De Silvestro - "Sauber a promis beaucoup de choses à beaucoup de gens"
De retour en IndyCar cette saison, Simona de Silvestro a mis de côté ses projets en F1, faute de financement et d'accord ferme avec Sauber. Les difficultés de l'écurie de Hinwil et ses nombreux imbroglios contractuels ont eu raison des espoirs de la suissesse d'intégrer la grille de la catégorie reine à court terme.
L'an passé, elle avait bénéficié d'un programme chez Sauber, avec le soutien de son sponsor Nuclear Clean Green Energy, lui permettant de rouler à plusieurs reprises à bord d'une monoplace des saisons précédentes.
"En F1, et partout en course automobile, c'est la même histoire : le sponsoring fait la différence", souligne de Silvestro dans une interview accordée à Crash.net. "En tant que pilote c'est un gros sujet de concentration. Il faut vraiment travailler dur, essayer de sécuriser ces sponsors et se créer une chance de piloter quelque part."
Les équipes veulent voir l'argent avant de décider
Le fait d'être une femme pourrait représenter un argument marketing alléchant pour de nombreuses équipes, mais la pilote de 26 ans rappelle que l'argent reste avant tout le nerf de la guerre et passe avant toute autre considération au sein des équipes indépendantes comme Sauber.
"Le plus gros problème, la plupart du temps, est d'avoir les sponsors et de ne pas être réellement en mesure d'avoir la garantie de courir, car l'équipe veut voir l'argent d'abord", explique-t-elle. "Cela peut fonctionner seulement si les deux parties veulent trouver la solution au même moment."
Une situation qui a mené Sauber à se retrouver dans une position inconfortable, avec de nombreux pilotes sous contrats et seulement deux baquets disponibles. L'affaire Giedo van der Garde survenue en marge du Grand Prix d'Australie l'a rappelé, et de Silvestro ne nie pas que l'écurie dirigée par Monisha Kaltenborn a certainement joué avec le feu.
"Je crois qu'ils ont promis beaucoup de choses à beaucoup de gens", lâche-t-elle sans s'épancher davantage sur ce sujet encore brûlant.
La jeune femme préfère avant tout retenir l'expérience qu'elle a pu emmagasiner au volant d'une Sauber C31 lors de ses différentes sorties en piste.
"En tant que pilote, c'était une expérience positive", insiste-t-elle. "J'ai eu la chance de piloter une F1 ; c'est très spécial et il n'y a pas beaucoup de pilotes qui le font. C'est sûr que cela aurait été bien de courir, car je crois que j'aurais eu la vitesse pour rouler au même niveau que la plupart des autres. Mais, comme je l'ai dit, le sponsoring est la clé."
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Meilleurs commentaires
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.