DRS : pour Magnussen, la F1 "surréagit" et écoute trop les pilotes

Alors que la zone DRS de la ligne droite de départ/arrivée a été allongée de 100 mètres à Bahreïn, Kevin Magnussen estime que la Formule 1 a une tendance à la surréaction et invite les instances à ne pas trop écouter les pilotes sur le sujet.

Panneau DRS

Panneau DRS

Sutton Motorsport Images

À l'issue du Grand Prix d’Australie, un certain nombre de pilotes se sont plaints du manque de dépassements et de possibilités de lutte en piste. Si le tracé de l'Albert Park ne favorise pas les manœuvres, en raison de son manque de longues lignes droites et de gros freinages, les craintes reposent également sur l'aérodynamique des monoplaces qui, depuis 2017, a été développée de façon importante.

Et face aux risques de voir les processions se multiplier, après une année 2017 bien plus pauvre en dépassements que les précédentes, la FIA avait ajouté une troisième zone DRS en Australie et a décidé d'allonger la zone de la ligne droite principale du circuit de Sakhir de 100 mètres, celle-ci débutant désormais 170 mètres après le dernier virage contre 270 mètres auparavant. D'autres changements seront sans doute étudiés, au moins à Bakou et au Canada.

Et pour Kevin Magnussen, cette situation est en soi problématique. "Je pense que c'était assez bien avant d'allonger [la zone] DRS. Vous savez, je pense qu'une chose typique que tout le monde tend à faire, [c'est de] surréagir quand on a une mauvaise course, de faire un gros changement et ensuite d'aller trop loin dans l'autre sens, et la course devient alors ennuyeuse parce qu'on dépasse tout le monde facilement."

Selon le Danois, qui mâche rarement ses mots, les instances de la discipline reine devraient se garder d'agir en fonction des déclarations ou des discours des principaux acteurs : "Je pense que la F1 et Liberty devraient juste faire leurs propres recherches et ne pas trop écouter les pilotes."

Le pilote Haas redoute que les 100 mètres supplémentaires aillent à l'encontre de l'objectif initial. "Je pense que ça pourrait être trop. [...] Quand il y a trop de DRS, c'est juste une formalité [de dépasser]. On n'a pas de lutte, on a juste des dépassements qui ressemblent à des changements de positions. Ce n'est pas nécessairement ce que tout le monde veut voir."

"Je pense, comme j'ai dit, que Liberty devrait juste faire ses propres recherches et ne pas écouter les pilotes parce que les pilotes vont seulement dire ce qui est dans leur intérêt."

Avec Valentin Khorounzhiy

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Après Melbourne, Haas remanie son équipe de mécaniciens
Article suivant Alonso évoque deux mois "cruciaux" pour McLaren

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France