Nouvelle déconvenue pour Ricciardo, lâché par son moteur

Red Bull avait changé son moteur et lui avait fait perdre le bénéfice de sa septième place sur la grille de départ pour blinder toutes ses chances de voir l’arrivée avec une unité de puissance dont la fiabilité mexicaine suscitait de grandes craintes… Mais en dépit de ces précautions, Daniel Ricciardo, qui espérait une belle course d'attaque, n’a pas été en mesure de voir l’arrivée du GP et a même été le premier pilote à mettre pied à terre, revenant pour la seconde fois consécutive avec un score vierge, après les déboires d’Austin.

Désormais menacé pour sa cinquième place au championnat par Kimi Räikkönen alors qu’il tenait bien le pilote Ferrari en respect après le Japon, Ricciardo voit son avance passer à 12 points, et tout espoir de détrôner Bottas de la troisième position du général, définitivement enterré.

Des pépins en pagaille chez Renault

Ricciardo n’a pas été le seul touché par les problèmes de l’unité de puissance Renault ce week-end, sur le circuit évoluant à la plus importante altitude de la saison, et impliquant une pression atmosphérique excessivement basse.

Les deux Renault et la Toro Rosso de Brendon Hartley sont elles aussi restées sur le carreau en course, et les seuls survivants fournis par le motoriste français ce week-end ont finalement été le vainqueur du jour Max Verstappen et Pierre Gasly, qui avait connu sa part de problèmes en préparation vendredi et samedi.

"Il est évident que le week-end est devenu merdique", a constaté Ricciardo sans détour dans le carré presse. "J’ai fait ce que j’ai pu au départ : c’était assez rapproché et il se passait beaucoup de choses, mais j’ai rapidement réalisé des progrès. J’ai dit à Helmut [Marko] ce matin que je remonterais septième à la fin du premier tour… Il m’aurait fallu une paire de tours de plus, je pense, mais nous en étions proches !"

"On avait mis une nouvelle unité de puissance, mais quelque chose n’est pas allé. Je ne suis pas vraiment sûr de quoi il s’agit, ni de la position dans laquelle cela nous met pour le Brésil", ajoute-t-il, faisant référence au possible nouveau changement nécessaire pour propulser l’auto à São Paolo, qui s’accompagnerait d’emblée de positions de pénalité sur la grille.

"Pas très fun"

Interrogé sur les soucis répétés de Renault avec ses différents partenaires au Mexique, Ricciardo ne peut qu’employer le terme "peu réjouissant" pour canaliser ses émotions du moment avec diplomatie.

"Il se passe certainement quelque chose de fondamental. Nous sommes venus au Mexique ces dernières années et il ne devrait pas y avoir de surprises ; je sais que l’altitude est quelque chose de difficile à maîtriser ce week-end. Je ne sais pas si la spécification de cette année souffre ici. En fait, clairement, c’est le cas, mais pourquoi, nous n’en sommes pas sûrs."

"C’est donc un week-end assez peu réjouissant pour quelques-uns d’entre nous et c'est décevant d’abandonner si tôt de nouveau. Je suppose donc que c’est un goût de ce que Max a connu plus tôt cette année, et non, ce n’est pas très fun…"