Dépassements en 2019 : les pilotes pas concertés

Certains pilotes ont fait savoir devant les micros qu'ils auraient apprécié pouvoir apporter leurs conseils avant que les instances dirigeantes n'arrêtent des décisions techniques pour favoriser les dépassements en 2019.

Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H au départ

Photo de: Sutton Motorsport Images

Diagramme de la FIA
Sebastian Vettel, Ferrari en conférence de presse
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB14
Kevin Magnussen, Haas F1 Team VF-18
Charlie Whiting, directeur de course de la FIA, en conférence de presse
Ross Brawn, manager sportif de la F1
Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1 W09 devant Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H

Selon les deux derniers pilotes en activité à avoir remporté des titres mondiaux, les changements introduits n’ont pas pour vocation à réellement produire plus de dépassements.

En Espagne, Sebastian Vettel et Lewis Hamilton ont été amenés à donner leur opinion sur la manière dont la discipline fait passer au fil des années des règles contradictoires, qui en plus de ne pas réellement produire plus d'influence sur les GP, semblent en opposition directe avec la philosophie retenue quelques années auparavant.

"Je pense que vous devriez nous demander ce dont nous avons besoin pour dépasser", assène Vettel. "Nous n’avons pas la science infuse ; on n’est pas derrière l’ingénierie des voitures, mais nous savons comment nous ressentons les voitures, comment les piloter et leurs limites pour dépasser. Mais on ne nous demande pas vraiment."

 

Précipitation avant les changement déjà prévus pour 2021?

Tout comme Vettel, Kevin Magnussen et Daniel Ricciardo estiment qu’une bonne base avant toute proposition de changement technique visant à produire plus de dépassements en course pourrait commencer par une concertation auprès des principaux intéressés que sont les pilotes.

Magnussen assure qu’il n’était même pas au courant de changements à venir en 2019 avant d’arriver sur le circuit de Barcelone, ce week-end. Ceux-ci auront un impact négatif supposé de 1"5 au tour.

"Il n’est pas nécessaire de changer les règles pour l’an prochain," estime le Danois. "Cela semble être quelque chose qui pourrait ne pas générer l’effet attendu. On parle d’un nouveau concept d’aileron avant seulement deux ans une toute nouvelle voiture, poursuit-il, en référence aux changements techniques drastiques attendus pour 2021, et parmi lesquels il est question de voir la suppression du DRS. Les premières courses [de la saison] ont été fantastiques, alors pourquoi ne pas aller jusque-là, puis se donner deux ou trois ans pour faire les choses correctement ?"

Ricciardo se montre un peu plus mesuré en se disant favorable à des changements si ceux-ci "rendent la course meilleure". Pour celui qui acquiert la réputation durable de meilleur exécutant de dépassements du plateau, la question n’est pas de savoir si les F1 seront les plus ultimes de l’Histoire, mais d’éviter les processions si des concurrents sont en mesure d’attaquer leurs rivaux.

"Pour moi, ce n’est pas une question d’établir des records partout", juge-t-il, en réponse aux commentaires faits par Lewis Hamilton. "Il est mieux d’avoir de bonnes courses, plutôt que d’être à nous suivre les uns les autres à une seconde et demie d’intervalle."

 Avec Scott Mitchell

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