D’où viennent les pilotes F1 ? Tech 1 Racing (4/5)

Face à son succès, notre saga sur les équipes qui dénichent les talents se prolonge ! Tech 1 Racing, structure française dirigée par Simon Abadie, a lancé plusieurs pilotes vers le pinacle du sport automobile. Trois d’entre eux sont en Formule 1 en 2013, dont deux Français.

Le premier à avoir intégré le Championnat du Monde de Formule 1 était Daniel Ricciardo. L’Australien avait manqué de peu le titre face à Mikhail Aleshin en 2010. En 2013, si le Russe rempile une année supplémentaire en Formule Renault 3.5 chez Tech 1, Ricciardo voyait les portes d'HRT s'ouvrir dès 2011. Par ailleurs, en 2010, il était déjà accoutumé à la F1 puisqu'il était pilote d'essais Toro Rosso.

Les débuts remarqués de Charles Pic en Formule 1 l’an passé font oublier un léger scepticisme qui planait autour du jeune Français. Toujours bien placé mais jamais titré en monoplaces, il est arrivé dans l’ère que nous connaissons actuellement, avec 3 français au départ des Grand Prix. Les statistiques sont souvent trompeuses, et l’application de Pic lui permet aujourd’hui d’être à nouveau sur la grille, avec Caterham cette fois.

De nombreux observateurs ont rapidement décelé du talent en celui qui a poussé Timo Glock dans ses derniers retranchements. Rien de si étonnant, finalement : la régularité en formules de promotion dans différentes disciplines huppées est souvent révélatrice.

Enfin, Jean-Eric Vergne a fait un passage furtif en 2010 à la fois en Formule Renault 3.5, comme Daniel Ricciardo lors de sa saison complète, mais aussi 4 courses en GP3 sur les circuits espagnols de Catalunya et du tracé urbain de Valence.

L'adaptation du Français dans les deux disciplines a été rapide, si bien qu'en FR3.5, après une mise en jambe à Hockenheim où il terminait 11e puis 5e, il ne quitta plus le podium pour se classer à la 8e place du championnat, coupant l'herbe sous le pied à de nombreux pilotes ayant effectué la saison complète. A sa troisième course, sur le tracé de Silverstone, il trouvait même le chemin de la victoire.

Son passage chez Tech 1, bien que fulgurant, ne saurait résumer son parcours en formules de promotions, qui s’est révélé fructueux avec une autre structure, anglaise cette fois : Carlin. Nous y reviendrons dans le prochain volet, peut-être le dernier (le repérage des talents est un vaste sujet !).