Le drapeau jaune en Q3 au Qatar était justifié, selon Masi

Le directeur de course de la Formule 1, Michael Masi, a soutenu les commissaires qui ont agité les drapeaux jaunes à la suite de l'incident de Pierre Gasly en Q3 au Qatar.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB16B

Photo de: Jerry Andre / Motorsport Images

Après une sortie un peu large dans l'avant-dernier virage, Pierre Gasly a brisé son aileron avant et a crevé son pneu avant droit, avant de rester sur la piste à petite vitesse pour finalement immobiliser son AlphaTauri dans la ligne droite de départ/arrivée. Cet incident a provoqué plusieurs drapeaux jaunes, et notamment après le dernier virage, où un simple drapeau puis un double drapeau ont été brandis par un commissaires pour signaler l'AT02.

Ces derniers ont "piégé" Valtteri Bottas puis Max Verstappen, qui ont tous deux été pénalisés (de trois et cinq places de recul sur la grille respectivement) pour n'avoir pas ralenti malgré ces avertissements. En dépit de ces infractions claires à des règles élémentaires, la situation confuse autour des indications de la direction de course a été au centre des débats, et a servi d'argument de défense à Red Bull, toutefois rejeté par les commissaires.

Après les critiques virulentes puis les excuses de Christian Horner, tout de même averti par les instances pour s'en être pris au commissaire qui avait agité les drapeaux jaunes pour signaler l'AlphaTauri à l'arrêt en piste, Michael Masi a rappelé que ce dernier n'avait fait que son devoir.

"Je pense que ce que les [commissaires] locaux ont fait, [c'est qu']ils ont réagi à la situation qui se présentait à eux. Et c'est clair et simple. Si vous regardez ce qui se passait et ce qui était là [devant eux], et tout ce que Pierre a fait, ils ont agi à l'instinct par rapport à la situation qui se présentait à eux."

Expliquant la procédure, Masi a déclaré : "Tous les drapeaux jaunes qui sont déployés le sont depuis le bord de la piste, ils sont entre les mains des officiels, comme c'est le cas sur tous les circuits et dans toutes les formes de ce sport. Et c'est aux officiels de déterminer s'il s'agit d'un simple ou d'un double. Et ils jugent ce qu'ils voient devant eux. C'est pour cela qu'ils sont là."

Michael Masi, directeur de course de la FIA

Michael Masi, directeur de course de la FIA

"Les officiels locaux gèrent les drapeaux jaunes, ils l'ont toujours fait. Les panneaux lumineux aussi, depuis la création des panneaux lumineux. Donc [ils gèrent] les drapeaux jaunes, les drapeaux blancs, les drapeaux bleus pendant les essais et les qualifications. En fait, les éléments qui ne sont pas gérés par les officiels locaux sont la voiture de sécurité, qui est contrôlée de manière centralisée, la VSC, qui est contrôlée de manière centralisée, et les drapeaux rouges, comme les drapeaux rouges sur les panneaux lumineux, ces trois-là sont contrôlés de manière centralisée, et tout le reste est géré par les officiels locaux."

La logique de ce système est évidemment de laisser à chaque poste de commissaires l'initiative sur la situation qui se présente à lui dans sa zone en matière de prévention d'un danger, lui offrant plus de réactivité et de compréhension. Les décisions plus générales reviennent en revanche à la direction de course, qui a au contraire un aperçu plus global de la situation et de ses implications.

Si la situation en piste a justement été relativement confuse, le fait qu'il ait fallu attendre plus de 2h30 après la séance pour que les premières convocations tombent a étonné et ravivé les interrogations, dans un contexte déjà tendu par ce qui s'est passé du côté d'Interlagos. Masi explique qu'il a toutefois fallu du temps pour tout passer en revue avant de lancer les enquêtes.

"Quand vous regardez où les voitures étaient sur la piste de ce point de vue, vous passez en revue toutes les séquences de chaque voiture du top 10, ce que j'ai fait, puis vous regardez les données et ainsi de suite, évidemment cela prend du temps, et vous voulez vous assurer que c'est correct. Une fois que nous avons fini par y arriver, nous avons déterminé qui avait fait quoi, ce qui était indiqué et ce qui ne l'était pas, et ainsi de suite, puis nous avons rapporté cela aux commissaires et ils ont lancé les convocations."

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