Édito - De Singapour au Texas, sans clash ni banalité

Ainsi reprendra le duel qui anime la Formule 1 depuis bientôt trois ans entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg, tandis que le Championnat du monde d’Endurance fera étape aux États-Unis. Un pays de l’Oncle Sam où se jouera également la finale IndyCar, avec une chance réelle de voir un Français, Simon Pagenaud pour ne pas le citer, remporter pour la première fois ce titre made in US - depuis la réunification en 2008 de l'IndyCar et du ChampCar, remporté à quatre reprises par Sébastien Bourdais.

Sur tous les fronts

La semaine dernière, nous vous révélions la première ébauche du probable calendrier F1 2017, bien parti pour être quasiment similaire à celui que nous déroulons cette année. Similaire donc, jusqu’à proposer une nouvelle fois un clash de date entre le Grand Prix d’Europe à Bakou et les 24 Heures du Mans.

Avec facilité, beaucoup y voient au premier regard une décision prise au détriment des fans. Et pourtant, c’est sans aucun doute un faux procès que de crier au scandale face à ce week-end de juin qui sera encore une fois doublement chargé. Qu’on se le dise, de concurrence il n’y a pas vraiment entre la catégorie reine et le WEC. Il est venu le temps de pouvoir clamer haut et fort que l’on peut être totalement à l’une comme à l’autre discipline, sans toujours chercher à les comparer ni à les mettre face-à-face. On a parfois l’impression qu’il faudrait être anti-F1 lorsque l’on est pro-WEC…

Heureusement, il y a vous, les grands passionnés de sport automobile, qui peuvent aussi voir le verre totalement plein, car c’est bien le cas : en juin prochain, comme lors du week-end qui arrive en cette fin de semaine, il sera possible d’en prendre plein les yeux, que ce soit sur le serpent lumineux de Singapour ou sur le tracé du Circuit des Amériques qui, en plus de faire l’unanimité, offrira une arrivée à la tombée de la nuit.

On en convient, suivre les deux événements en direct demandera d’avoir su gérer au mieux son sommeil en amont, ou d’avoir fait le plein de caféine ! D’autant que pendant que les concurrents du gratin mondial de l’Endurance se seront élancés au Texas, Simon Pagenaud et Will Power se livreront le dernier duel de la saison pour les départager à Sonoma. Viendra le temps d’une sieste bien méritée avant d’assister à la manche de Singapour, sous le feu des projecteurs. On peut même ajouter que Solberg, Ekström, Loeb et consorts se livreront bataille à Barcelone dans la discipline montante qu’est le World RX dimanche après-midi. Vraiment, que demande le peuple ?

Le sport automobile est un spectacle qui propose tant de déclinaisons qu’on ne peut pas échapper à la multiplication des rendez-vous et, parfois, aux choix à faire. Tout fan qui en redemande ne peut pas s’en plaindre…

La F1 la nuit, vraiment banal ?

On se souvient qu’il y a dix ans, l’idée que certains jugeaient encore farfelue ou curieuse de faire rouler des F1 de nuit n’avait pas encore vu le jour, se concrétisant en 2008 avec le premier rendez-vous nocturne dans les rues de Singapour. Aujourd’hui, cette magie peut presque paraître banale, avec l’habitude de la voir revenir chaque mois de septembre, alors qu’elle n’a rien de commun si ce n’est qu’elle s’est étendue à d’autres tracés comme Bahreïn ou Abu Dhabi, voire d’autres à l’avenir.

Voir les reflets défiler à haute vitesse sur les carrosseries rutilantes de F1 qui, avouons-le, ont encore de sérieux atouts pour faire rêver avant d’en proposer de nouveaux en 2017, n’a rien d’une banalité. La vitesse de l’information et les quantités d’images devenues astronomiques nous condamnent parfois à perdre de vue cette réalité, y compris parce que le traitement de l’information est devenu ultra-rapide.

Sans revenir sur le terrain du thème "c’était mieux avant", déjà abordé ici, acceptons simplement de vivre avec notre temps. Et une fois de plus, toutes les équipes de Motorsport.com France et du réseau international seront sur le pont pour vous faire vivre au plus près les événements attendus du week-end, toujours avec la même marque de fabrique.