Ricciardo a vécu un calvaire en Turquie

Daniel Ricciardo a connu une course particulièrement difficile au Grand Prix de Turquie, tandis que Lando Norris a marqué des points précieux pour McLaren.

Daniel Ricciardo, McLaren MCL35M, Nicholas Latifi, Williams FW43B

Daniel Ricciardo, McLaren MCL35M, Nicholas Latifi, Williams FW43B

Mark Sutton / Motorsport Images

Avec une élimination en Q1 et une course où il n'a jamais été dans le top 10, Daniel Ricciardo ne gardera certainement pas un souvenir impérissable de ce Grand Prix de Turquie. Le pilote McLaren a vu ses qualifications s'arrêter prématurément pour moins d'un dixième de seconde avec le 16e chrono de la première phase, après quoi son écurie a décidé de profiter de ce mauvais résultat pour l'équiper d'une nouvelle unité de puissance, la pénalité conséquente lui faisant perdre seulement quatre places sur la grille.

Il s'agissait donc de remonter en course pour Ricciardo ainsi que pour Carlos Sainz, qui était à ses côtés en dernière ligne. Cependant, tandis que la Ferrari multipliait les dépassements jusqu'à atteindre le top 10 dès le 13e tour, Ricciardo s'est retrouvé coincé derrière la Williams de George Russell dès la quatrième boucle, et ce jusqu'au 21e passage. Toujours 16e à ce stade, l'Australien est rentré au stand mais n'a pas gagné beaucoup de temps, même s'il a grappillé quelques positions jusqu'à se hisser au 11e rang, avant de perdre du terrain en fin d'épreuve, dépassé par les Alfa Romeo dans l'avant-dernier tour.

"En somme, j'avais du mal avec le train avant au début", relate Ricciardo. "J'ai vu Carlos pourfendre le trafic et j'en étais simplement incapable, dès que j'arrivais derrière quelqu'un je perdais l'avant et la voiture n'était pas du tout maniable. Je suis donc rentré au stand, je me suis dit que je serais rapide avec de l'air propre et des pneus neufs, mais je n'étais pas si rapide que ça."

"Nous avons traversé une phase où c'était médiocre, puis c'était comme si le problème avait disparu, et je me rappelle quatre bons tours où j'ai eu la sensation de pouvoir vraiment m'appuyer sur le pneu et j'ai commencé à sourire sous le casque, puis ça a dégringolé à nouveau. Les dix derniers tours étaient juste très difficiles, juste à l'arrière. J'ai regardé à la fin et on voyait jusqu'à la corde du pneu."

Les chiffres montrent effectivement que le changement de pneus n'a pas été particulièrement bénéfique à Ricciardo, qui tournait en moyenne en 1'34"918 lors des dix tours suivant son arrêt au stand, contre 1'35"509 lors des dix boucles précédents. À titre de comparaison, son coéquipier Lando Norris évoluait en 1'34"319 dans les dix tours avant l'arrêt de Ricciardo mais en 1'34"667 par la suite avec ses gommes pourtant usées.

Pourquoi Ricciardo a-t-il été, de loin, le premier pilote à rentrer au stand lors de cette course ? "Je ne veux pas utiliser le mot 'désespoir', mais il s'agissait d'essayer quelque chose car j'étais derrière Russell et j'ai passé je ne sais combien de tours derrière lui, probablement plus de dix, et il commençait même à creuser l'écart", répond l'intéressé. "Je tuais juste les pneus avant derrière lui et je pensais pouvoir aller plus vite dans l'air propre, mais nous n'allions pas en avoir."

"Nous sommes donc rentrés au stand en nous disant qu'avec l'air propre et des pneus neufs nous remonterions dans le peloton, et c'était en quelque sorte un pari car nous n'avions pas grand-chose à perdre. Par ailleurs, c'étaient potentiellement de bonnes données pour Lando également – je ne dis pas ça comme si c'était un sacrifice pour moi, je pensais qu'il fallait essayer quelque chose. J'avais passé suffisamment de temps derrière George pour savoir que les pneus ne me donnaient rien et que s'ils évoluaient, c'était en empirant, pas en s'améliorant."

Lando Norris, McLaren MCL35M, sort de son stand

En effet, l'enjeu était plus conséquent pour Norris, qualifié septième, qui a occupé cette place pendant la quasi-totalité de la course après avoir fait partie des premiers pilotes à changer de pneus – mais 13 tours après Ricciardo. Au 55e des 58 tours, Norris est parvenu à se rapprocher à une seconde de Pierre Gasly et à deux secondes de Lewis Hamilton, mais il n'est finalement pas parvenu à porter la moindre attaque, franchissant le drapeau à damier trois secondes après l'AlphaTauri.

"Je croyais que j'allais avoir une chance mais l'air sale faisait une différence énorme et rendait impossible de dépasser même en étant, genre, deux secondes plus rapide. J'ai cru que j'allais avoir une opportunité de faire quelque chose car nous les avons rattrapés très vite, mais en même temps, ils avaient juste eu du grainage, et lors des derniers tours leurs pneus ont fini de grainer et ils étaient à nouveau largement plus rapides. J'ai cru que j'avais une chance pendant deux tours, mais rien", conclut l'Anglais.

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Propos recueillis par Luke Smith et Alex Kalinauckas

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