Dallara a élevé son niveau pour faire progresser Haas
Tandis que la polémique s'est installée au sujet des liens techniques entretenus par Ferrari et Haas, Kevin Magnussen estime que l'écurie américaine doit principalement sa progression vue à Melbourne au travail réalisé par Dallara.
Photo de: Sutton Motorsport Images
Le constructeur italien fournit le châssis et des pièces à Haas F1 depuis que l'écurie a fait son arrivée dans la catégorie reine début 2016. La première campagne avait d'ailleurs été marquée par des ennuis de fiabilité avec certains composants, mais Dallara a élevé son niveau l'an passé, avant de franchir un nouveau cap cet hiver pour la conception de la VF-18.
"Dallara est un élément crucial de l'équipe, et ils sont également montés en puissance cette année", souligne Kevin Magnussen. "Si l'on regarde attentivement la voiture, les pièces paraissent bien meilleures cette année, mieux finies, de meilleure qualité. C'est très, très important ; ça veut dire beaucoup."
"Nous pouvons concevoir la voiture en CFD et dans un ordinateur, faire en sorte qu'elle fonctionne en CFD et en soufflerie, mais si l'on ne dispose pas de la voiture telle qu'elle devrait être, alors ça ne va pas. Ils ont vraiment fait du bon boulot de leur côté. J'espère qu'ils continueront, car ils apprennent eux aussi. C'est très important pour leur business d'être impliqués dans ce projet. Je suis certain qu'ils progressent non seulement en F1, mais également avec leurs autres voitures."
Une approche qui porte ses fruits
La VF-18 est ainsi une monoplace conçue par Dallara, sur laquelle viennent se greffer des pièces fournies par Ferrari dans la limite autorisée par la réglementation technique. La participation de Dallara est autrement plus importante et décisive que ce qu'elle a pu être par le passé avec des écuries telles que HRT ou Midland.
En arrivant en Formule 1, Haas s'est immédiatement installé comme une équipe capable d'aller marquer des points. Pour Romain Grosjean, ces résultats viennent valider l'approche adoptée en matière de mutualisation des ressources.
"Je pense que la manière dont nous gérons l'équipe et dont nous avons créé ce partenariat avec Ferrari est une bonne chose pour la F1", estime le pilote français. "Ça montre que l'on peut arriver [en F1] et faire de belles choses dans un court laps de temps. Évidemment, si nous avions dû tout faire de zéro, nous n'aurions pas pu nous trouver là où nous sommes aujourd'hui."
À la tête de Haas en F1, Günther Steiner considère lui aussi que le modèle économique de l'équipe lui offre une grande marge de progression, puisque toutes les avancées réalisées par les partenaires se répercutent positivement sur le projet.
"La seule chose que l'on ne peut pas acheter, c'est le temps", rappelle Steiner. "Vous dites 'Pourquoi n'avez-vous pas fait ça l'année dernière ?' Mais il faut juste du temps pour murir. Ce sport est tellement complexe, on ne peut pas demander à jeter de l'argent par les fenêtres pour tenter des choses."
"Il faut que les gens apprennent à travailler ensemble, découvrir qui est faible ; tout le monde doit être à un très haut niveau, où l'on ne peut pas avoir un point faible qui ralentit le reste. Nous devons progresser de plus en plus, tant que la progression est au rendez-vous, on devrait le voir en piste."
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires