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Des teams trop individualistes pour penser à un avenir commun?

Les difficultés financières rencontrées par de nombreuses équipes F1 et la politique de communication de la FIA orientée autour des coûts pour participer à la discipline sont des fils rouges dans le sport ; mais ils ont pris une nouvelle visibilité cette année, avec la mise au placard de la FOTA et la montée en puisse du Groupe Stratégique, prenant les décisions importantes du futur du sport sans réunir toutes les parties concernées autour de la table

Les difficultés financières rencontrées par de nombreuses équipes F1 et la politique de communication de la FIA orientée autour des coûts pour participer à la discipline sont des fils rouges dans le sport ; mais ils ont pris une nouvelle visibilité cette année, avec la mise au placard de la FOTA et la montée en puisse du Groupe Stratégique, prenant les décisions importantes du futur du sport sans réunir toutes les parties concernées autour de la table.

Le rachat récent de Caterham par une organisation non moins instable et les difficultés financières rencontrées par d’autres équipes comme Marussia, Lotus F1 Team ou encore Sauber font ainsi encore et toujours se demander à de nombreux observateurs dans quelle mesure le sport ne disposerait pas d’un futur sur le long terme plus radieux en se redéfinissant, sans les nombreux contrats directs passés entre équipes F1 et FOM « à la tête du client ». Mais beaucoup voient également l’après-Ecclestone une occasion rêvée pour remettre à plat un certain nombre de fondements commerciaux et politiques du sport, tout en conservant les meilleures parties de la vision du Britannique.

Récemment, la FIA et la FOM n’ont de nouveau pas poussé leurs efforts dans la même direction : l’organisme régulant les règles sportives et techniques est parvenu à faire passer en force un grand nombre de changements techniques redessinant la F1 et le spectacle offert, convaincu par des résultats positifs suite à une politique similaire menée en WEC, et par l’accueil global du nouveau projet Formule E. Mais la FOM de Bernie Ecclestone souhaite continuer à faire vivre un système dans lequel seuls les plus puissants survivent, réjouissant investisseurs, promoteurs et diffuseurs TV, quitte à suggérer la mise en place d’une troisième auto pour les teams les plus dotés au lieu d’équipes trop faibles et « mendiantes ». Les deux parties, extrêmes dans leurs visions, sont à leur façon dans le vrai, mais manquent le juste milieu.

« J’ai été en F1 pendant un bon moment, et je l’ai vue se transformer d’un évènement de course quelque peu connaissent en ce dont il s’agit aujourd’hui. Pour tout dire, en 1973, pour la première fois que j’ai travaillé pour l’équipe de Brabham de Bernie [Ecclestone], je suis allé à Monaco en conduisant un van Ford Transit et une remorque ouverte avec une F1 à l’arrière ! », se souvient pour Autosport l’ingénieur Gary Anderson, arrivé quand la F1 n’était qu’un sport d’artisans bricolant à travers le Globe de weekend en weekend.

« Une fois devenu plus impliqué dans la gestion des choses à partir de 1990, je me suis rendu à un certain nombre de meetings de la FOCA et les plaintes étaient toujours les mêmes : que Bernie prenait trop d’argent », poursuit-il.

« Mais Bernie a fait énormément pour la F1 depuis pendant de nombreuses années, et je pense vraiment que la somme d’argent que les teams gagnent avec son organisation est énormément plus importante qu’elle ne le serait avec un championnat parallèle. Les équipes ne travailleraient juste pas ensemble pour organiser ce genre de chose car chacun joue pour soi ».

Une distribution plus égalitaire des fonds peut être faite actuellement.

« Mais pourquoi les grandes équipes comme Ferrari et Red Bull ne donnent pas une aide financière aux petites équipes comme Marussia ou Sauber ? », interroge Anderson. « La réponse est qu’elles en veulent trop. Imaginez comment ce serait si les équipes se lançaient dans un championnat parallèle ! »

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