce aux températures moins élevées que les jours précédents.
Hamilton y a ajouté son goût prononcé pour les Grands Prix disputés dans des conditions d'adhérence précaires, se léchant d'avance les babines lorsque les premières gouttes ont fait leur apparition !
"Normalement, quand il pleut, on est un peu plus craintif, c'est un petit peu nerveux, car ça rend les choses tellement plus compliquées pour nous, et ici nous n'avions jamais piloté sous la pluie", insiste Hamilton. "Mais moi, j'aime ça. Je pense qu'il y en a quelques-uns parmi nous qui aiment particulièrement ces conditions, peut-être plus que d'autres. C'est une véritable opportunité de faire une différence quand on pilote, et j'ai vraiment pu le faire."
"Je sais juste que, lorsque ces conditions surviennent, c'est davantage une loterie, une question d'opportunité, ça nivelle les performances, puis c'est une véritable course. Ça m'enthousiasmait. Ça n'aurait vraiment pas pu être un scénario plus parfait pour nous, sur un circuit où ils [Ferrari et Red Bull] étaient sur une autre planète en conditions sèches, et où nous n'avions vraiment pas beaucoup d'espoirs."
"Nous devions seulement compter sur un éventuel bon départ, et peut-être un peu de stratégie, pour gagner une ou deux places, ou espérer des problèmes de fiabilité sur d'autres voitures, mais quand la pluie a commencé à tomber, j'étais si heureux, vous ne pouvez pas imaginer à quel point."
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