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Ecclestone et le Groupe Stratégique - "Vous savez que je n'aime pas les démocraties"!

Le président de la FIA Jean Todt et Bernie Ecclestone

Photo de: XPB Images

Bernie Ecclestone et Ron Dennis, McLaren
Esteban Ocon, Sahara Force India F1 VJM08
Bernie Ecclestone,
Maurizio Arrivabene, Team Principal de Ferrari
Bernie Ecclestone, avec Claire Williams, Team Principal de Williams
Ron Dennis, McLaren
Maurizio Arrivabene, Team Principal de la Scuderia Ferrari  et Bernie Ecclestone
Robert Fernley, vice-Team Principal de Sahara Force India F1 Team et Bernie Ecclestone
Ron Dennis (McLaren) et Niki Lauda (Mercedes)
Remi Taffin, Renault Sport F1 et le Dr Helmut Marko, Red Bull
Conférence de presse de la FIA : John Booth, Manor F1 Team, Eric Boullier, McLaren, Rob White, Renault Sport, Toto Wolff, Mercedes AMG F1, Monisha Kaltenborn, Sauber
Bruno Michel avec Cyril Abiteboul, Renault Sport F1

Aujourd'hui se réunit à Londres le Groupe Stratégique F1 pour tenter de se mettre d'accord sur un certain nombre de règles ou amendements techniques et sportifs en vue des prochaines saisons. Mais alors que l'agenda politique se charge comme souvent avant le médiatique Grand Prix de Monaco, Bernie Ecclestone ne s'attend pas réellement à voir les équipes sortir de leur rendez-vous avec beaucoup d'accords entérinés.

Parmi les discussions se trouvant sur la table, on trouve bien entendu les règles liées au développement des unités de puissance, et plus globalement, le rôle des moteurs en F1 et leur évolution. Egalement au menu, le design des autos et une mise en lumière des règles liées aux pneumatiques, à l'heure où Michelin frappe publiquement à la porte avec comme condition une mise en place de dimensions 18''. Comme toujours, le meeting sera également très animé en ce qui concerne les coûts et les mesures à prendre pour réduire ceux-ci.

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Quel rôle pour Force India?

Ayant gagné la place de Lotus autour de la table après sa bonne saison 2014, Force India est cette année une équipe très affaiblie financièrement en dépit du fait d'avoir gagné en influence politique; l'équipe évolue à un autre niveau de priorités que nombre de top teams et représente indirectement les équipes moins dotées. Nul doute que les discussions évolueront notamment autour de problèmes exposés par la vaillante structure anglo-indienne, et que celle-ci tentera par les tous les moyens de protéger sa place comme Williams y est parvenu avec succès ces dernières saisons.

Le team a présenté son auto en retard cette année et s'est contenté de tenter de sauver les meubles en début d'année, avant que ne se pose la grande question du suivi du rythme de développement en cours de saison avec des ressources amoindries. L'engagement de Nico Hulkenberg en WEC avec Porsche pour les 24 Heures du Mans n'est pas un hasard, et la F1 est désormais menacée d'un point de vue médiatique par un plateau endurance renforcé pouvant s'avérer être une alternative très envisageable pour de nombreux pilotes F1, pour le moment encore contrôlés grâce à la mise en place d'un calendrier prévenant les va-et-vient, peu désirés par Bernie Ecclestone.

 

Vous savez que je n'aime pas les démocraties, ce n'est pas bon!

Bernie Ecclestone

 

L'art de décider

Le Groupe Stratégique fonctionne sur la base de 18 votes; 6 revenant aux principaux teams (dont une sixième place évolutive selon le classement de l'année passée), 6 à la FIA, qui contrôle les questions des règles sportives et techniques pour le maintien de coûts acceptables, et 6 à Bernie Ecclestone, qui représente le management de la F1.

"Je pense que nous allons probablement passer quatre ou cinq heures à ce meeting", annonce Bernie Ecclestone à Motorsport.com. "Au final, nous aurons probablement décidé de la date du prochain meeting", ironise-t-il, suggérant que peu ressortira de la discussion. "Notre problème actuellement est que nous sommes une démocratie. Ce n'est pas bon".

"Vous savez que je n'aime pas les démocraties, car on ne parvient jamais à mettre d'accord un groupe de personnes compétitives. Celles qui gagnent actuellement ne veulent pas de changement, et s'ils commencent à perdre, ils veulent du changement", résume bien le Grand Argentier de la F1.

"C'est comme ça! Il nous faut nous placer dans une position dans laquelle nous pouvons prendre des décisions et dire : c'est comme ça que ça va être".

 

Les moteurs au sein des débats

Ecclestone estime que la mise en place d'un moteur moins coûteux pour les équipes que les nouvelles unités de puissance V6 Turbo Hybrides est un pas à franchir, aussi bien pour les grandes équipes que les petites, qui paient les factures de R&D de leurs fournisseurs plein pot. Le secteur de dépenses pour les moteurs a explosé l'année dernière.

Mais les manufacturiers impliqués souhaitent pouvoir continuer avec ces unités de puissance, autour desquelles il est plus facile de communiquer et de justifier l'investissement F1. C'est donc les petites équipes qu'il faut épargner de l'obligation de devoir acheter des moteurs à des coûts exorbitants.

"Voyons ce que l'on peut faire. Les constructeurs sont là quelles que soient les raisons qui leur font penser qu'ils doivent l'être, et je pense qu'ils doivent continuer à faire cela. Je pense que nous pourrions voir les autres équipes courir avec un différent type de moteur qui aura les mêmes performances, mais coûtera moins d'argent. Et je dis : laissons tout comme c'est pour les constructeurs, n'y touchons pas".

Le nombre de systèmes utilisables pendant l'année, lui, n'est pas voué à changer car il faut intrinsèquement partie de l'image que les motoristes souhaitent véhiculer.

"Nous nous sommes entendus, ou plutôt, les teams se sont entendus pour avoir 5 moteurs dans l'année. Dans les règles, il y en a 4, et maintenant les gens disent qu'on devrait peut-être rester à 4. Les gens qui fournissent les moteurs ne veulent pas en fournir plus à moins de gagner plus d'argent, et les équipes ne peuvent pas se permettre cela", résume Ecclestone.

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