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Drive to Survive "prend des libertés" mais Brown soutient Netflix

La série documentaire Netflix sur la Formule 1, Drive to Survive, est-elle parfaitement représentative du championnat ? Peut-être pas, mais cela ne l'empêche pas de susciter l'enthousiasme des acteurs du paddock.

Zak Brown, PDG McLaren Racing

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

La série Drive to Survive réalisée par la plateforme Netflix, dont la troisième saison est sortie en mars dernier, a permis de populariser la Formule 1 auprès d'un nouveau public ces dernières années. En 2019, au Royaume-Uni, ce sont 9% des abonnés de Netflix qui avaient regardé au moins un épisode de la première saison de Drive to Survive, soit 1 049 000 comptes pour plus de cinq millions de visionnages.

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Ce documentaire est toutefois critiqué pour la manière dont il a été monté − des images mélangées d'une course à l'autre, des communications radio sorties de leur contexte et, dans l'épisode 8 de la saison 3, une rivalité plus qu'exacerbée entre les pilotes McLaren, Carlos Sainz et Lando Norris. Ce genre d'approche a récemment suscité les critiques de Daniel Ricciardo.

PDG de McLaren, Zak Brown est bien conscient que cet épisode n'est pas représentatif de la réalité, mais il s'est néanmoins refusé à critiquer Netflix, se montrant même dithyrambique. "Je pense que Netflix a été super pour la F1", estimait l'Américain en marge du Grand Prix de Bahreïn. "[La série] est numéro 1 des tendances [de visionnage]. Je crois qu'elle l'a été dans 25 pays. L'objectif premier de Netflix est de divertir et d'apporter de nouveaux téléspectateurs à la F1. Et je crois qu'ils ont accompli cela dix fois plus que prévu, ce qui est génial."

"[Regardez] Top Gun. On le regarde, et je suis sûr que tous les pilotes d'avion de chasse se disent qu'on ne peut pas faire ça dans un tel avion. Mais c'est un super film. Bien sûr, tous ceux d'entre nous qui vivent en F1 savent que Carlos et Lando avaient une super relation et qu'il n'y avait pas le genre de tension qui y est dépeint. Quand il y a une série télévisée, elle crée forcément du divertissement dont nous savons tous dans le paddock que ce n'était peut-être pas tout à fait comme ça. Mais ce n'est pas grave, à mon avis : je trouve que le plus important est que [la série] ait fait des choses merveilleuses pour attirer de nouveaux fans dans le monde entier. Nous apportons donc beaucoup de soutien à Netflix et à ce qu'ils essaient d'accomplir, même s'ils prennent quelques libertés çà et là."

Le son de cloche est similaire du côté de Christian Horner, qui n'aime toujours pas se voir à l'écran. "On m'a récemment demandé si je grimaçais en le regardant, et la réponse franche est : oui, constamment !" s'exclame le directeur de Red Bull Racing dans sa chronique sur le site de la marque autrichienne.

"C'est une série TV, mais cela montre aussi un côté de la F1 qui n'est pas habituellement communiqué lors d'une diffusion conventionnelle du week-end. Cela montre certaines caractéristiques et certaines personnalités, qui sont présentées d'une certaine manière afin de susciter l'intérêt du public. Mais dans l'ensemble, c'est très positif pour la F1, et la popularité paraît énorme… Ma fille de 14 ans et ses amis n'étaient pas très intéressés par la F1 avant la série Netflix, et maintenant ils connaissent tous les pilotes !"

Propos recueillis par Jonathan Noble

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