La disqualification de Hamilton s'est jouée à 0,2 mm

Toto Wolff révèle que la non-conformité de l'aileron arrière de Lewis Hamilton en qualifications s'est jouée à une fraction de millimètre, avec les conséquences non négligeables que l'on sait.

Lewis Hamilton, Mercedes W12

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

C'est une différence infime qui pourrait bien faire basculer la course au titre mondial. Lewis Hamilton a été exclu des qualifications du Grand Prix de São Paulo en raison d'un aileron arrière non conforme, avec un DRS qui s'ouvrait davantage que les 85 millimètres réglementaires, sur une partie de l'aileron.

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Cette décision allait avoir un impact non négligeable sur le reste du week-end pour le pilote Mercedes, déjà pénalisé de cinq places sur la grille de départ du Grand Prix pour changement de moteur. Il ne s'est finalement pas élancé de la pole en Qualifs Sprint mais de la dernière place, menant une remontée effrénée vers la cinquième position en l'espace de 24 tours.

Or, la disqualification s'est jouée à un rien, révèle le directeur d'équipe Toto Wolff. Ce dernier ne cache pas sa frustration, estimant que l'aileron avait été endommagé et que Mercedes aurait pu être autorisé à le réparer pour le mettre en conformité avec le règlement malgré le régime de parc fermé.

"Nous avons été informés, nous avons découvert que nous avions échoué de justesse au test – on parle de 0,2 millimètre –, nous n'avons pas été autorisés à réparer ça comme le veut le protocole normal, ça a été rapporté aux commissaires", énumère Wolff, évoquant ensuite la durée de l'enquête jusqu'à la décision finale, près de 20 heures : "Je pense que cela a mis les commissaires dans une situation très difficile pour établir le bon jugement. Mais à vrai dire, jusqu'en fin d'après-midi, nous pensions que ça allait."

"L'aileron était endommagé. Ça allait d'un côté, ça allait au milieu, mais ça n'allait pas du côté droit, et cela signifie que nous avions en réalité un désavantage en matière de performance. Nous avons donc pensé, considérant tous ces aspects, que la FIA allait dire qu'il y avait des dégâts et que nous n'avions par conséquent pas enfreint la réglementation. Ils ont aussi dit que rien ne s'était passé de manière intentionnelle de notre côté."

"Mais nous avons ensuite lu 'disqualifié', et franchement, je n'arrivais pas à y croire. J'ai cru que Ron Meadows [directeur sportif, ndlr] faisait une blague quand j'ai vu le messsage sur WhatsApp. Des choses étranges se produisent. Mais il faut l'encaisser sans broncher."

En attendant, Mercedes ne sait toujours pas avec précision ce qui a causé la non-conformité de son aileron. "Nous n'avons pas récupéré l'aileron. Il va rester avec la FIA tout le week-end, et nous n'avons pas pu évaluer les dégâts au-delà de l'inspection visuelle effectuée par notre [mécanicien] numéro 1 Nathan [Divey] pendant que le test était réalisé. Il est revenu et a dit que quelque chose était cassé, en raison du comportement étrange de l'aileron arrière", conclut Wolff.

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