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Débat - Deux arrêts obligatoires, pourquoi pas? (2/2)

C’est bien plusieurs arrêts par course que le manufacturier italien promettait pour mettre du piment aux courses, tout en gardant à l’esprit que le public ne suit pas si trois ou quatre arrêts sont au menu

C’est bien plusieurs arrêts par course que le manufacturier italien promettait pour mettre du piment aux courses, tout en gardant à l’esprit que le public ne suit pas si trois ou quatre arrêts sont au menu. Le juste milieu ? Deux arrêts, comme le souhaite également la FIA.

Le raisonnement propre de la FIA pour l’adoption de deux arrêts obligatoires par course est de dire que les pilotes ne se trouveront plus limités durant l’essentiel de la course. Combien de fois a-t-on entendu, ces deux dernières années, les pilotes se plaindre du fait de ne pouvoir pousser que sur une fraction réduite de la course ? Ce facteur a été l’un de ceux ayant précipité Mark Webber ou Michael Schumacher dehors, et n’aura au final pas avantagé des pilotes réputés « doux » comme Jenson Button ou Kimi Räikkönen. La préservation des pneus, même si elle fait partie de l’art du pilotage, ne sert pas la discipline pour une majorité d’observateurs, qui préfère voir les pilotes enchaîner des « relais-qualifs » sans se soucier du facteur durabilité. A l’opposé de la populaire philosophie de Pirelli « sans maitrise, la puissance n’est rien ».

Sans devoir ainsi mettre en cause sa politique d'économies avec l'interdiction des tests, la FIA tente ainsi une conciliation avec Pirelli, ayant bien pris la mesure de l'ampleur des problèmes du manufacturier, qui ne souhaite que remplir un cahier des charges clair et précis tout en pouvant communiquer sur son apport propre.

Pourtant, il est intéressant de constater, une nouvelle fois dans les avis exprimés sur internet, que l’immense majorité des fans ayant apporté une première réaction à l’envie de la FIA d’imposer deux arrêts, a été très négative. Est-ce parce que la proposition vient précisément de la FIA ? La mesure serait-elle perçue de la même façon si elle était portée expressément par les équipes et les pilotes? Voire Pirelli? Une part de subjectif règne sans doute ici.

Car ces fans sont également les premiers à se réjouir de l’imprévisibilité des arrêts aux stands et des possibles défaillances pouvant venir apporter une toute nouvelle physionomie à la course (l’action chaotique dans les stands Red Bull au Brésil n’est qu’un exemple).

L’argument du GP d’Inde revient alors dans la balance, pour servir l’autre camps : le génie de certaines courses stratégiques cette saison a reposé sur le fait que certains teams ont fait le choix de s’arrêter plus souvent que d’autres, provoquant ainsi des décalages stratégiques et des fenêtres d’exploitation différentes. Jamais Romain Grosjean n’aurait pu attaquer une telle remontée en course sous le coup d’une règle imposant deux arrêts en course.

Alors, la solution est-elle réellement d’imposer un nombre d’arrêt ? Ne serait-il tout simplement pas plus excitant de laisser le choix aux équipes de leur mélange de départ, y compris dans le top 10 de la grille ?

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